Agenda FPP 19 avril
RDV MILITANTS
Hier matin une quinzaine de personnes a été expulsée du bâtiment qu’elles avaient récemment occupé au 6 rue Henri Barbusse à Villeneuve La Garenne.
Dans cet ancien local du PCF de Villeneuve la Garenne, une quinzaine de personnes avaient trouvé refuge et occupaient le bâtiment vide depuis plus d’une dizaine d’années. Elles avaient commencé à vider les gravats, aménager le lieu. L’ouverture avait été rendue publique samedi matin et de nombreuses personnes sont venues apporter leur soutien, dont beaucoup de voisins et de voisines.
Les flics et la mairie se sont vite manifestés, venant à plusieurs reprises, et tentant plusieurs fois de rentrer dans le bâtiment pour faire pression.
Des preuves d’occupation des lieux depuis plus de 48h avaient été transmises à la police, attestant de l’occupation effective du bâtiment depuis mercredi dernier.
Malgré cela, hier matin, à 7h20, dix voitures de flics ont débarqué, dont une voiture de la municipale, des CRS, et la police nationale.
Les CRS ont physiquement intimidé et poussé les soutiens devant la maison. Il a été négocié de pouvoir prévenir les personnes à l’intérieur, et qu’elles puissent sortir. Les CRS sont finalement rentrés dans la maison, armés de flingues et de boucliers, ils ont réveillé et mis tout le monde dehors. Chaque personne a subi un contrôle d’identité, et plusieurs d’entre elles étaient sous le choc. Une personne seulement a été autorisée à rentrer pour récupérer les affaires, escortée par la police.
La mairie, propriétaire des lieux, a exigé et permis l’expulsion. Des élus et agents municipaux étaient présents durant les opérations de police. Depuis, des agents de sécurité ont été mobilisés pour garder le bâtiment vide.
A Villeneuve, il y a plusieurs dizaines de maisons vides, et la mairie dépense des milliers d’euros pour faire garder ces maisons, renforcer la sécurité en cadenassant les portes, recruter des maitres chiens. Des agents de sécurité passent dans les rues, une équipe d’agents municipaux surveille les bâtiments vides. Des agents de la mairie font du zèle pour transmettre le maximum d’informations à la police. La ville s’entête dans une politique d’abandon des logements vides.
La politique urbaine de la mairie va main dans la main avec les intérêts des promoteurs immobiliers qui veulent rendre les quartiers plus chers et dégager des personnes précaires et non blanches.
Aucune solution de relogement n’a été proposée aux habitants expulsés, malgré de nombreuses sollicitations et promesses verbales des personnes de la mairie.
A ce jour, un autre bâtiment est occupé au 6 rue de l’avenir, et pour l’instant le squat tient encore, malgré les mêmes pressions et menaces d’expulsion.
Aussi, il y a besoin de monde sur place et si vous voulez aller les soutenir c’est au 6 rue de l’avenir , à Villeneuve-la-garenne !
Depuis hier, des exilés et des personnes solidaires occupent un bâtiment vide au 17 rue Saulnier, pour exiger un logement digne et des papiers
et si vous voulez aller les soutenir, rdv au 17 rue Saulnier, métro cadet
Le Comité contre la dissolution du Collectif Palestine Vaincra (qui regroupe une trentaine d’organisations toulousaines) appelle à se mobiliser jusqu’au 25 avril pour dénoncer la dissolution de l’organisation pro-palestinienne et plus largement la criminalisation du mouvement de solidarité avec la Palestine.
Cette initiative a pour objectif de soutenir le recours en suspension au Conseil d’État dont l’audience aura lieu le 26 avril prochain.
Et si vous voulez soutenir le comité contre la dissolution du Collectif Palestine Vaincra, vous pouvez signer la pétition et/ou participer à la cagnotte en ligne :
pétition en ligne : http://change.org/solidaritecollectifpalestinevaincra
cagnotte : afgj.salsalabs.org/samindoun-soutiencpv
en ce moment, une Assemblée Générale interfacs devait se tenir sur le site de l’université paris 8
À l’image des occupations et mobilisations de ces derniers jours, à l’ENS Jourdan, la Sorbonne ou Sciences-Po Paris, les étudiant.e.s rappellent la nécessité de se rassembler et d’organiser leurs forces face aux menaces et enjeux actuels.
