Agenda FPP 15 mars

mardi 14 mars 2023
par  Rosa

Et en cette 8ème journée de mobilisation nationale et de manifestation à l’appel de l’intersyndicale, on commence avec les rdv proposés contre la réforme des retraites :
la mobilisation ne faiblit pas, et les blocages se multiplient
La Fonctionnelle (direction de la Propreté et de l’eau de la mairie de Paris) est bloquée depuis lundi soir ! Les grévistes demandent du renfort : avec un RDV encore aujourd’hui pour s’assurer qu’aucun véhicule ne sorte (pour nettoyer le marché de Belleville notamment) et si vous voulez les soutenir, rdv au 25 rue Paul Meurice, métro porte des Lilas
un appel à soutien à la grève des salarié.e.s de l’entreprise privée de ramassage des déchêts Pizzorno est lancé : Plusieurs dizaines de salarié.es de l’entreprise privée Pizzorno, qui s’occupe entre autre du ramassage des déchêts dans le 15e arrondissement de Paris, sont en grève reconductible. La direction tente de casser la grève avec l’embauche d’intérimaires ou en faisant venir des employé.es d’autres régions pour faire rouler les bennes à ordure. Hier soir, L’AG a reconduit la grève ainsi que le blocage h24 en 3x8 : 23h - 7h 7h - 15h 15h - 23h : Si vous voulez soutenir les salarié.e.s grévistes, rdv au 15 rue Berthie Albrecht à Vitry-sur-Seine
depuis mardi dernier, Le centre de traitement des déchets d’Ivry (TIRU) est occupé et complètement bloqué par les grévistes 24h/24, et il y a besoin de monde en soutien  : et si vous voulez aller les soutenir, rdv à partir de 5h le matin au centre rue Bruneseau, à Ivry-sur-Seine
un rdv est aussi donné pour soutenir le blocage du centre de traitement des déchets de Saint-Ouen : et si vous voulez vous y rendre, c’est au 20 Quai de Seine, à Saint-Ouen
depuis lundi dernier, les agents de la Filière ouvrière de la DPE (Ville de Paris) occupent le centre d’incinération d’Issy-les-Moulineaux à l’appel de la CGT FTDNEEA  : et si vous voulez les soutenir sur leur piquet de grève : rdv au 99 quai du président Roosevelt, à Issy-les-Moulineaux

En ce moment un Départ commun pour la manifestation parisienne est organisé depuis le 20ème
et le rdv est donné à la place des Fêtes pour un départ vers Invalides

en ce moment aussi, l’Union nationale interprofessionnelle des retraité-es solidaires organise un rassemblement devant l’AN pour protester contre la réforme des retraites
et si vous voulez les soutenir, rdv sur la place Edouard Herriot, métro Invalides ou Assemblée nationale

à 14h, c’est la Manifestation intersyndicale contre la réforme des retraites à l’appel de l’intersyndicale, et voici le communiqué publié par l’intersyndicale à l’issue de la dernière manifestation, samedi dernier :
A l’occasion de cette septième journée de mobilisation, ce sont à nouveau des centaines de milliers de salarié-es, jeunes, retraité-es qui se sont mis en grève et qui sont descendus dans la rue pour une nouvelle fois dire non au départ à la retraite à 64 ans et à l’allongement de la durée de cotisation.
L’intersyndicale unie dénonce le mépris dans lequel s’obstine Emmanuel Macron qui refuse de la recevoir.
Parce que l’intersyndicale entend faire grandir le rapport de force en complément des mobilisations en cours et continuer à démontrer que l’immense majorité de la population reste déterminée à dire non à ce projet de loi, elle demande solennellement au gouvernement d’organiser une consultation citoyenne à ce sujet dans les plus brefs délais.
La pétition intersyndicale a recueilli plus d’un million de signataires, c’est largement au-dessus du nombre de signataires nécessaire pour que le parlement s’en saisisse.
L’intersyndicale soutient et encourage tous les secteurs professionnels à poursuivre et amplifier le mouvement pour obtenir le retrait de ce projet de loi.
Et elle appelle à une nouvelle journée de grèves et de manifestations aujourd’hui donc, jour de la commission mixte paritaire et moment important du calendrier parlementaire.
Et le rdv pour la manifestation parisienne est donné à 14h à Invalides pour une manifestation en direction de Place d’Italie ; et à l’issue de la manif l’intersyndicale se réunira pour décider des suites à donner à la mobilisation

