Agenda FPP 15 décembre
par
RDV MILITANTS
on commence avec ce communiqué publié par l’association France Amérique Latine, un communiqué intitulé : Face à la grave crise politique au Pérou, France Amérique Latine solidaire du peuple péruvien
Au Pérou, le 7 décembre dernier, les citoyen.ne.s ont assisté à une tentative de dissolution du Parlement par le Président Pedro Castillo, à sa destitution suivie de son arrestation et de l’accession au pouvoir de l’ex-Vice-présidente, Dina Boluarte.
Depuis l’accession au pouvoir de Pedro Castillo, le 28 juillet 2021, la crise politique marquée par l’instabilité s’est approfondie. L’opposition de droite et d’extrême droite majoritaire au Parlement n’avait jamais accepté l’élection d’un représentant du « Pérou profond » et a tenté par tous les moyens de l’éliminer. D’un autre côté, les erreurs commises par Pedro Castillo, sa stratégie de « survie », son manque d’expérience, l’abandon du programme électoral initial et les concessions réalisées à la droite assurant la continuité du modèle néolibéral ont contribué à provoquer divisions et frustrations parmi les bases populaires. Dernièrement, isolé, avec une popularité en chute libre, sans l’appui d’un parti politique, il cherchait des soutiens au niveau international et en appelait à l’Organisation des Etats Américains.
Le 7 décembre, Pedro Castillo devait à nouveau se présenter au Parlement pour répondre à une troisième tentative de destitution de la part des députés d’opposition. Selon les observateurs politiques, la motion de censure n’avait aucune chance d’aboutir faute de quorum. Castillo a annoncé par message télévisé la fermeture du Congrès, la création d’un gouvernement d’exception provisoire, une réorganisation judiciaire, l’état d’urgence et la convocation d’une Assemblée Constituante dans un délai de neuf mois. Cette déclaration de rupture avec l’ordre constitutionnel, qualifiée par certains analystes d’ « autogolpe », voire de suicide politique de Pedro Castillo, a causé la surprise générale y compris celle de son cabinet ministériel et de ses avocats. Elle a provoqué la démission de plusieurs ministres, la condamnation des forces armées et policières, le vote accéléré de la destitution de Castillo pour « incapacité morale » par une majorité écrasante des parlementaires. Les conditions choquantes de son arrestation par des policiers armés, de sa détention et des accusations de délit de « rébellion » par le pouvoir judiciaire ont provoqué l’indignation de la population. Ses avocats ont déposé des demandes d’habeas corpus en prouvant que son arrestation a été réalisée quand il jouissait encore de l’immunité présidentielle.
Loin de résoudre la profonde crise politique péruvienne, ce dénouement crée une situation complexe, incertaine et dangereuse. La droite et l’extrême-droite sortent gagnantes de cette confrontation entre Parlement et exécutif. Keiko Fujimori ne s’y est pas trompée en allant, la première, féliciter la nouvelle Présidente, Dina Boluarte, qui a appelé à une trêve politique, au dialogue et à la constitution d’un gouvernement d’unité nationale sans répondre aux demandes populaires de changement de Constitution via une Assemblée constituante, et qui vient de décréter l’état d’urgence dans le sud du pays. Ce gouvernement dans l’impossibilité de répondre aux multiples défis pourrait ouvrir la porte à une sortie de crise autoritaire.
Des blocages de routes et des manifestations populaires se sont produits pour réclamer la liberté de l’ex-Président Pedro Castillo, des élections anticipées et la constitution d’une Assemblée constituante, ainsi que pour dénoncer la « trahison » de l’actuelle Présidente.
Les rondes paysannes, les organisations féministes paysannes , politiques et syndicales réclament également une nouvelle Constitution et de nouveaux secteurs -notamment étudiants – pourraient s’incorporer au mouvement de protestation qui s’amplifierait au cours des prochains jours. La tension monte dans tout le pays et on compte déjà deux victimes mortelles dans la région d’Andahuaylas.
