Agenda FPP 21 juin
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RDV MILITANTS
On commence avec ce Communiqué publié par le COPAF suite à l’incendie du foyer ADOMA du 4 rue Michelet, à Ivry-sur-Seine : Le résultat d’années d’incurie et de négligence de la part d’ADOMA-CDC !
Dimanche dernier, vers 16h de l’après-midi, un incendie a éclaté au sous-sol du foyer de travailleurs immigrés 4 rue Michelet à Ivry sur Seine.
4 personnes ont été transportées à l’hôpital suite à des blessures graves subies en sautant de leurs chambres à cause de la fumée et la panique.
Les studios du sous-sol sont fermés. Leurs habitants ont dû se débrouiller pour trouver un hébergement d’urgence auprès de la famille ou des amis.
L’électricité reste coupée dans les premiers étages du bâtiment, l’eau est coupée partout. Les pompiers ont fracassé les portes d’une bonne partie des logements du 1er et 2ème étage. Leurs habitants ont parfois renoncé à aller au travail car leurs affaires n’étaient plus protégées.
Le feu a détruit une partie du sous-sol et au moins une chambre complètement au 1ère étage. Mais cela fait des années que les résidents du foyer Michelet se sentent abandonnés par leur gestionnaire.
Il faut dire que les résidents qui paient entre 347€ par mois pour des chambres de 7m² n’ont jamais eu la vie facile. Le foyer est très dégradé, des problèmes d’insalubrité et de sécurité, de souris, d’insectes abondent.
Un projet de démolition/reconstruction est programmé pour démarrer en septembre 2023. En attendant, le foyer est habité largement par des travailleurs immigrés, souvent vieux, handicapés ou malades. Une association fondée par quelques résidents, l’assoc "Du Gourbi à la Dignité", a organisé une manifestation en janvier 2021 et différents événements pour pousser les autorités à reloger au plus vite les résidents les plus vulnérables. Certaines familles ont été relogées mais il reste beaucoup de travail à faire.
C’est pourquoi les résidents demandent :
1) d’être reçus par la direction d’ADOMA-CDC pour discuter de l’accélération du relogement de tous les résidents restants. Ce n’est pas la première fois qu’il y a eu un incendie dans ce foyer vétuste et tout le monde a l’impression de vivre en danger et dans des conditions d’insalubrité et d’indignité permanente.
2) la réparation au plus vite des portes fracassées, un système d’indemnisation pour ceux qui ont subi des dégâts. Les résidents ont l’intention de porter plainte contre ADOMA-CDC pour négligence et mise en danger et réclame des indemnisations pour les préjudices subies.
3) l’accélération de la fermeture complète de cet ancien foyer vétuste ;
4) d’être reçus par la Mairie d’Ivry pour examiner les demandes de relogement et d’hébergement d’urgence rendues encore plus nécessaires par cet incendie, de nombreux résidents ont fait des demandes de relogement restées sans réponse depuis des années ;
5) une copie du rapport du service d’hygiène de la municipalité qui a été faite en février 2020 à la demande de l’association des résidents. Ce rapport a été envoyé à Adoma mais la mairie a refusé de donner une copie à l’association qui a fait pression pour le faire !
On continue avec cette cagnotte mise en ligne par la maison ouverte de Montreuil, pour soutenir les 120 habitant.es du lieu occupé au 31 rue Gambetta à Montreuil.
Depuis le jeudi 12 mai dernier, Hélène, Ange, Salimata, Mariam, Houaria, Afoussiata, Nogossou et leurs compagnes, qui étaient sans-abri, vivent dans un ancien restaurant abandonné à Montreuil. 120 femmes avec des enfants en bas-âge. 13 sont enceintes. Elles étaient 14, mais le petit Amadou a pointé le bout de son nez le 27 mai.
Ce sont donc désormais 121 personnes qui s’organisent pour vivre dans ce lieu.
