Agenda FPP 6 juillet

mercredi 6 juillet 2022
par  Julie

RDV MLITANTS

Agenda du 06072022

et on commence avec ce communiqué publié hier soir par le Comité de résidents du foyer ADOMA Commanderie dans le 19ème
Dimanche matin, sur les réseaux sociaux, des images ont circulé montrant une intervention nocturne de nombreux policiers devant les portes du foyer ADOMA, au 15-21 bd de la Commanderie, dans le 19ème. Cette intervention a eu lieu tard dans la soirée du samedi 2 juillet.
Il semblerait que les policiers aient pris en chasse quelqu’un impliqué dans une bagarre à la Porte de la Villette et qui aurait couru au foyer pour y trouver refuge.
Les valeureux agents des forces de l’ordre n’y ont pas trouvé leur cible, mais par contre ils ont trouvé la panoplie de commerces informels habituels installée sur le trottoir devant le foyer. Ils ont saisi l’occasion pour embarquer tout ce qu’ils trouvaient, marchandises, valeurs et tables, à la fois sur le trottoir mais aussi dans l’entrée du foyer, sans laisser de reçu à personne évidemment, mais par contre laissant dans leur sillage pas mal d’agitation et de colère. Heureusement, personne n’a été arrêté.
Cette agitation attire l’attention sur la vie de ce foyer et de ses 404 résidents, situé en face d’Aubervilliers à l’extérieur du boulevard périphérique. La Porte de la Villette est peuplée par des gens qui semblent en situation de détresse avancée. La plupart de ces personnes survivent dans la débrouille et les conditions sauvages de la rue. Ils sont les otages d’une politique qui constitue comme « ligne rouge » le refus absolu d’augmenter les impôts pour les plus riches et d’effectuer une politique de redistribution et de réparation sociale plus que nécessaire.
Toujours est-il que la vie des résidents et de leurs délégués est devenue très difficile. Le foyer lui-même, les cages d’escalier, les espaces de secours sont squattés. Les squatteurs, souvent de jeunes isolés, sont désespérés et peuvent utiliser la violence ou l’intimidation contre quelqu’un qui les dérange ou les critique. Le restaurant du foyer, la « Marmite d’Afrique » a du mal à garder son personnel et ses stagiaires à cause des problèmes d’accès et d’environnement. Il va déménager au mois de septembre vers le foyer de la rue de Lorraine où l’environnement est plus calme, mais il va laisser inoccupés les locaux qu’il occupe depuis une dizaine d’années et qui sont bordés par un espace vide devant ses portes. Les résidents craignent une occupation rapide des lieux.
Face à cette situation, le comité de résidents du foyer demande à l’État et aux mairies une politique sérieuse de soins et d’interventions permettant de prendre en charge les personnes désespérées de la Porte de la Villette et de les aider à retrouver leur santé et le cours normal de leurs vies. Il est clair qu’une partie de la solution est une régularisation massive de tous les sans papiers
par ailleurs, le comité de résidents demande à Adoma : de faire les travaux de fond dont le bâtiment a besoin pour être sainement habitable, et de permettre aux remplaçants des résidents partis à la retraite au pays de devenir titulaires de leurs chambres.

l’occupation lancée place de la Bastille, le 28 mai dernier, par l’association Utopia 56 pour soutenir les mineurs isolés étrangers tient toujours !
Depuis le 28 mai en effet, l’association Utopia 56 a installé des tentes sur la place de la Bastille avec une soixantaine de mineurs isolés étrangers pour visibiliser la réalité que vivent ces jeunes au quotidien
Chaque nuit et depuis des années, des centaines de jeunes venus du Mali, du Bangladesh, de Côte d’Ivoire, d’Afghanistan et d’ailleurs et arrivés en France sans leurs parents, dorment à la rue faute d’hébergement. Pour eux, l’État fait le choix de ne pas reconnaître leur minorité.
Pour mettre fin à l’errance de ces jeunes, partout en France, l’association demande la création de structures d’accompagnement et d’hébergement adaptées.
Et Pour porter ce message au travers de la voix et du quotidien de ces jeunes, l’association a donc installé un campement avec une soixantaine de jeunes sur la Place de la Bastille à Paris, et ce, pour une durée illimitée.
Malgré une rencontre avec les élus de la mairie de paris et avec la secrétaire d’Etat à l’enfance, Charlotte Caubel, à ce jour la seule réponse concrète des autorités a été une tentative d’entrave de l’occupation par le ministère de l’Intérieur qui a voulu l’interdire.
Après près de 40 jours d’occupation, seuls 8 jeunes sur les 60 ont été reconnus comme mineurs , reconnaissance qui leur ouvre le droit au logement et à la scolarisation, d’après la convention internationale des droits de l’enfant.
Et si vous voulez aller soutenir les jeunes mineurs étrangers isolés avec l’assoc Utopia 56, rdv tous les jours, jour et nuit, sur la place de la Bastille