Dans cette conjoncture difficile et dangereuse, France Amérique Latine :
• dénonce l’assassinat de deux manifestants David Atequipa Quispe et Becam Romario Quispe et s’associe aux organisations de défense des droits humains péruviennes et internationales pour dénoncer les violations des droits humains et la répression policière à l’égard de la population ;
• exprime sa préoccupation face à cette grave crise politique, aux risques de répression violente des protestations populaires et aux perspectives de sorties de crise de type autoritaire ;
• se solidarise avec les citoyen.ne.s péruvien.ne.s en lutte pour la défense de la démocratie populaire, pour des élections anticipées et pour une nouvelle Constitution via une assemblée constituante ;
• formule des vœux pour que l’unité des forces progressistes et démocratiques péruviennes se réalise pour ouvrir la voie à une alternative politique favorable aux intérêts des classes populaires ;
• s’associe à la démarche du Président colombien Gustavo Petro réclamant à la CIDH des mesures de protection et de sécurité pour l’ex Président Castillo et sa famille.
À 17h, l’Union locale Solidaires de Malakoff ouvre sa Permanence dédiée aux salarié-e-s du public et du privé pour les aider dans leurs démarches et les renseigner sur leurs droits.
Et si vous voulez vous rendre à la permanence, elle sera ouverte de 17h30 à 19h30, à la Bourse du Travail de Malakoff qui se trouve au 24 Rue Victor Hugo, métro Malakoff-Plateau de Vanves
à 18h30, la CGT chômeurs rebelles, l’APEIS chômeurs et précaires, AC contre le chômage, le mouvement national chômeurs et précaires, et l’union syndicale solidaires organisent un MEETING UNITAIRE : ASSURANCE CHÔMAGE : NE LAISSONS PAS FAIRE !
Après la Réforme 2019-2021 : malgré les avis changeants du Conseil d’État, les organisations se sont mobilisé·es pour contester la baisse considérable de droits, appliquée aux travailleuses et aux travailleurs précaires (baisse du calcul, hausse du seuil, etc.). résultat : Plus d’1 million de perdants ;
avec la Réforme 2022-2023 : en plein été, E. Macron annonce une nouvelle baisse, qui réduit d’un quart le temps d’indemnisation des chômeurs·euses.
Résultat : Plus d’un million de perdants, parfois les mêmes, élargis à celles et ceux qui ont perdu un CDI
Au-delà des habillages(soi-disant modulation selon le taux de chômage, incitations à la reprise d’emploi), il s’agit bien d’une attaque contre la protection sociale, un appui au patronat pour forcer aux contrats précaires et des économies sur les plus pauvres. Aussi, Pour expliquer les tenants et aboutissants de cette attaque ; Pour faire le lien avec la future réforme de France travail, et les menaces sur les allocataires du RSA, les attaques contre le logement ; Pour faire le lien avec les attaques contre l’âge de départ à la retraite ; Pour lutter pour le droit au travail, à la formation et contre le chantage à l’emploi, contre la précarité : la CGT chômeurs rebelles, l’APEIS chômeurs et précaires, AC contre le chômage, le mouvement national chômeurs et précaires, et l’union syndicale solidaires organisent donc un MEETING UNITAIRE ce soir et si vous voulez y participer, rdv à 18h30 à la Bourse du travail - salle Eugène Hénaff de l’Annexe Varlin – dont l’entrée se fait par le 29, boulevard du Temple, métro Temple ou République
à 18h30 aussi, le laboratoire d’éducation populaire GDRV, groupe de recherche et de veille, organise un webinaire intitulé "Qui va payer la facture énergétique ? Don’t Pay : un mouvement inédit de grève des factures en Grande-Bretagne."