Face à l’État ultralibéral et policier en place, à ses attaques destructives des conquis sociaux et à ses oppression continues sur les groupes minorisés, mais aussi face au risque grandissant du chaos fasciste : les étudiant.e.s défendent une lutte organisée afin de revendiquer une société juste et qui répondent de nos choix collectifs ; iels veulent reprendre en main leur pouvoir décisionnaire afin de fédérer autour de perspectives humaines, libertaires, écologiques et antifascistes.
Cette mobilisation ne consiste pas à donner une consigne de vote ou d’abstention, mais à mettre en lumière le mépris et l’occultation de ces enjeux ainsi que la destruction de perspectives d’avenir : aussi, les étudiant.e.s avaient lancé un appel à une Assemblée Générale interfacs qui devait se tenir en ce moment sur le campus de l’université Paris VIII, mais la Présidence de l’Université a acté, sur demande de la préfecture, la fermeture administrative de la fac aujourd’hui pour empêcher cette AG.
Les étudiant.e.s restent mobilisé.e.s et exigent la réouverture immédiate de l’Université, et en ce moment un rassemblement est organisé devant le campus de l’Université Paris 8.
Et un appel à Assemblée Générale Interfacs est lancé pour demain à 10h., et à 14h aussi demain, l’EHESS en lutte lance un appel à AG sur le campus Condorcet
et au Lycée Jean Jaurès de Montreuil, ça bloque depuis ce matin : et si vous voulez aller les soutenir, c’est au 1 Rue Dombasle, métro Croix de Chavaux
à 14h, le séminaire sur ’La Chine contemporaine et ses diasporas : l’apport des sciences sociales’ organisé par l’EHESS se poursuit avec une séance, en ligne, autour de XU Liang, de l’université de Pékin, qui parlera, en anglais, des Travailleuses noires dans les usines chinoises en Afrique
Elle mettra en évidence la centralité de la famille et du genre dans les usines chinoises en Afrique, à travers une étude de cas sur la production de vêtements chinois à Newcastle, en Afrique du Sud. Elle montrera que si les employeurs chinois tentent d’imposer une hiérarchie raciale et d’augmenter la production, les travailleuses zouloues répondent au contrôle et aux exigences de la direction de manière créative et sexospécifique.
Et si vous voulez en discuter, en anglais, avec Xu Liang, rdv à 14h sur : https://zoom.us/j/94401392523?pwd=NlZkc2RURjFXd0lxNDRQVUhpS0g2UT09
ID de réunion : 944 0139 2523
Code secret : SLcZ4i
Comme tous les mardis, Le collectif solidarité migrants Wilson lance un appel à bénévoles et il y a tjr besoin de monde en cuisine et pour la distribution de ce soir
et si vous voulez y participer, le rendez-vous est donné à 14h pour la cuisine, et à 18h30 pour la distribution, au théâtre de la belle étoile qui se trouve au 14 rue Saint-Just, à Saint-Denis, RER Stade de France
De 17h à 19h, l’Union syndicale Solidaires des Yvelines propose sa permanence hebdomadaire ouverte à toutes les travailleuses et tous les travailleurs, et dédiée à se rencontrer, s’informer, se former, partager les expériences et lutter.
L’objectif n’est pas de tenir uniquement une permanence juridique avec des spécialistes du droit du travail, mais plutôt de construire collectivement des savoir-faire et des expériences sur les questions salariales, mais aussi sur des luttes féministes, écologistes, contre la société de surveillance...Et si vous voulez vous rendre à la permanence ça ouvre à 17h et jusqu’à 19h et c’est à la Salle Auguste Delaune de Limay
de 17h à 19h aussi, le Séminaire sur les Approches Postcoloniales organisé par le CERI (Sciences Po) et le CEPED (Université de Paris), se poursuit autour de François Pacquement, qui parlera de l’Agence française développement et des situations coloniales.