aujourd’hui, l’intersyndicale de la SNCf appellent les cheminots à un mouvement de grève nationale pour exiger : des hausses de salaires avec le déblocage de la grille de rémunération et dénoncer l’accumulation des tâches

entre 12h et 14h, la cantine solidaire à prix libre de la Flèche d’Or est ouverte
Et c’est au 102 bis rue de bagnolet, métro Alexandre Dumas

Tous les jours à 12h et à 16 h l’association la table ouverte propose une distribution de repas
et c’est tous les jours à 12h et à 16h au 4 rue des Poissonniers, métro Barbès-rochechouart

de 12h30 à 14h30, c’est la cantine des GJ de Montreuil qui sera ouverte
et c’est de 12h30 à 14h30 à l’Aeri, c’est au 57 rue Etienne Marcel, à Montreuil, métro Croix de Chavaux

La friche de l’assoc landyKandy et la recyclerie du Landy Kandy rouvrent tous les mercredis après-midis de 14h30 à 17h30
et si vous voulez y aller c’est au 3 rue du landy à la Plaine-St-denis

de 16h à 20h, l’association Astérya ouvre sa permanence hebdo envie d’agir
L’association Astérya conseille et oriente les personnes qui souhaitent contribuer à rendre notre société plus solidaire, écologique et démocratique ; et vous aide à trouver LA manière d’agir qui vous correspond : rejoindre un mouvement citoyen ou une association, adhérer à une coopérative, porter une initiative dans sa ville ou son quartier…
Et si vous voulez vous rendre à la perm envie d’agir de l’assoc astérya, rdv de 16h à 20h au 31-33 rue du Nord, métro Simplon

à 18h30, le Collectif contre le passe sécuritaire et son monde totalitaire, qui a été créé en novembre dernier et qui regroupe la CGT restauration du Musée du Louvre, SUD Emploi, SUD Commerces et Services Ile de France, Stop Précarité, des gilets jaunes, des membres de la LDH, des soignants, des artistes et des citoyens, organise une réunion
Cette réunion hebdomadaire doit permettre de partager l’information et d’organiser la résistance au fichage numérique généralisé, aux suspensions et licenciements de travailleurs, dont de nombreux soignants, et à la mainmise des géants du numérique et de l’Etat sur nos données personnelles et nos comportements.
Et si vous voulez y participer, rdv à 18h30 à la Bourse du travail de Paris, par l’entrée du 67 rue de Turbigo, métro république

à 18h30, l’IRIS - Institut de relations internationales et stratégiques propose, à l’occasion de la parution du numéro 126 de La Revue internationale et stratégique, intitulé « De la démocratie en Afrique », une conférence-débat sur les "HORIZONS DÉMOCRATIQUES AFRICAINS : QUELS ENJEUX ?"
Coups d’Etat constitutionnels, coups d’Etat militaires, virages autoritaires… Sale temps pour la démocratie en Afrique. Cette secousse est loin d’être une spécificité africaine. Les systèmes démocratiques dans leur ensemble tanguent : désaffection des urnes, raccourcis démagogiques et populistes… Ces différents niveaux d’échelle mis en perspective doivent permettre d’interroger la séquence actuelle sur le continent africain tout autant que les défis à relever et ce à l’aune de recompositions géopolitiques en cours.
Et si vous voulez en discuter avec :
Francis LALOUPO, journaliste et chercheur associé à l’IRIS
Mohamed MBOUGAR SARR, écrivain, auteur notamment de "La plus secrète mémoire des hommes" (Philippe Rey, 2021)
Anne-Cécile ROBERT, journaliste au Monde Diplomatique, professeure à l’école des Hautes études internationales et politiques (HEIP)
et Gilles YABI, président-fondateur du Wathi
rdv à 18h30 dans les locaux de l’IRIS, au 2 rue Mercœur, métro Voltaire ; et vous pouvez aussi suivre la conférence en visio via le lien que vous retrouverez sur le site de l’agenda : https://cutt.ly/gKvu6Yi