Depuis l’été dernier, le mouvement Don’t Pay attire tous les regards. En appelant les britanniques à ne plus payer leurs factures de gaz et d’électricité, cette initiative inscrite à la croisée des mobilisations contre la vie chère et des mouvements écologistes, invite à réfléchir à la pluralité des formes d’action. Les militant.e.s des collectifs, dispersés sur le territoire, tentent d’interpeller la puissance régulatrice de l’Etat et invitent les citoyens à constituer le
foyer domestique comme un espace de résistance. Si l’objectif premier de cette mobilisation est celui de la structuration d’une grève nationale, il n’en reste pas moins qu’il pose des questions plus larges sur les répertoires d’action qui se déploient dans l’espace public, mais aussi au sein des mondes privés. Ce webinaire sera l’occasion de proposer une première lecture des enjeux que soulève cette mobilisation et de discuter de quelle manière l’acte de consommer peut devenir un outil de politisation ? Et si vous voulez en discuter avec Kate B., militante-gréviste de Don’t Pay et Garance Clément, Sociologue (University of Manchester), rdv de 18h30 à 20h30 sur : bit.ly/webinairedontpay
à 18h30 à Montreuil, le squat anarcha-féministe de la Baudrière organise son AG hebdo
Et si vous voulez y participer, rdv à 18h30 au 65bis rue Voltaire à Montreuil, métro Robespierre ; et pour suivre les actu du squat, rdv sur le blog : https://labaudriere.noblogs.org/
à 19h , le 18e en lutte organise dans le cadre de la campagne antiraciste, une rencontre antiracistes et solidaires du 18e arrondissement
Face à l’offensive raciste du nouveau projet de loi immigration, nous sommes plus nombreuses et nombreux qu’on le croit à agir en solidarité avec les migrant.es et contre le racisme.
Alors pour s’organiser et résister collectivement, le 18ème en lutte propose cette rencontre antiraciste et solidaires, et si vous voulez y participer, c’est à 19h à la salle Saint-Bruno, 9 Rue Saint-Bruno, métro Château rouge
à 19h, le squat du malaqueen propose son AG hebdomadaire pour organiser la lutte contre son expulsion
depuis le 22 août dernier en effet, Le centre social autogéré Malaqueen et ses habitant·es sont expulsables. Ce lieu, construit collectivement depuis un an à Malakoff, permet l’hébergement d’une quarantaine de personnes précaires, et, par les nombreuses activités qu’il héberge, il participe à la vie culturelle et à la vie de quartier.
Il propose des espaces non-marchands, de sociabilité, d’organisation collective et de libre échange de savoirs et de ressources permettant de lutter contre l’isolement, la précarité, les projets immobiliers inutiles, l’exclusion, le tri administratif, la précarité alimentaire et le gaspillage.
Et si vous voulez soutenir le Malaqueen, rdv à 19h pour l’AG, c’est au 70 rue de Galiéni, à Malakoff, métro Etienne Dolet
à 19h30, l’Initiative des étudiant-e-s, travailleurs et travailleuses grecques à Paris organise une Assemblée Ouverte pour organiser les luttes en cours et à venir en France et en Grèce
et si vous voulez y participer, rdv à 19h30 à la Librairie Publico, au 145 rue Amelot, métro Oberkampf, ou en ligne via : https://meet.jit.si/.../e955987a62791743314af1690f3a39b0f...
à 20h, l’Académie du Climat propose un Cercle de parole sur l’éco-anxiété
et si vous voulez discuter de vos angoisses liées à l’écocide en cours, rdv à 20h à l’Académie du Climat, sur la place Baudoyer, métro Saint-Paul
RDV CULTURELS
de 14h à 16h, le séminaire "Productions et circulations des biens culturels : le cas des pays d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient" se poursuit, avec une séance autour de Joséphine Desfougères, qui proposera une : « Analyse d’une pratique éditoriale transnationale : l’adaptation de supports. Le cas de Birikim, héritière turque de la New Left Review ».
S’il existe un certain nombre de travaux portant sur la circulation de contenus éditoriaux – à travers les études sur la traduction notamment –, plus rares sont ceux qui s’intéressent à la circulation des contenants. Toutefois, l’adaptation de supports éditoriaux est une pratique professionnelle fréquente, quoique protéiforme.