L’investissement français dans le développement repose sur des centres de recherche et un bailleur de fonds, l’Agence française développement. En la prenant comme terrain d’observation, François Pacquement s’intéressera à la politique d’aide publique au développement, à l’emprise de l’économie sur les politiques publiques, et à l’histoire de l’AFD. Concentrée sur une approche par projets, la politique d’aide est surdéterminée par un espace international de normes poussées. Prompte à se doter d’outils nouveaux, elle est un vecteur de la nouvelle gestion publique, où la rationalité économique est de plus en plus centrale. Au sein de l’AFD, en tant qu’établissement héritier de la période coloniale, ces tendances convergent pour entretenir un espace où peuvent persister des situations coloniales.
Et si vous voulez en discuter avec Francois Pacquement, rdv de 17h-19h, au Ceped, dans la salle des Conférences en R229 de l’Université Paris Cité, Sur le Campus Saint-Germain-des-Près, c’est au 45, rue des Saints-Pères
De 18h à 20h30, les Gilets Jaunes de Montreuil tiennent leur AG hebdo
Et c’est à l’espace AERI, 57 rue Etienne Marcel, à Montreuil, métro Croix de Chavaux
à 18h, Riposte Collective organise sa Réunion publique hebdomadaire
Et si vous voulez discuter avec Riposte collective, rdv à 18h à l’Université Paris 8, dans le hall du bâtiment B2 (près des canapés), métro St-Denis-Université
à 18h30, la Coordination contre la répression et les violences policières propose sa réunion hebdomadaire pour renforcer les solidarités et les soutiens contre la répression et les violences, dans les quartiers et les manifs.
Et si vous voulez y participer, c’est à partir de 18h30 dans la salle ANDRÉ TOLLÉ à la Bourse du travail de Paris, 3 rue du Château d’eau, métro République
à 18h30 aussi, l’IREMMO organise une table-ronde sur les Regards français sur l’Islam avec Fatima Khemilat de Sciences Po Aix et Université de Berkeley, et Alain Ruscio, historien et militant politique.
Et si vous voulez en discuter avec elle et lui, rdv à 18h30 dans les locaux de l’iremmo, c’est au 7 Rue des Carmes , métro Maubert-Mutualité
à 18h30 encore, les laboratoires d’Aubervilliers proposent un Groupe de Travail de Groupe pour explorer et apprivoiser le mot TRAVAIL, ses paradoxes, son utilité, ses méfaits, et ses effets.
Et si vous voulez y participer, il faut vous inscrire en envoyant un mail à : b.margueritte@leslaboratoires.org
puis rdv à 18h30 Aux Laboratoires qui se trouvent au 41 rue Lécuyer, à Aubervilliers, métro 4 chemins
à 19h, la CGT spectacle organise une Assemblée ouverte des travailleurs et travailleuses du spectacle pour faire face à la situation politique actuelle
Culture, droits sociaux, précarité, renégociation à venir de l’assurance chômage, extrême droite, ultra libéralisme, libertés publiques... Les sujets de préoccupation et de mobilisations ne manquent pas.
Dans les métiers du spectacle et de la culture, le danger est grand. Dès aujourd’hui le secteur du spectacle doit s’organiser contre l’extrême-droite et enrayer les politiques gouvernementales de régression sociale, en soutien permanent du patronat et des actionnaires, une politique qui a traité les artistes et les travailleurs du spectacle avec un mépris insupportable.
Et si vous voulez participer à cette AG des travailleurs et travailleuses du spectacle, rdv à 19h à la Bourse du Travail, 3 rue du Château d’Eau, métro République
à 19h30, l’ENS organise un débat public sur l’extrême-droite aux portes du pouvoir
Alors que Marine Le Pen, désormais au second tour de l’élection présidentielle, avec un solide score au premier tour, et une image publique fortement dédiabolisée par la candidature d’Eric Zemmour, une question agite les électeurs français comme les observateurs européens : l’extrême-droite est-elle en passe de remporter l’élection présidentielle française ?
Quand bien même Marine Le Pen échouerait à nouveau au second tour de l’élection, quelles pourraient être les conséquences des progrès électoraux manifestes de mouvements politiques d’extrême droite en France, et de la ’droitisation’ de la vie politique française en général ?