à 19h, la Fédération Francophone de Débat et son association membre Agora HEAD propose LE GRAND PROCÈS DE SANKARA, après celui de Mao, Robespierre, Simone de Beauvoir, Louise Michel où les Sorcières de Salem
“On peut tuer un homme mais pas des idées” disait le capitaine Thomas Sankara, celui que l’on surnommait le « Che Guevara africain ». Arrivé au pouvoir en août 1983, Sankara mène à bien un processus révolutionnaire d’une grande ampleur en Haute-Volta, nation qu’il rebâtisse « le pays des hommes intègres » : Burkina Faso.
Alphabétisation massive de la population, redistributions des terres agricoles, socialisation des richesses, cette révolution est à la fois féministe, écologiste et d’inspiration marxiste. Mais la révolution a aussi ses travers, la justice populaire et ses excès et la personnalité de Sankara dérange.
Et si Tomas Sankara n’avait pas été assassiné ? Et si le 15 octobre 1987, au lieu de tomber sous les balles de ses assaillants, le fondateur du Burkina Faso avait finalement été arrêté et traduit devant un tribunal ?
C’est ce que propose d’imaginer la Fédération Francophone de Débat et son association membre Agora HEAD, et si vous voulez voir ce que ça donne, rdv à 19h, dans la salle des fêtes de la mairie Paris-Centre, qui se trouve au 2 rue Eugène Spuller, métro Arts et métiers, et en visio via la page Facebook de la fédération francophone de débat : https://www.facebook.com/FFDebat

à 19h, Extinction Rebellion France et Extinction Rebellion Ile de France/Paris proposent une Réunion d’accueil des nouvelles militantes et nouveaux militants
et si vous voulez discuter avec des militant.e.s d’XR et éventuellement les rejoindre, rdv ce soir à 19h au Poulpe, 4bis rue d’Oran, métro Château rouge

comme tous les jours de semaine, à partir de 9h demain matin, l’Unef de Nanterre tiendra sa permanence pour accompagner les étudiant.e.s dans leurs inscriptions universitaires et pour soutenir les sans-facs
et si vous avez besoin de conseils, rdv à partir de 9h demain matin, la permanence sera installée devant le bâtiment Ramnoux sur le site de la fac de Nanterre

à partir de demain matin, à 10h, l’université de la Sorbonne organise des journées d’études sur « La circulation des idées des extrêmes droites »
Partout dans le monde, les idées des extrêmes droites, se réclamant parfois de l’« antisystème », font l’objet d’une forte attention médiatique et tendent à s’imposer comme une option parmi d’autres sur l’échiquier politique. Soutenues par des campagnes de désinformation orchestrées par les équipes de professionnel·le·s et propagées de façon organique, elles imprègnent les univers de significations médiatiques et participent d’une réorientation du débat politique.
Plus qu’un discours unifié, les idées des extrêmes droites circulent sur les plateformes numériques et les réseaux sociaux sous des modalités affectives et émotionnelles et font l’objet d’un ensemble de reprises et de resignifications. Elles participent de l’apparition de « communautés émotionnelles » ou « réactives », c’est-à-dire forgées sur la mise en scène du rejet et du dégoût de certains groupes sociaux et en réaction à des « ennemi·e·s » extérieur·e·s et/ou intérieur·e·s, au sein desquelles l’invective, les appels à la haine et les relectures de l’actualité et de l’histoire s’imposent au profit de fausses informations et de thèses d’inspiration complotiste.
En invitant des chercheur·se·s français·e·s et internationaux·ales, ces journées d’études proposent d’interroger la circulation transmédiatique et numérique des discours et des idées des extrêmes droites. Il s’agit de considérer les logiques de réappropriation des discours médiatiques sur les réseaux sociaux, et réciproquement, ainsi que le rôle des plateformes telles YouTube ou Twitter, des forums usités par des jeunes publics à l’instar de Jeuxvideo.com, ou encore des messageries instantanées telles WhatsApp et Telegram dans la montée en intensité de ces idées.
Au programme demain matin, les discussions commenceront à 10h30 et porteront sur Les dimensions affectives et émotionnelles de la
circulation transmédiatique : Virginie Julliard (Celsa) reviendra sur ce que la circulation des images révèle de la formation d’un mouvement anti-genre sur Twitter ; Nelly Quemener (Paris 3) proposera de Saisir les « communautés réactives » et « antisystèmes » sur YouTube ; et Marion Dalibert (université de Lille) analysera la couverture d’Éric Zemmour dans les médias d’information généraliste, comme enjeu méthodologique
Demain après-midi,les discussions reviendront sur Les extrêmes droites en contexte électoral, à travers le cas du Brésil ; puis sur le Populisme et les extrêmes droites
et si vous voulez suivre ces journées d’études consacrées à la circulation des idées d’extrême droite, rdv à partir de 10h demain matin, et toute la journée demain et après-demain, ça se passe dans la Salle Claude Simon de la Maison de la Recherche qui se trouve au 4, rue des Irlandais, Métro Place Monge ou Cardinal Lemoine