Hormis le courage, la détermination, la joie et la persévérance, tout manque. Aussi, la Maison ouverte de Montreuil lance cette collecte en ligne pour les aider et acheter :
– De la nourriture,
– Des produits d’hygiène,
– Le nécessaire pour les bébés,
– Les affaires scolaires pour les enfants,
– Des tickets de métro,
– Le matériel nécessaire pour rendre le squat plus vivable,
– Les frais médicaux et médicaments,
– Et de manière générale tout ce qui sera nécessaire pour la santé et le bien-être des habitant.e.s, pour l’amélioration de leurs conditions de vie
et si vous voulez participer à la cagnotte en ligne, rdv sur : https://www.helloasso.com/.../collectes/collectif-pasteur
La Grève lancée le 14 juin dernier par les salarié.e.s de la coopérative La conquête du pain se poursuit
depuis le 14 juin au matin, les salarié.e.s de la coopérative La conquête du pain ont arrêté la production boulangère pour protester contre des conditions de travail qui ne sont plus tolérables. Ils et elles dénoncent ainsi un climat totalitaire de sur-pression et d’intimidation de la part de la gérante
Les pains produits par les salarié.e.s de la coopérative expriment la capacité d’un collectif à se mettre d’accord et à produire une marchandise sans qu’un patron soit derrière, à exploiter les salarié.e.s en profitant de leur travail.
Pour défendre un fonctionnement horizontal et avec de fortes valeurs autour de l’égalité, de la justice et de la démocratie, les salarié.e.s de la Conquête du pain sont donc en grève ; et si vous voulez les soutenir sur leur piquet de grève, rdv devant La Conquête du Pain, 47 Rue de la Beaune à Montreuil, métro Croix de Chavaux
depuis 10h ce matin, et à 14h cet aprem, Solidaires CCRF & SCL organise deux rassemblements pour la défense du service public du contrôle de la sécurité alimentaire
Les personnels de la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) et du Service Commun des Laboratoires (SCL) se mobilisent aujourd’hui contre la réforme des contrôles de la sécurité sanitaire des aliments.
Solidaires CCRF & SCL, première organisation syndicale à la DGCCRF, organise deux rassemblements : le premier se tient depuis 10h ce matin devant les locaux de la DGCCRF, au 59 boulevard Vincent Auriol, et le second se tiendra à 14h pour une conférence de presse devant le Ministère de l’Économie, place du Bataillon du Pacifique, métro Bercy
en ce moment, le collectif Bouge ta pref et le Livre noir du 93 organisent un Rassemblement festif devant la préfecture de Bobigny pour dénoncer une préfecture hors la loi qui refuse de donner des rendez vous malgré les injonctions du Tribunal administratif.
Ce rassemblement a pour objectif d’obliger les autorités préfectorales de Seine-Saint-Denis et d’ailleurs à respecter la décision du Conseil d’Etat du 3 juin. On en a parlé dans l’agenda, le 3 juin en effet, le Conseil d’Etat a confirmé, dans un décret, l’illégalité des prises de rendez-vous en ligne imposées sans alternative. Cet avis contraint par conséquent les préfectures à revoir l’organisation de leurs services, qui empêchent aujourd’hui un grand nombre de personnes étrangères d’accéder aux guichets, notamment en raison de la saturation des plannings de rendez-vous en ligne.
Et si vous voulez participer à ce Rassemblement festif où il y aura des prises de parole, un pic-nic et des Interventions musicales avec la Brigade Louise Michel - Dumba Kultur - Nomadiala, rdv devant la Préfecture de Bobigny, c’est sur l’esplanade Jean Moulin à Bobigny, métro Pablo Picasso
En ce moment aussi, Condorcet en lutte organise une AG pique-nique sur le Campus Condorcet Paris-Aubervilliers
et si vous voulez discuter des conditions de travail et d’études sur le Campus et préparer la rentrée des luttes avec le collectif Condorcet en lutte, le rdv est donné en ce moment, dans le jardin du bâtiment Sud sur le campus Condorcet, à Aubervilliers, métro Front populaire
toute la journée encore, l’intersyndicale CGT, CNT, FSU, SUD poursuit ses Assises du ministère du Travail, de l’emploi et de l’insertion
Dix ans après les dernières assises, ces journées permettront aux citoyen.ne.s, organisations syndicales, associations...d’ échanger et de construire collectivement doléances et propositions
et si vous voulez y participer, rdv encore aujourd’hui à la Bourse Départementale du Travail de la Seine Saint Denis, 1 place de la libération à Bobigny, métro Pablo Picasso
à partir de 14h, le Centre Arabe de Recherches et d’Etudes Politiques de Paris - et l’Institut français du Proche-Orient organisent une Table ronde sur les mobilisations islamistes dans tous leurs États
Des plateaux télé aux universités, en passant par les scènes électorales, l’islamisme occupe aujourd’hui une place envahissante dans le débat public français. Malgré une littérature foisonnante, clichés orientalistes et approximations d’une historiographie entachée d’a priori idéologiques demeurent malheureusement nombreux.