Après la manif, à 19h : une AG ouverte de remobilisation est organisée à la BDT de Paris
Retraites, chômage, RSA contre activité…Le capitalisme nous contraint au travail toujours plus longtemps, toujours plus souvent, dans des conditions toujours plus dégradées…Prenons le temps de vivre et de lutter !
Hors du dernier carré macroniste et des représentants “responsables” de la gauche et de la droite du capital, le mot d’ordre de l’intersyndicale « Mettre le pays à l’arrêt à partir du 7 mars » met tout le monde d’accord.
Comme en 2019, la mobilisation contre la réforme des retraites renferme une contestation plus générale des effets sur nos vies du travail, contraint, souvent discontinu, et mal payé.
Qui a encore une « carrière complète » et sans interruption ? Qui veut ou peut encore, tout le long, travailler 40 heures par semaine, 47 semaines par an, pendant une quarantaine d’années ? De quel travail parle-t-on, et à quels droits ouvre-t-il ?
Après 55 ans, près de la moitié des gens sont au chômage. Dans ces conditions, décaler de deux ans l’âge de départ à la retraite, ce sera prendre des bouts de boulot, ou sinon, s’arrêter avec une décote. Pour beaucoup ce ne sera pas tant travailler deux années de plus, qu’attendre deux ans de plus coincé.es entre Pôle emploi, la CAF, et leurs logiques de contrôle et de sanction financière. Avant cela, pour une majorité de prolétaires, la précarité et l’irrégularité de l’emploi sont déjà la norme depuis longtemps. Le plein emploi précaire se nourrit de mises au pas, de radiations par Pôle emploi, et bien souvent de boulots de moins d’un mois, mal payés et n’ouvrant aucun droit.
Si la réforme des retraites passait, il y aurait, selon les projections gouvernementales, 300 000 allocataires de plus (pension d’invalidité, ARE, ASS ou RSA), sans parler de celles et ceux qui n’auraient aucun droit deux ans de plus - du fait de la conjugalisation des ressources, entre autres.
Les salaires stagnent, les allocations de Pôle emploi sont sabordées par les réformes successives, et bientôt le RSA va être conditionné à une activité imposée à mi-temps. De 2019 à 2022, les réformes de l’assurance chômage ont déjà baissé drastiquement les allocations et la durée d’indemnisation des chômeureuses, tout en augmentant de 4 à 6 mois à temps plein le temps de cotisation nécessaire pour ouvrir des droits. En parallèle, le contrôle a été renforcé, visant à rendre la vie au chômage intenable et à obliger ainsi les chômeureuses à accepter n’importe quel travail, dans n’importe quelles conditions. Le versement du RSA tend, quant à lui, à être conditionné à une activité imposée de 15 à 20h par semaine, sans droits et sans contrepartie : c’est la subordination, mais sans le salaire !
Autour de Paris, l’Eure et les Yvelines sont concernés. D’ici quelques jours, un quart des allocataires de l’Eure devront se mettre à disposition pendant 6 mois, pour de pseudo-formations, ou auprès de collectivités ou d’entreprises du département s’ils veulent continuer de recevoir une allocation. La Seine-Saint-Denis ne participe pas formellement à « l’expérimentation », pour s’en être désistée, mais elle se saisit de l’occasion pour essayer d’accroître la pression sur les allocataires quand même.
La contrainte sur la (re)mise au travail se généralise : C’est ce que montrent bien les usages politico-administratifs des « secteurs en tension » dans plusieurs domaines d’intervention publique ;
Les prix explosent, et les expulsions vont être accélérées : alors que les difficultés pour se loger sont déjà massives, la part des loyers sur les revenus, et plus largement les charges contraintes, sont en accroissement constant. Dans ce contexte le gouvernement a fait passer la loi Kasbarian : les procédures d’expulsions seront accélérées et élargies, accompagnant la répression accrue sur l’occupation de logements vacants. Les prix explosent, et vont continuer d’augmenter pendant plusieurs mois encore.
Face à cette situation, des collectifs s’organisent et passent à l’offensive dans plusieurs départements. Pour réfléchir ensemble aux modes d’intervention à développer dans le mouvement contre la réforme des retraites, contrer les réformes en cours et gagner de nouveaux droits dans ce moment de mobilisation massive ; Pour créer des espaces d’auto-organisation, trouver les moyens d’agir collectivement, contre l’atomisation, et contribuer à bloquer la machine capitaliste de mise au travail généralisée, une AG est donc organisée après la manif et si vous voulez y participer, rdv à 19h00, à la salle Henaff de l’annexe Varlin de la bourse du travail, 29 boulevard du temple - métro temple ou République