Demain matin, à 11h, le Droit au Logement organise une Marche vers le ministère de l’Intérieur pour exiger la fin des expulsions qui frappent des familles, des personnes âgées, handicapées, des DALO
Après 2019 année record des expulsions forcées, les 2 années de crise sanitaire qui ont suivi ont entrainé une baisse des expulsions. Beaucoup de locataires ont vu leur expulsion reportée jusqu’en 2022, après les élections. Par contre, la spéculation et les hausses de loyer, sur fond de baisse des APL, n’ont pas connu de pause ... tandis que l’inflation pèse plus lourdement sur les locataires (hausse de 3,5% des loyers imposée par le Gouvernement, hausse des charges, baisse du reste à vivre...).
Depuis les élections, les expulsions forcées sont reparties : Familles avec enfants, personnes handicapées, personnes âgées et même les prioritaires DALO (Droit Au Logement Opposable) pour lesquels l’État doit pourtant mettre en oeuvre une solution de relogement.
Pas de quartiers ! Il faut expulser tout ces fauchés qui ont le culot de rester dans leur logement, l’épée de Damoclès suspendue au dessus de la tête, la peur au ventre faute de solution, malgré les menaces récurrente de faire appel à « la force armée » pour les jeter sur le trottoir, afin de les faire fuir de leur lieu de vie.
Pas de quartier ! d’autant plus que l’État doit indemniser les bailleurs, sur le budget du Ministère de l’intérieur, lorsqu’il retarde « l’octroi du concours de la force », car seul le Préfet peut autoriser la police ou les gendarmes à mettre des pauvres gens sur le trottoir. L’enveloppe d’indemnisation est plafonnée depuis quelques années, poussant les Préfectures à expulser et dans le meilleur des cas à héberger au lieu de reloger.
La dépense annuelle oscille entre 53 et 29 millions d’euros, ce qui est assez peu au regard des 3,6 milliards d’euros dépensés pour des hébergements trop souvent sans lendemains et un dispositif engorgé.
30 000 expulsions forcées menacent cette année...Une drame social se profile. L’échec des politiques du logement est patent, tandis que les loyers sont en hausse et que le programme logement annoncé de Macron promet encore plus de crise.
Aussi, pour exiger l’arrêt des expulsions en l’absence d’un relogement stable, décent, abordable en logement social, par la réquisition de logements vacants, ou le maintien dans les lieux ... le DAL organise cette manif vers le ministère de l’intérieur demain matin, et le rdv est donné à 11h sur la Place St Augustin, à l’angle de la rue d’Astorg, métro St-Augustin

RDV CULTURELS
et cet appel à résidence d’été lancé par Le Crapo d’abord
Vous êtes une structure oeuvrant dans le spectacle vivant et vous cherchez un espace de résidence, de répétition ou un lieu pour proposer des animations ?
La salle polyvalente du Crapo vous accueille tout l’été afin de vous aider à soutenir vos projets ! Cet espace de 50 m² peut accueillir une grande diversité de projets.
Si Vous êtes intéressés , vous pouvez les contacter en envoyant un mail à : bonjour@crapo.fr
Plus d’informations, rdv sur : https://www.crapo.fr/AARcrapoete.pdf
Découvrir l’espace : https://www.crapo.fr/salle-polyvalente/

à 14h, le Cinéma Saint-André des Arts propose, dans le cadre de sa programmation estivale L’enfance de l’art, la projection du film PETITES DANSEUSES d’Anne-Claire Dolivet
À quoi ressemble la vie de petites filles qui rêvent de devenir des danseuses étoiles ? Elles ont entre 6 et 10 ans. À la maison, à l’école ou dans la rue, elles vivent la danse avec passion. Mais comment grandir dans un monde de travail intensif, d’exigence et de compétitions quand on est si petite ?
Et si vous voulez voir ce film avec vos marmots, marmottes, rdv à 14h au ciné le St-André-des-Arts, c’est au 30 rue St-André-des-Arts, métro St-Michel

pour les marmot.te.s aussi, la petite rockette et la cadette proposent à 17h, un atelier créatif Modèle vivant en matériaux de récup’
Un atelier plutôt plastique, au cours duquel vos enfants pourront exprimer leur vision du corps avec différentes techniques et matériaux de récup : supports textiles, collages, dessin, peinture...(au choix) !
Et si vous voulez y participer, c’est accessible à partir de 6 ans, et il faut vous inscrire en envoyant un mail à : cadette@lapetiterockette.org
puis rdv à 17h à la cadette, c’est au 8 rue Riesener, métro Montgallet