À l’occasion de la sortie de l’ouvrage collectif Histoire des mobilisations islamistes (paru aux éditions CNRS), le CAREP propose, avec les auteurs et loin de ces raccourcis essentialistes, de retracer dans leur pluralité deux siècles d’histoire des mouvements islamistes.
En revenant sur les dimensions culturelles, identitaires mais aussi indépendantistes et anti-impérialistes du phénomène islamiste, les intervenants proposent d’élargir la focale. Ils entendent à la fois relativiser la composante strictement religieuse du phénomène, mais également prêter attention aux dynamiques évolutives des discours qui le portent ainsi qu’aux mutations diversifiées de ses expressions selon ses différents contextes mondiaux.
Ils nous invitent à revenir vers ce qu’ils considèrent comme une évidence : ce phénomène islamiste, trop souvent victime d’une criminalisation réductrice, ne constitue sans doute qu’une forme de réponse politique, culturelle et économique à la poussée hégémonique occidentale.
Et si vous voulez en discuter avec : Programme de la table ronde : Salam Kawakibi (directeur du CAREP Paris), François Burgat (CNRS), Matthieu Rey ( IFPO), Alain Gresh (Orient XXI), Rémy Madinier (CNRS, Sciences Po Lyon), Stéphane Lacroix (Sciences Po/CERI) et Mohammad-Mahmoud Ould Mohamedou (Graduate Institute Geneva)
rdv à 14h dans les locaux du CAREP, au 12 rue Raymond-Aron, métro Quai de la gare ; et vous pouvez aussi suivre la table-ronde en visio via : https://www.carep-paris.org/.../table-ronde-les.../
depuis 10h ce matin et toute la journée, la Revue d’Histoire Moderne & Contemporaine organise une journée d’étude sur Les populismes en perspective
et les discussions reprendront à 14h cet aprem, avec un focus sur les origines du populisme, autour de Guillaume Fondu (EHESS), qui reviendra sur Un populisme sans leader ni élections, à travers les populistes russes du XIXe siècle, Nicolas Barreyre (EHESS), qui parlera des tribulations historiques d’un mouvement politique étatsunien des années 1890 et Bertrand Joly (Université de Nantes), qui reviendra sur le populisme en France à la fin du XIXe siècle ; et à 16h une deuxième session proposera un focus sur les Populismes contemporains autour de Maud Chirio (Université Gustave Eiffel), qui parlera De Vargas à Bolsonaro : enjeux mémoriels et politiques de l’usage de la catégorie de populisme au Brésil, et Françoise Daucé (EHESS), qui reviendra sur les Passions populistes et abandons démocratiques dans la Russie en guerre
et si vous voulez suivre cette journée d’étude consacrée aux populismes, rdv à 14h dans l’Amphithéâtre Turgot, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, c’est au 17, rue de la Sorbonne, métro Cluny-la-Sorbonne
Comme tous les mardis, Le collectif solidarité migrants Wilson lance un appel à bénévoles
il y a besoin de monde en cuisine et pour la distribution de ce soir
et si vous voulez y participer, le rendez-vous est donné à 14h pour la cuisine, et à 18h30 pour la distribution, au théâtre de la belle étoile qui se trouve au 14 rue Saint-Just, à Saint-Denis, RER Stade de France
De 17h à 19h, l’Union syndicale Solidaires des Yvelines propose sa permanence hebdomadaire ouverte à toutes les travailleuses et tous les travailleurs, et dédiée à se rencontrer, s’informer, se former, partager les expériences et lutter.