Dans ce séminaire, Joséphine Desfougères se propose d’étudier l’une de ces pratiques à travers l’analyse d’un cas : la revue Birikim, dont les membres fondateurs indiquent avoir pris la New Left Review britannique comme modèle. Fondée en 1975 par Murat Belge (1943) et Ömer Laçiner (1946) dans un contexte de crise socio-politique qualifiée de « période de la terreur », Birikim défendait une approche hétérodoxe et critique de la réception turque de la pensée marxiste. À travers la consultation des archives de ces deux revues et la réalisation d’entretiens auprès de membres du comité éditorial de Birikim, elle reviendra sur les motivations – considérations économiques et/ou dotation symbolique – à l’origine de ce projet éditorial ; sur les modalités de cette transposition locale – totale ou partielle – et sur les critères invoqués dans le processus de sélection et de décision.
et si vous voulez en discuter avec elle, rdv entre 14h et 16h dans la salle 3.023 (3e étage) du bâtiment Sud du Campus Condorcet, à Aubervilliers, métro Front Populaire ou en ligne via : https://groupes.renater.fr/sympa/subscribe/culturemena?previous_action=info
de 17h à 19h, le Centre de recherche internationale de Sciences Po Paris propose une conférence sur "L’Argentine, plus de 20 ans après la crise", c’est le thème du dernier numéro de " Cahier d’Histoire immédiate"
L’Argentine a été profondément marquée dès 2001 par une violente crise socio-politique qui a largement déstabilisé sa société, mais aussi à une échelle régionale les équilibres géopolitiques. Répétition générale de crises vécues depuis ailleurs ? Modèle spécifique ? Terrain particulier ? Le cas d’école ici étudié dans ce numéro des Cahiers d’Histoire immédiate présente une réflexion stimulante pour mieux comprendre le vingt-et-unième siècle.
Et si vous voulez discuter de l’Argentine Damien Larrouqué et Dario Rodriguez qui ont coordonné ce numéro des cahiers d’Histoire immédiate, il faut vous inscrire via : https://www.sciencespo.fr/agenda/fr/civicrm/event/register?v=69643d343038312672657365743d31266374783d657874&id=4081&reset=1&ctx=ext
puis rdv de 17h à 19h dans la salle G009, au rez-de-chaussée de Sciences Po Paris, 28 rue des Saints-Pères, métro Saint-Germain-des-prés
à 18h, la parole errante poursuit son Séminaire de la revue Terrestres, avec une séance qui sera consacrée au soulèvement des scientifiques face au grand ravage
Longtemps relégué·es à leur rôle de d’observateur·rices de la nature ou de sismographes des dommages qui lui sont infligés, certain·es scientifiques se soulèvent. Comment les enjeux climatiques et écologiques les conduisent-ils et elles sur le chemin des luttes ?
Malgré les centaines de marches, de rapports, de discours de sensibilisation, malgré les milliers d’études scientifiques et d’articles sur le sujet, le ravage écologique et climatique se poursuit sans que nous puissions apercevoir le début d’une inflexion significative de ses causes. Ainsi, depuis quelques années, de nombreuses personnes bifurquent vers un refus de parvenir à leur fonction dans la société du ravage et expérimentent de nouveaux répertoires d’action.
Parmi ces personnes, les scientifiques. S’il a déjà existé par le passé des courants de scientifiques engagé·es, nous constatons depuis peu des formes d’intervention nouvelles chez les spécialistes des sciences du climat, de l’eau ou encore du vivant. Non seulement le type de discours tenu dans l’espace public, mais aussi sur l’articulation entre la parole scientifique et l’action.
Se gluer les mains dans un hall d’exposition de berlines surpuissantes, bloquer d’importantes artères de la circulation routière, interrompre des forums promouvant une métropolisation hors-sol mais heureuse : quel genre de politisation des sciences appellent ces actions inspirées des pratiques de désobéissance civile ? Est-il possible d’envisager une implication plus large des scientifiques dans les luttes écologiques et sous quelles formes spécifiques ?