Comment répondre au mécontentement des populations ? Combien de temps encore le thème du ’barrage républicain’ peut-il suffire à mobiliser les électeurs ?et Plus largement : A quel point Marine Le Pen s’inscrit-elle dans un courant européen ’néo-nationaliste’ qui se renforce à la fois aux échelles nationales et européennes, avec la réélection triomphale de Viktor Orban en Hongrie il y a quelques semaines ?
Si vous voulez en débattre, rdv à 19h30 à l’ENS, dans la salle Dussane, c’est au 45 rue d’Ulm, métro Censier-Daubenton
Demain matin, de 10h à 12h le syndicat sud commerces et services Francilien-Solidaires ouvre sa permanence juridique hebdomadaire pour aider les travailleuses et travailleurs à faire face aux problèmes qu’iels rencontrent sur leur lieu de travail
et si vous voulez vous rendre à la permanence, c’est ouvert de 10h à 12h demain matin, au 7 rue Vicq d’Azir, métro colonel Fabien
RDV CULTURELS
jusqu’à 14h, Maboula Soumahoro présente son livre Le Triangle et l’Hexagone. Réflexions sur une identité noire, La Découverte, 2020
Le Triangle et l’Hexagone est un ouvrage hybride : le récit autobiographique d’une chercheuse. Au gré de multiples va-et-vient, l’autrice converse avec la grande et les petites histoires, mais également avec la tradition intellectuelle, artistique et politique de la diaspora noire/africaine. Quels sens et significations donner au corps, à l’histoire, aux arts, à la politique ?
À travers une écriture lumineuse, Maboula Soumahoro pose son regard sur sa vie, ses pérégrinations transatlantiques entre la Côte d’Ivoire des origines, la France et les États-Unis, et ses expériences les plus révélatrices afin de réfléchir à son identité de femme noire en ce début de XXIe siècle. Ce parcours, quelque peu atypique, se déploie également dans la narration d’une transfuge de classe, le récit d’une ascension sociale juchée d’embûches et d’obstacles à surmonter au sein de l’université.
Cette expérience individuelle fait écho à l’expérience collective, en mettant en lumière la banalité du racisme aujourd’hui en France, dans les domaines personnel, professionnel, intellectuel et médiatique. La violence surgit à chaque étape. Elle est parfois explicite. D’autres fois, elle se fait plus insidieuse.
Et si vous voulez en discuter avec Maboula Soumahoro, rdv jusqu’à 14h dans la salle R202 sur le campus jourdan, ou via : https://framaforms.org/inscription-seminaire-general-cmh-1603703916
dernière semaine pour voir ou revoir l’expo : « Ménil et une nuit » accueillie à la mairie du 20e, une exposition qui mêle poésie, photographie et musique.
La photographe Valauren et la poétesse Hassiba Ho nous transportent à travers quatre thèmes qui font écho à l’histoire du quartier Ménilmontant : Ses singularités, Son effervescence artistique, Sa politique et Sa pluriculturalité
L’aboutissement de cette exposition vient de la rencontre entre la poète Hassiba Hô et Valauren. Toutes deux habitantes du quartier, elles se croisent régulièrement et découvrent leur désir commun de rendre hommage à Ménilmontant. Ayant déjà démarré des projets photographiques pour l’une et poétiques pour l’autre, Ménil et une nuit est née une soirée d’été, avec une évidence : créer une proposition originale où la poésie parle à la photographie.
Et si vous voulez découvrir cette expo, rdv tous les jours de 8h30 à 17h jusqu’à vendredi, dans le Salon d’honneur de la mairie du 20e - 6 place Gambetta, métro gambetta
à 18h30, la librairie La Régulière organise une rencontre avec l’autrice Djaïli Amadou Amal qui reviendra sur son dernier roman Coeur de Sahel, paru aux éditions Emmanuelle Collas.
Faydé vit dans les montagnes dans l’extrême-nord du Cameroun. Pour que sa mère, ses frères et sa sœur ne soient pas dans le besoin, son beau-père ayant disparu au cours d’une razzia de Boko Haram, la jeune adolescente décide de partir à Maroua, la ville la plus proche, où elle sera domestique. Comme ses comparses, elle devra se faire à sa nouvelle vie, citadine et difficile pour les filles. Mépris de classe, mauvais traitements, viols… Comment Faydé parviendra-t-elle à se frayer son chemin dans un environnement, où son destin semble tracé à l’avance ?