L’objectif n’est pas de tenir uniquement une permanence juridique avec des spécialistes du droit du travail, mais plutôt de construire collectivement des savoir-faire et des expériences sur les questions salariales, mais aussi sur des luttes féministes, écologistes, contre la société de surveillance...Et si vous voulez vous rendre à la permanence ça ouvre à 17h et jusqu’à 19h et c’est à la Salle Auguste Delaune de Limay
A 18h, l’organisation Riposte Collective organise sa Réunion publique hebdomadaire.
Riposte Collective forme un groupe d’intervention et de riposte au sein des mouvements sociaux pour diffuser des savoirs collectifs. L’organisation Riposte Collective propose régulièrement des temps d’échanges, elle offre également des formations juridiques et numériques, ainsi que des temps réflexion tactique et de préparation physique. Pendant les actions ou manifestations, elle organise la riposte avec toutes celles et ceux qui – de près ou de loin – souhaitent participer au débordement.
Et si vous voulez discuter avec des militant.e.s de Riposte collective, rdv 18h à l’Université Paris 8 dans le hall du bâtiment B2, métro Saint Denis-Université
De 18h à 20h30, les Gilets Jaunes de Montreuil organisent leur AG hebdomadaire
et c’est à l’A.E.R.I au 57 rue Etienne Marcel à Montreuil, métro croix de chavaux
à 18h30, la Coordination contre la répression et les violences policières propose sa réunion hebdomadaire pour renforcer les solidarités et les soutiens contre la répression et les violences, dans les quartiers et les manifs.
Et si vous voulez y participer, c’est à partir de 18h30 dans la salle ANDRÉ TOLLÉ à la Bourse du travail de Paris, 3 rue du Château d’eau, métro République
à 19h, la Dernière Rénovation organise son rdv hebdo "Nos responsabilités à ce moment de l’Histoire" pour promouvoir LA RÉSISTANCE CIVILE CLIMATIQUE EN 2022
Alors que se profile un nouveau quinquennat en France dans lequel l’environnement et la justice sociale seront encore absents, la résistance civile est notre dernière chance pour éviter les pires conséquences du réchauffement climatique.
Déclaré hors la loi par ses propres tribunaux, c’est le devoir moral de ses citoyens d’entrer en résistance et de faire appliquer les engagements auxquels l’État français refuse de se plier.
Dernière Rénovation fait campagne pour que le gouvernement soit enfin à la hauteur des enjeux et objectifs en commençant avec la mesure la plus évidente et populaire auprès des Français, la plus juste socialement, créatrice d’emploi et bénéfique pour la santé des ménages les plus précaires : qu’il implémente le plan de rénovation thermique proposé par la Convention Citoyenne pour le Climat.
Et si vous voulez en discuter avec dernière rénovation, rdv à 19h pour la réunion hebdo, ça se passe à La Gare eXPérimentale ; c’est au 18 Boulevard Sérurier, métro Porte des Lilas
à 23h, le collectif Sécurité toi-même donne un rdv pour marauder et surveiller les violences policières éventuelles pour cette soirée de la fête de la musique
et le rdv est donné à 23h au Belvédère de Belleville
demain matin à 8h, un appel à soutien à Kamel Daoudi est organisé alors qu’il passera en audience devant la Cour d’appel de Paris
Assigné à résidence depuis 2008 (ça fait donc 13 ans), Kamel Daoudi, a été soupçonné d’être proche de Djamel Beghal et d’être lié à la préparation d’un attentat contre l’ambassade des USA à Paris, projet d’attentat qui n’a jamais été établi, ni reconnu par le tribunal, qui l’avait néanmoins condamné à 6 ans de prison, assorti d’une Interdiction Définitive du Territoire Français, une peine que Kamel Daoudi a purgé entre 2002 et 2008. A sa sortie de prison, il devait donc être expulsé (ayant été déchu de sa nationalité française) vers l’Algérie, mais la CEDH a bloqué la décision de la France. Depuis, Kamel vit donc assigné dans des hôtels de différentes petites villes de province avec 3 à 4 pointages quotidiens à la gendarmerie et couvre-feu de 21h à 7h. Il est à plus de 26.040 pointages. Demain matin, il passera en appel pour une condamnation à 130 jours de prison après avoir été en retard de 25 minutes à un pointage, parce qu’il préparait des falafels pour une soirée dans un café associatif d’Aurillac, La Loupiote.