Et si vous voulez échanger autour de ces questions avec Isabelle Goldringer, directrice de recherche à L’Institut national de la recherche agronomique (INRAE), Jérôme Guilet, astrophysicien au Commissariat à l’énergie atomique (CEA), Léna Lazare, militante et étudiante en agroécologie, et Kévin Jean, maître de conférences en épidémiologie au Conservatoire national des arts et métiers (CNAM), rdv à 18h à la Parle errante, dans la grande salle, c’est au 9 rue François Debergue, à Montreuil, métro Croix de Chavaux
à 18h30, le Cercle Universitaire d’Études Marxistes et les ÉDITIONS DELGA proposent une CONFÉRENCE de Malika RAHAL autour de son livre intitulé : ALGÉRIE 62,une histoire populaire, paru aux éditions La Découverte
En Algérie, l’année 1962 est à la fois la fin d’une guerre et la difficile transition vers la paix. Mettant fin à une longue colonisation française marquée par une combinaison rare de violence et d’acculturation, elle voit l’émergence d’un État algérien d’abord soucieux d’assurer sa propre stabilité et la survie de sa population. Si, dans les pays du Sud, cette date est devenue le symbole de l’ensemble des indépendances des peuples colonisés, en France, 1962 est connue surtout par les expériences des pieds-noirs et des harkis. En Algérie, l’historiographie de l’année 1962 se réduit pour l’essentiel à la crise politique du FLN et aux luttes fratricides qui l’ont accompagnée. Mais on connaît encore très mal l’expérience des habitants du pays qui y restent alors.
D’où l’importance de ce livre, qui entend restituer la façon dont la période a été vécue par cette majorité. L’année 1962 est scandée par trois moments : cessez-le-feu d’Évian du 19 mars, Indépendance de juillet, proclamation de la République algérienne le 25 septembre.
L’histoire politique qu’ils dessinent cache des expériences vécues, que restitue finement Malika Rahal au fil d’une enquête mobilisant témoignages, autobiographies, photographies et films, chansons et poèmes. Émerge ainsi une histoire populaire largement absente des approches classiques : en faisant place au désespoir des Français d’Algérie dont le monde s’effondre – désarroi qui nourrit la violence de l’OAS –, elle relate le retour de 300 000 réfugiés algériens de Tunisie et du Maroc, la libération des camps de concentration où était détenu un quart de la population colonisée, ou la libération des prisons, ainsi que les spectaculaires festivités populaires. L’ouvrage décrit des expériences collectives fondatrices pour le pays qui naît à l’Indépendance : la démobilisation et la reconversion de l’Armée de libération nationale, la recherche des morts et disparus par leurs proches, l’occupation des logements et terres laissés par ceux qui ont fui le pays.
Et si vous voulez discuter de ce superbe livre avec Malika Rahal, rdv à 18h30 à la Sorbonne-Université, campus Pierre et Marie Curie, place Jussieu 75005, Tour 32, 1er étage, couloir 32/42, salle 101, Métro Jussieu)
Si vous ne pouvez assister à cette conférence vous pourrez l’écouter par la suite sur le site : www.cuem.info
à 18h30, la librairie Utopia organise une Projection-débat autour du documentaire "Décolonisons l’écologie" en présence des réalisateurices : Annabelle Aim, Cannelle Foudrinier et Jérémy Boucain
En mars 2020, Annabelle Aim, Cannelle Foudrinier et Jérémy Boucain se lancent dans un projet militant qui partait de plusieurs constats : les personnes racisées sont les premières concernées par la crise capitaliste aux impacts environnementaux, sanitaires et sociaux ; pourtant, elles sont invisibilisées au sein de la lutte écologique mainstream, dans les instances de décision, de construction des stratégies de lutte et de production des enseignements. C’est pourquoi, les réalisateur·rice·s du documentaire les ont écouté•es et ont appris de celles et ceux qui, depuis la Caraïbe, notamment en Martinique, sont les mieux placé·e·s pour apporter des solutions radicales à ce système colonial, capitaliste, écocidaire, génocidaire.