De 18h à 22H30, l’AERI propose son Atelier d’artivisme contre la propagande publicitaire
pour y participer, pas besoin d’être graphiste ou dessinateur, l’atelier est ouvert à toutes et tous et c’est à partir de 18h à l’AERI au 57 rue Etienne Marcel à Montreuil, métro croix de chavaux`

à 19h, l’EXC Librairie organise une rencontre avec PAULINE PERETZ autour de son livre intitulé : UNE ARMÉE NOIRE. FORT HUACHUCA, ARIZONA, 1941-45 // paru aux éditions LE SEUIL
Pendant presque quatre ans, de 1941 à 1945, 30 000 soldats africains-américains furent confinés à Fort Huachuca, seul « poste noir » du pays, situé à la frontière avec le Mexique, très loin de toute communauté blanche, de la capitale et des théâtres d’opération.
Dans ce désert fleuri, les fantassins de Huachuca durent accepter la discipline qu’une armée, convaincue de la supériorité raciale des Blancs, voulut leur imposer, et la sujétion que l’état-major s’efforçait de leur faire accepter. Méfiante à l’égard des soldats noirs tenus pour lâches et incapables depuis la Première Guerre mondiale, l’armée en craignait la mutinerie. En lisière du pays, elle organisa donc une ségrégation extrêmement stricte, et dure aux hommes. Mais le commandant du fort ne pouvait se permettre de voir le camp s’embraser. Le temps libre des soldats devait donc leur offrir des dérivatifs et des divertissements suffisamment puissants pour désamorcer en eux toute volonté de contestation. Une autre concession, beaucoup plus inattendue, fut faite : les soins médicaux évoluèrent en quelques semaines vers une médecine d’excellence racialement intégrée, expérience unique au sein de l’État fédéral.
Pauline Peretz nous raconte l’histoire de ce lieu oublié d’Arizona, situé à l’extrémité sud du pays, où se joua, pendant la Seconde Guerre mondiale, le rapport tortueux et honteux de l’Amérique à ses soldats noirs.
Et si vous vulez en discuter avec elle, rdv à 19h à la librairie EXC, c’est au passage molière, métro Chatelet

à 19h aussi, la Chapelle XIV, la queer art party et le collectif Etats de Corps propose un atelier participatif autour du corps et de ses représentations
Le but de cet atelier est de mettre en lumière et en image des corps invisibilisés parce que regarder et dessiner est aussi un moyen de déconstruire et guérir.
Pas besoin d’être un.e pro pour participer à cet atelier, avant tout destiné à créer un espace de réflexions visuelles autour du corps et de ses représentations.
Et si vus voulez y participer, c’est à partir de 19h à la Chapelle XIV qui se trouve au 14 boulevard de la Chapelle, Code 19A38, 3ème cour, métro la Chapelle

à 20h, Le Dorothy organise une rencontre avec Louisa Yousfi autour de son livre Rester barbare, paru aux éditions la fabrique
" Plus on tente de prouver notre humanité, plus on fait grandir le soupçon. Commencer à se justifier, c’est commencer à admettre que le doute était permis et qu’il le sera toujours. (...) Nous, première, deuxième et énième génération, toute la bande des "naturalisés", des droits-du-solistes, des doubles passeports, des déchéançables de nationalité, le savons trop bien : franchir leur frontière sans la détruire, c’est la reconduire derrière soi et derrière soi barrer la route à d’autres barbares, fabriqués pour l’occasion. (...) L’essence d’une frontière, c’est la possibilité de la trahison. "
Avec Rester barbare (Ed. La Fabrique, 2022), Louisa Yousfi signe un essai littéraire et politique qui interroge en profondeur les notions d’intégration, de barbare, d’identité, de tradition, de modernité...
et si vous voulez en discuter avec elle, rdv à 20h au Dorothy, c’est au 85 bis rue de Ménilmontant, métro Ménilmontant