Et un rassemblement de soutien est donc organisé demain à 8h devant la cour d’appel de paris POLE 2 CHAMBRE 2 –RDC Face Escalier Z, c’est au 10 BOULEVARD DU PALAIS, métro Cité
Et pour info, pour alerter sur son sort qui s’assimile à de la torture blanche et témoigner de l’acharnement de l’Etat français, Kamel Daoudi vient de publier un livre, "Je suis libre dans le périmètre qu’on m’assigne" (Les éditions du bout de la ville)
il écrit aussi régulièrement blog sur Mediapart :https://blogs.mediapart.fr/kamel-daoudi/blog
demain matin aussi, à 9h, un rassemblement solidaire au procès en appel d’inculpés des arrestations préventives du 1er mai 2019 est organisé
Le 1er mai 2019, dans le contexte du mouvement des Gilets Jaunes, 15.300 personnes subissent un contrôle préventif à Paris, parfois même très à distance de la manif dans l’espace et dans le temps. Parmi ces 15.300 personnes, 330 se font arrêter, 210 sont placées en garde à vue, et parmi ces gardés à vue, des dizaines passent en comparution immédiate, beaucoup pour des délits d’intention, voire d’intention de se regrouper pour avoir l’intention de commettre des dégradations.
Quatre personnes ont ainsi été jugées en comparution immédiate le 3 mai pour avoir été arrêtées plusieurs heures avant la manifestation à 5,4 km de celle-ci. Elles sont accusées de « groupement formé en vue de la préparation de violences contre des personnes ou de destructions ou dégradations de biens », sur la base de quelques outils et quelques éléments vestimentaires devenus, pour l’occasion, incriminants.
Deux d’entre les inculpés, parce qu’ils sont étrangers (de nationalité italienne), passeront dix jours à Fleury-Mérogis avant d’être libérés avec une interdiction de séjour. Les deux autres seront libérés avec un contrôle judiciaire en attendant le procès.
Les peines, relativement inattendues au vu du peu d’éléments matériel présentés par les flics, sont représentatives de cette période d’excitation du maintien de l’ordre cherchant à éviter toute possibilité de manifestation émeutière : les deux compagnons italiens ont pris 6 mois avec sursis, et les deux autres 3 et 5 mois avec sursis et 1000 euros d’amende pour refus de donner leur signalétique.
Cette méthode de maintien de l’ordre et de gestion préventive des manifs s’est généralisée à l’occasion du mouvement des Gilets Jaunes et des centaines, voire des milliers de personnes, se retrouvent, à chaque manifestations, placées pour de longues heures en garde à vue, parfois passent en comparution immédiate, voire en prison, pour des présuppositions d’avoir l’intention d’on-ne-sait-pas-quoi.
Nous devons nous donner les moyens de déjouer les pièges et les mécanismes de ce mode de répression pro-actif qui opère un filtrage semi-aveugle des manifestants, avec à la clé des procès pour presque rien qui ont tendance à passer inaperçus mais où les uns et les autres se prennent à tour du bras du sursis et parfois du ferme.
Au-delà de la nécessité de se défendre face à ce mécanisme, c’est de nos possibilités offensives en manifestation qu’il s’agit aussi : ne pas réfléchir et s’organiser pour déjouer ces arrestations préventives, c’est sceller l’impuissance de la manifestation, l’objectif étant évidemment de décourager quiconque souhaiterait venir en manif avec un marteau et un pauvre tee-shirt de le faire. Il faut enrayer le circuit contrôle, arrestation, interpellation, garde à vue, procès, incarcération, lui mettre des bâtons dans les roues où nous le pouvons, utiliser les leviers dont nous disposons contre ces logiques répressives. Sur ce sujet là, un rapport collectif à l’anti-répression reste encore à construire.
En attendant, si vous voulez soutenir les inculpés du 1er mai 2019, rdv demain matin à 9h, à la cour d’appel, chambre 2-9, dans l’ancien tribunal, Métro Cité.