Et si vous voulez discuter de ce roman avec son autrice Djaïli Amadou Amal, rdv à 18h30 à la librairie la régulière, c’est au 43 rue Myrha.
À 19h, l’assoc Queers Of North Africa organise une rencontre avec l’auteur Abdellah Taïa, autour de son dernier livre Vivre à ta lumière. Le cri postcolonial de ma mère, où il explore l’histoire de sa mère, et son combat contre une société marocaine en changement
et si vous voulez discuter avec lui de sexualité, de colonialisme et d’Histoire, rdv à 19h dans la salle B001 du bâtiment M, 1 Saint Thomas d’Aquin, métro rue du bac
à 19h, le Maghreb des Films propose un ciné-débat autour du film Une porte sur le ciel de Farida Benlyazid
Après de longues années passées loin de son pays, Nadia retourne au Maroc où son père est mourant. Elle redécouvre progressivement une culture qu’elle a rejeté et se lie d’amitié avec une femme très religieuse qui l’initie au soufisme. Farida Benlyazid, l’une des premières femmes réalisatrices marocaine, filme une génération au croisement des traditions et des civilisations.
Et si vous voulez découvrir ce film et en discuter avec Marie Pierre-Bouthier, docteure en histoire du cinéma de l’Université Paris 1, rdv à 19h au 19 Rue Léon, 75018 Paris
à 19h aussi, la librairie De beaux lendemains organise une rencontre croisée avec Alice Babin et Salomé Kinder autour de leur deux premiers romans : Prière au lieu, paru aux éditions Lattès et Grande couronne, paru aux éditions Christian Bourgois
Dans Prière au lieu, Alice, vingt-cinq ans, et architecte, aimerait construire des maisons où il fait bon habiter. Des cocons, des foyers. Seulement les clients ne pensent qu’optimisation de l’espace et rentabilité. Tout bascule lors d’une traversée en bateau, quand elle est rattrapée par le lieu de son enfance, la rue des Rigoles, quittée trop vite il y a quelques années. Alice décide alors d’y retourner. L’endroit l’appelle, comme une nécessité. C’est le début d’un voyage dans une rue de Paris où les trottoirs se font face comme les classes sociales et où l’amour s’éloigne à mesure que le temps passe. C’est aussi l’histoire d’enfants qui, au rythme de la flambée de l’immobilier, deviennent grands. « Prière au lieu » est un hommage vibrant aux lieux de vie, ceux que l’on chérit, et qui nous façonnent.
Dans Grande couronne, Salomé Kinder propose une plongée dans la France, à la fin des années 1990. Dans une ville de banlieue pavillonnaire, une adolescente regarde passer les trains qui filent vers Paris. Elle a des projets plein la tête : partir, devenir hôtesse de l’air et surtout, plus urgent, s’acheter des vêtements de marque.
Mais comment faire quand on n’a pas assez d’argent de poche et que la vie dont on rêvait se révèle être un champ de cactus ?
Car en attendant, sa famille vacille et ses repères sont chamboulés. En moins d’un an, sans renoncer à ses désirs, elle devra tout apprendre : comment classer ses émotions, tenir tête à ses copines, assumer des responsabilités trop grandes pour elle et vivre ses premières expériences sexuelles.
Si l’adolescence est une ligne de crête menant à l’âge adulte, l’attachante héroïne de « Grande Couronne » s’y tient en équilibriste, oscillant entre le trivial et le terrible. Mais elle a une arme : une vision au laser grâce à laquelle elle dresse un tableau de son époque et de ses émotions aussi drolatique qu’impitoyable.
Et si vous voulez participer à cete rencontre croisée, rdv à 19h à la librairie de beaux lendemains, c’est au 9 allée Rosa Parks, à Bagnolet, métro Galliéni
de 19h à 21h, la CNT propose son théâtre de l’opprimé.e.s sur la base de celui défini par Augusto Boal pour se former à réagir aux situations d’oppression que l’on peut vivre au taf ou ailleurs dans la vie.