Et si vous voulez voir ou revoir ce documentaire et en discuter avec les réalisateurices, rdv à 18h30 à la librairie Utopia, 1 rue Frédéric Sauton, métro Maubert-Mutualité
À 19h le Lieu-Dit organise une Conférence avec Alain Damasio intitulée : la furtivité qui vient.
Dans cette conférence, au titre inspiré de l’un de ses (meilleurs) ouvrages, les Furtifs, Alain Damasio reviendra sur le rôle de la science-fiction dans les temps sombres que nous vivons. Peut-elle nous permettre de lire ce qui est en train de nous arriver et nous aider à décrypter les forces qui traversent et organisent nos milieux de vie ? Peut-elle ouvrir sur les conditions possibles d’une résistance au « techno-capitalisme et sur la consistance politique des expérimentations qui se tissent ici ou là, ou encore nous aider à réfléchir le rôle de l’imagination dans le politique ? En somme, comment « utopier nos désirs ».
et si vous voulez en discuter avec Alain Damasio, rdv à 19h au Lieu-Dit, c’est au 6 rue Sorbier, métro Ménilmontant
À 19h aussi, le Centre Culturel Algérien organise une rencontre avce la poétesse Louisa Nadour et l’artiste peintre Claude Miquel, à l’occasion de la sortie du recueil poético-pictural Un pinceau et l’étreinte du jasmin, paru chez Unicite
Un pinceau et l’étreinte du jasmin est un livre d’amitié entre deux femmes ; Louisa Nadour poétesse et journaliste franco-algérienne, et Claude Miquel artiste peintre. Louisa Nadour a sélectionné ici 18 poèmes de l’un de ses recueils de poésies en langue arabe paru en 2021 (Éditions Dar Azminah (Jordanie). II ont été traduits en langue française par André Miquel, spécialiste de langue et de littérature arabes classiques.
Et si vous voulez discuter poésie avec Louisa Nadour et Claude Miquel, rdv à 19h au centre culturel algérien qui se trouve au 171 rue de la Croix-Nivert – métro Boucicaut
à 19h encore, la librairie La Brèche organise une rencontre avec l’équipe de la nouvelle revue de critique de l’économie politique, la Revue A - M - A’ . Contributions à la critique de l’économie politique
Cette nouvelle revue de critique de l’économie politique lancée par le collectif qui anime le blog liremarx.noblogs.org, vise à rendre disponible des contributions internationales de qualité élaborées en particulier à partir de l’œuvre de Marx. Elles ont en commun une lecture de Marx, parfois critique, avec pour objectif de fournir des outils afin d’agir de manière révolutionnaire dans nos sociétés où règne le mode de production capitaliste.
Et si vous voulez discuter du projet de cette nouvelle revue avec son équipe, rdv à 19h à la librairie La brèche, c’est au 27 rue Taine, métro Daumesnil
à 19h30, les Amarres organise une soirée pour la sortie de L’épopée au Chemin-de-l’Île, de l’association l’Epopée avec au programme une lecture commentée de ce troisième roman-documentaire qui raconte un territoire à travers les vies de nos aîné·e·s.
Cette année, ce sont les habitant·e·s du quartier du Chemin-de-lîle à Nanterre, qui nous guident et ouvrent de multiples sujets : les bidonvilles, l’évolution du rôle des gardien·ne·s, la vie dans les tours, le métier de ferrailleur·se, etc.
et si vous voulez en discuter avec l’association l’épopée, rdv à 19h30 aux Amarres, c’est au 24 quai d’Austerlitz, métro quai de la gare
à 19h30, les Éditions Libertalia organisent une rencontre avec Mathilde Larrère autour de son livre "Guns and Roses. Les objets des luttes féministes", paru aux éditions du Détour
Dans ce livre, l’historienne poursuit son exploration des luttes féministes depuis la Révolution française et nous en propose une histoire matérielle, une histoire par les objets du quotidien. Elle a choisi de se pencher sur une vingtaine d’entre eux, symboliques des combats des féministes, et outils bien réels de leur émancipation.