à 20h aussi, le Centre Culturel Algérien propose, à l’occasion de la célébration du 60e anniversaire de l’Indépendance, la Projection de Héliopolis, un film de Djaffar Gacem, suivie d’une discussion avec le réalisateur
C’est à Héliopolis, village colonial bâti sur des terres fécondes de l’Est, que vivent les Zenati, dans leur grand domaine familial. Si Mokdad élève ses enfants, Mahfoud et Nedjma, entre valeurs musulmanes et occidentales, rêvant de les voir jouer leur rôle dans une « Algérie française », à laquelle il croit. Mais voilà qu’une deuxième Guerre mondiale éclate et perturbe cet équilibre bien précaire, levant doucement le voile sur une « Algérie plus complexe ». En effet, la déroute de la France face à l’Allemagne change le rapport de forces en Algérie. Le mouvement national algérien, jusque-là timide et affaibli, gagne en puissance et se met à appeler à de grands changements. Face à lui, le grand colonat et le gouvernement tentent de ralentir son évolution par tous les moyens. Entre les deux, le peuple. Des « musulmans » qui commencent à espérer des lendemains meilleurs et des « petits colons » effrayés à l’idée de perdre leurs privilèges.
La situation se tend et se complique et cette tension atteint aussi les Zenati. C’est ainsi que Mahfoud, l’aîné et universitaire à Alger, devient sensible au discours d’un certain Ferhat Abbas, meneur du combat politique pour l’abolition du Code de l’Indigénat et pour l’égalité pour tous. Tandis que Nedjma, qui lutte contre les paradoxes liés à sa double éducation musulmane et française, découvre progressivement à travers son frère aussi à travers l’homme qu’elle aime – Bachir -, une Algérie beaucoup plus complexe que celle dépeinte par son père. Mais elle continuera à croire longtemps à l’utopie d’une Algérie pour tous. Leur père, Si Mokdad, se retrouve lui entre deux feux, sollicité constamment pour prendre parti. Surpris, il choisit l’immobilisme. Ce sera alors le choix de son propre enfant qui l’obligera à se joindre à l’Histoire. Il devient ainsi, malgré lui, le témoin intime de la genèse d’un massacre qu’il ne pourra pas empêcher.
Et si vous voulez voir ou revoir ce film et en discuter avec son réalisateur Djaffar Gacem, rdv à 20h au centre culturel algérien qui se trouve au 171 rue de la Croix Nivert, métro Convention

à 20h aussi, le Dissident Club propose un concert-performance du duo ukrainien "Another Silence" qui réunit la poétesse Voloshka et le compositeur, musicien, bassiste Sergii Radzetsky qui vous emmèneront dans un voyage théâtral basé sur la mélodéclamation.
Et si vous voulez participer à ce concert-performance, rdv à 20h au dissident club, c’est au 58 rue Richer, métro Lepelletier

à 20h toujours, le ciné Reflet médicis propose la projection du film HISTOIRES DE PETITES GENS, une trilogie composée de Le Franc, La petite vendeuse de soleil et l’apprenti voleur, réalisée par Djibril Diop Mambety.
Les petites gens sont ces gens-là qui n’auront jamais de compte en banque. Ces gens-là pour qui le lever du jour est le même point d’interrogation.
Les petites gens ont ceci en commun : Un cœur pur dans un mouchoir de naïveté.
Plus courageux qu’un naïf tu meurs.
Entendons-nous bien.
Le titre du film Le Franc ne désigne pas seulement la monnaie à gagner ou à voler – franc français, CFA africain ou franc suisse – mais aussi l’homme franc.
Le Franc s’inscrit en conte numéro un dans la trilogie “Histoires de Petites Gens”. Suivront La petite vendeuse de Soleil et L’apprenti voleur.
Et si vous voulez découvrir ou redécouvrir cette trilogie de Djibril Diop mambety, en version restaurée, rdv à 20h au Reflet médicis, c’est au 3 rue Champollion, métro Cluny-la-Sorbonne

MUSIQUE : Grèves, routes bloquées, occupations (6 morts, et 600 blessés parmi les manifestants) : 18 jours après le début de la grève générale illimitée qui a paralysé l’Equateur, le gouvernement ultra-libéral a fini par concéder une baisse du prix des carburants et prévoit, l’abrogation et la révision de deux décrets gouvernementaux, le premier sur l’extension de l’exploitation pétrolière en Amazonie et le deuxième sur l’extraction minière... RAPTOR - SON DE QUITO