RDV CULTURELS
à 18h, le Séminaire "JO Paris 2024 : La ‘sportification’ des sociétés, une mobilisation générale, voire fascistoïde ?" organisé par la Maison des Sciences de l’Homme se poursuit, avec une séance autour de Jean-Marie Brohm, de l’Université Montpellier III, qui reviendra sur son livre intitulé : Le mythe olympique. Coubertin et la religion athlétique, paru aux éditions Quel sport ?
Dans ce livre, Jean-Marie Brohm rappelle qu’À chaque olympiade, la chorale des idéologues sportifs – de droite comme de gauche – célèbre la « fête mondiale de la jeunesse », « la fraternité entre les peuples », l’« humanisme olympique », alors que les Jeux ont été à maintes reprises l’alibi honteux de complicités criminelles avec des régimes totalitaires (Berlin 1936, Moscou 1980, Pékin 2008, Sotchi 2014). L’expansionnisme de l’Empire des anneaux et de ses conciles pilotés par l’affairisme financier des multinationales capitalistes est aujourd’hui le support d’une propagande médiatique qui encense la « religion athlétique » de Pierre de Coubertin tout en occultant le dopage pandémique, la corruption de nombreuses fédérations sportives, les violations des droits de l’Homme dans les pays organisateurs, les pollutions et dégâts environnementaux des chantiers olympiques, la militarisation sécuritaire des compétitions.
L’analyse critique de « l’idéal olympique » et de ses mythologies, la démystification des Jeux de la Grèce antique impliquent aussi la mise en question des idées réactionnaires de Pierre de Coubertin, colonial fanatique, sexiste, raciste, adversaire de l’égalité sociale et du socialisme révolutionnaire, admirateur de l’olympisme hitlérien.
et si vous voulez en discuter avec Jean-Marie Brohm, rdv de 18h à 20h à la Maison des Sciences de l’Homme, c’est au 54 Boulevard Raspail, métro Sèvres-Babylone
à 18h30, Solidaires Seine-Saint-Denis organise un apero-concert syndical et féministe pour la fête de la musique
et c’est à partir de18h30 à la bourse du travail de Saint-Denis, qui se trouve au 9 rue Génin, métro porte de Paris
à 19h, le Lieu-Dit et les Amis du Monde diplomatique organisent une Rencontre avec Hacène Belmessous, autour de son dernier livre Petite histoire politique des banlieues populaires (Éditions Syllepse).
Dans ce livre qui analyse quarante années d’humiliations républicaines des habitants des quartiers populaires, l’auteur, chercheur et écrivain, révèle, documents d’archives et chiffres à l’appui, le rôle de l’Etat, des différents partis politiques, de la police, les politiques de « logement social », l’accueil des différentes vagues d’immigration, ainsi que l’instrumentalisation de l’islam dans ces quartiers dits « sensibles », où tout a été fait pour que se forge, en défense, une « identité arabo-musulmane ». Il explique en outre comment l’Etat, les bailleurs sociaux et les collectivités locales ont procédé à la ghettoïsation de ces cités, pour ensuite la dénoncer et crier au « séparatisme ». Il met en pièces le mythe de l’ancienne « mixité sociale » démontrant qu’elle n’a jamais existé dans ces quartiers, et que cette fiction a surtout servi de prétexte pour expulser de certaines banlieues des populations non désirées et les envoyer toujours plus loin et plus isolées.
Et si vous voulez en discuter avec Hacène Belmessous, rdv à 19h au Lieu-Dit, c’est au 6 rue Sorbier, métro Ménilmontant
à 19h,si vous voulez pogoter pour la fête de la musique, il y aura du Punk sur la place d’aligre avec les Prouters, les Marteaux Pikette, et les Sales majestés
et c’est à 19h sur la place d’Aligre, métro Ledru-Rollin
à 20h, Le Genre urbain – Librairie organise une Rencontre - débat avec Catherine Sabbah et Pascal Madry autour de leur livre : Le commerce dans tous ses étals (City Linked)
Le commerce est cette fabuleuse invention humaine apparue il y a 8000 ans avec la ville. Aussi indispensable que familier, le commerce n’en reste pas moins un mail aimé. En fait, le commerce est d’abord incompris, parce qu’il ne se laisse pas facilement saisir. Le commerce dans tous ses étals ne prétend pas mettre tout le monde d’accord autour d’une définition unique du commerce. Il vise au contraire à en révéler les multiples facettes et à fournir quelques clés de compréhension pour l’appréhender dans la diversité de ses formes économiques et urbaines, et à travers le jeu d’acteurs foisonnant qu’il mobilise, tant pour l’aider à se déployer que pour réguler dans ses éventuels débordements.