Ces objets racontent au fil des ans les libertés chèrement acquises, tant sociales, physiques, vestimentaires ou laborieuses des femmes. Le fusil, le carnet de chèque, le cintre ou la pompe à vélo, la crinoline ou la cup : autant de signes du courage, de l’auto-organisation et de la créativité des féministes reléguées à leurs placards, et qui se battent avec les armes qu’elles y trouvent.
Et si vous voulez en discuter avec Mathilde Larrère, rdv à 19h30 à la librairie Libertalia, c’est au 12 rue Marcelin Berthelot, à Montreuil, métro Croix de Chavaux
à 20h, La Cinémathèque du documentaire à la Bpi propose dans le cadre de sa Cinémathèque idéale des banlieues du monde - une soirée de projections sur l’Espace , temps, avec la projection de :
Aubervilliers, d’Eli Lotar qui filme La vie dans les quartiers de logements insalubres ... ses prises de vue et le commentaire de Jacques Prévert allient la dénonciation politique à la poésie. Les images d’enfants confrontés à la misère sont le leitmotiv de ce film que rythme la chanson Gentils enfants d’Aubervilliers, gentils enfants des prolétaires.
Il y aura aussi la projo du film Le Terrain, de Bijan Anquetil qui filme Une dizaine de familles de Roms roumains installée sur une friche urbaine allouée par la municipalité de Saint-Denis. Grâce à des matériaux glanés ici et là, chaque famille se construit un chez-soi, ingénieux, parfois confortable. Pour répondre aux exigences de la mairie, le collectif met en place des règles de vie commune.
Et en préambule de ces projos, il y aura la projo de deux cartes postales filmées issues du film collectif Je vous écris de Seine Saint-Denis
et si vous voulez voir ou revoir ces films, et en discuter avec les réalisateurs Bijan Anquetil, Paul Costes et le collectif Je vous écris de Seine Saint-Denis, rdv à 20h à la cinémathèque du documentaire au Centre Pompidou, métro Rambuteau
demain matin, à partir de 9h, la Maison des Sciences de l’Homme de Paris Nord organise une journée d’étude intitulée : Spéculations, Narrations spéculatives/spéculations financières
De nombreux travaux montrent comment la financiarisation entraîne une colonisation progressive du langage et de l’imaginaire. La journée explorera la perspective inverse, à savoir les voies par lesquelles les récits financiers peuvent être réappropriés à des fins littéraires. Cette journée rassemblera des artistes, des universitaires, des collectifs et même des financiers. Elle sera l’occasion de parler et de lire des romans de la crise de 2008, des créations sur les paradis fiscaux, des fabulations théoriques sur le rôle politique des imaginaires financiers, avec en fil rouge une même question : comment infiltrer la finance par la narration spéculative ?"
et si vous voulez suivre cette journée d’étude, rdv à partir de 9h demain matin, à la Maison des Sciences de l’Homme Paris Nord , dont l’entrée se fait par le 20, avenue George Sand
, à La Plaine Saint-Denis
, métro Front populaire
MUSIQUE : c’est aujourd’hui qu’est versée la prime de noël à des millions d’allocataires de la CAF, de la MSA et de Pôle emploi...alors ça mérite un petit rappel de la lutte qui a permis de conquérir cette prime...
de novembre 1997 à avril 98, des chômeurs se lancent dans un mouvement d’occupation de bâtiments administratifs (Assedic, ANPE, bâtiments EDF etc...) et organisent de nombreuses manif locales et nationales. Le mouvement, initié à Marseille pour obtenir une prime de Noël de 3.000 francs (457 euros), se généralise à toute la France et les revendications s’élargissent à une revalorisation des minimas sociaux.
Et si vous voulez en savoir plus sur cette lutte, vous pouvez lire le Recueil de textes et de récits du "Mouvement des chômeurs" intitulé Le lundi au soleil – et/ou l’article en accès libre de Sophie Maurer et Emmanuel Pierru intitulé : "le mouvement des chômeurs de l’hiver 97-98, retour sur un miracle social", paru dans la revue française de sciences politiques
Zebda - motivé !