Et si vous voulez y participer, rdv de 19h à 1h dans les locaux de la CNT au 33 rue des Vignolles, métro Avron
à 19h30, la librairie Millepages organise une rencontre avec François Bégaudeau autour de son nouvel essai, Comment s’occuper un dimanche d’élection, paru aux éditions Divergences.
La question de voter ou non ne porte aucun enjeu. Je suis un abstentionniste non-prosélyte. Je ne fustigerai pas un votant, pas plus que je ne tiendrai un non-votant pour un camarade. Le vote ne devient un sujet que si les votants en font un sujet. C’est souvent le cas. Nombre de votants aspergent de sermons les non-votants, taxés d’incivisme, d’irresponsabilité, d’immaturité, d’individualisme. Les non-votants manquent à leur devoir de citoyens. Ils galvaudent la souveraineté politique qui leur a été gracieusement offerte par la démocratie. C’est ici qu’on est soudain tenté d’entrer dans le débat. De montrer aux électeurs ce qu’ils font quand ils élisent. D’observer qu’alors ils font tout sauf de la politique.
Voilà si Vous ne savez pas trop quoi faire entre les deux tours ? Et que vous avez Envie de vous interroger sur la notion même du vote , rdv donc à 19h30 pour en parler avec François Bégaudeau, à la librairie Millepages c’est au 91 rue de Fontenay, à Vincennes
à 20h, la maison de la poésie organise une lecture musicale publique du livre LES CORPS CAVERNEUX, paru aux éditions Lanskine, avec l’autrice LAURE GAUTHIER et Olivier Mellano
Laure Gauthier et Olivier Mellano se sont frayés ensemble un chemin dans le texte Les corps caverneux pour en retenir certains archipels. Tandis que l’auteure tente d’imaginer en mots une musique de nos espaces vides, Olivier Mellano la puise dans le silence qui prolonge les mots et la déploie comme un halo épousant les frontières d’un au-delà du langage.
Le titre de ce récit poétique Les corps caverneux fait allusion au désir sexuel, à nos anatomies désirantes mais les « corps caverneux » désignent aussi, avant tout, les cavernes en nous par analogie avec les cavernes préhistoriques : les corps caverneux sont donc ces espaces vides, ces trous ou ces failles, que nous avons tous en commun et que notre société de consommation tente de combler par tous les moyens… Il ne s’agit pas de cabanes, de lieux précaires et provisoires à habiter hors de nous, mais d’espaces solides et intimes à défendre avant que d’aller lutter à l’extérieur. Dans chacune des séquences est évoquée une nouvelle attaque contre ces espaces intimes de respiration et de liberté, en réaction à laquelle une musique émerge, une musique de nos cavernes, qui nous permet de nous cabrer et de rester vigilants.
Et si vous voulez participer à cette lecture publique musicale de Les Cors caverneux, rdv à 20h à la maison de la poésie, c’est au 157 rue Saint-martin, métro Rambuteau
à 20h aussi, le ciné le méliès organise une soirée CONCERT + PROJECTION + TABLE RONDE autour de la Rumba congolaise, avec au programme :
la projection du film Rumba Kings de Alan Brain qui célèbre la quête épique de la République démocratique du Congo, une nation africaine qui a combattu l’oppression coloniale, trouvé la liberté et forgé une nouvelle identité à travers la musique. Dans les années 1950, alors que la République démocratique du Congo était une colonie belge, une génération de musiciens congolais a fusionné les rythmes traditionnels africains, avec la musique afro-cubaine, voulant créer le rythme électrisant de la rumba congolaise.
Projection précédée d’un concert de Lulendo, suivie d’une table ronde sur la rumba congolaise avec :Zack Massiala Thiam, rédacteur en chef et directeur artistique de KEMA PROD ; Kabenji Mukendi, bassiste ; Hippolyte Kimbalanga, journaliste spécialiste de la rumba ; Kabert Kabasele, trompettiste ; Dino Vangu, chanteur et musicien virtuose, qui a marqué la rumba et le soukouss congolais de ses riffs de guitare.
Et si vous voulez participer à cette soirée Rumba congolaise, rdv à 20h au Cinéma Le Méliès, c’est au 12 place Jean Jaurès, à Montreuil, Métro Mairie de Montreuil
Musique : Irracible – Porcherie (Bérurier Noir)