Et si vous voulez en discuter avec Catherine Sabbah et Pascal Madry, rdv à 20h à la librairie le Genre urbain, c’est au 60 rue de Belleville, métro Belleville
Parution :
L’ouvrage collectif Le malheur militant, vient d’être publié aux éditions de Boeck, sous la direction de Catherine Leclercq, Olivier Fillieule et Rémi Lefebvre
Si les gratifications du militantisme ont été amplement étudiées, on connaît moins les souffrances qu’il peut générer : désillusions, dévalorisations, doutes, tensions, usure, répression, exil… Cet ouvrage les explore de manière inédite et propose une analyse sociologique là où les approches psychologisantes sont souvent privilégiées. Loin de décourager l’action collective, il vise à objectiver des mécanismes d’autant plus douloureux qu’ils restent impensés : fermeture des possibles, évolution des rapports de force, des stratégies et des répertoires d’action, tarissement des rétributions, transformations morphologiques des groupes mobilisés, désajustements entre trajectoires institutionnelles et individuelles.
Les auteurs s’attachent à comprendre autant qu’à expliquer ces logiques à partir d’une pluralité de méthodes et d’objets (engagements partisans, associatifs, syndicaux, religieux, à l’échelle locale, nationale ou internationale), faisant de ce volume une référence sur les rouages de l’engagement et une contribution originale à la sociologie des affects.
Dans cet ouvrage, vous trouverez une INTRODUCTION qui revient sur Les tribulations de l’engagement et propose une Contribution à une sociologie des affects, dans une PREMIÈRE PARTIE, l’ouvrage revient sur Les coûts de l’engagement : tensions et dilemmes
Clémentine COMER, Bleuwenn LECHAUX, signe un article sur le malheur de femmes ? Infortunes des militantes engagées dans la gauche radicale des années 1970
Stéphanie DECHEZELLES, propose une Sociologie politique du malheur militant dans les conflits de proximité
Luc SEMAL, interroge la capacité de Militer à l’heure des irréversibilités écologiques et climatiques
Karine LAMARCHE, évoque Le refuge berlinois des Israélien.n.es (dés)engagé.e.s contre l’occupation
et Joseph HIVERT, propose Une approche sociologique de la souffrance des enfants de prisonniers politiques au Maroc
et dans une DEUXIÈME PARTIE consacrée aux adaptations et renoncements avec l’institution
Philippe GOTTRAUX, Cécile PÉCHU et Nuno PEREIRA, analysent La variation des émotions négatives lors de scissions. À travers Le cas d’une organisation marxiste-léniniste dans les années 1970
Manuel CERVERA-MARZAL, revient sur Le tiraillement organisationnel au sein de Podemos. Ressources et modalités d’adaptation au mal-être militant
Rémi LEFEBVRE, sur Le malheur des militants de la gauche du Parti socialiste
et Nicolas SIMONPOLI, sur Le désarroi d’un permanent cégétiste en reconversion professionnelle
Musique : Captn Bats - Où est Steve ?
dans la nuit du 21 au 22 juin 2019, Steeve Maia Caniço, 24 ans, meurt noyé dans la Loire alors que les Flics chargeaient, à grand renfort de lacrymo, des jeunes réunis pour faire la fête de la musique sur le quai Wilson à Nantes.
En juillet 2019, L’IGPN rend un rapport qui conclut que l’intervention de la police « était justifiée et n’est pas apparue disproportionnée », et qu’il n’a pas pu être établi de « lien direct » entre cette intervention et la disparition de Steve Caniço...ce qui sera contredit deux ans plus tard par le résultat de l’enquête.
il aura, en effet, fallu attendre décembre dernier pour que : Le commissaire Grégoire Chassaing, l’ex-préfet Claude d’Harcourt et son directeur de cabinet Johann Mougenot soient mis en cause par le juge d’instruction David Bénichou, qui estime que l’usage des grenades lacrymogènes relevait « d’une imprudence caractérisée ».