à 19h aussi, une retraite aux flambeaux contre la réforme des retraites est organisée à Issy-les-Moulineaux : et le rdv est donné à 19h à proximité des 3 moulins, dans l’allée Sainte Lucie pour une marche en direction de la Mairie de Boulogne-Billancourt

AUTRES RDV MILITANTS

Le collectif solidarité migrants Wilson lance un appel à bénévoles en cuisine et pour la distribution de ce soir
et si vous voulez y participer, le rendez-vous est donné jusqu’à 14h pour la cuisine au Laboratoire écologique Ødéchet de Pantin qui se trouve au 20 avenue Edouard Vaillant, métro 4 Chemins , et pour la distribution le rdv est donné à 18h30, au théâtre de la belle étoile qui se trouve au 14 rue Saint-Just, à Saint-Denis, métro front populaire

de 17h à 19h, la Permanence syndicale hebdomadaire de la CNT Région parisienne sera ouverte
et si vous voulez vous y rendre elle se tient de 17h à 19h dans le local de la CNT, au 33 rue des Vignoles, métro Avron ou Buzenval

à 17h30, l’association Najoon et des survivant.e.s du massacre syrien toujours en cours organisent un rassemblement à Montreuil, où une grande statue en bronze réalisée par ASSEM AL BASHA, représentant la tête du célèbre poète et penseur syrien Abou Al-Alâ Al-Ma’arrî (973-1057) sera érigée, en tant qu’icône de l’attente des Syriens pour la paix, la justice et la démocratie
La statue sera dédiée aux détenus et aux disparus de tous les centres de détention et cachots en Syrie et ailleurs.
L’installation de la statue sera suivie d’une procession de deuil silencieuse, en hommage aux victimes de la révolution syrienne et du tremblement de terre qui vient de frapper la Turquie et la Syrie : et le rdv pour ce rassemblement est donné à 17h30 au niveau du 265 rue de Paris, à la Porte de Montreuil
et à 20h30, le rassemblement sera suivi d’une projection-débat autour du magnifique film-documentaire Eau argentée d’Ossama Mohammed
En Syrie, les Youtubeurs filment et meurent tous les jours. Tandis que d’autres tuent et filment. A Paris, Ossama ne peut que filmer le ciel et monter ces images YouTube, guidé par cet amour indéfectible de la Syrie. De cette tension entre sa distance, son pays et la révolution est née une rencontre. Une jeune cinéaste Kurde de Homs l’a “Tchaté” : “Si ta caméra était ici à Homs que filmerais tu ?”. Le film est l’histoire de ce partage.
Et si vous voulez voir ou revoir ce documentaire, et en discuter avec le réalisateur, Ossama Mohammed, rdv à 20h30 au ciné le Méliès sur la place Jaurès à Montreuil, métro mairie

à 18h, le Cercle Des Chercheurs Sur Le Moyen-Orient – CCMO organise une rencontre sur les conséquences du tremblement de terre en Turquie et en Syrie
et si vous voulez en discuter avec :
 Youenn Gourain (Université Gustave Eiffel) : qui proposera des Éléments de compréhension de la catastrophe sismique à partir des entremêlements entre les risques.
 Özge Biner (Collège de France) qui reviendra sur : Retour et/ou Citoyenneté : la gouvernance multipolaire de la population syrienne en Turquie
 Solène Poyraz (EHESS) :qui parlera des conséquences politiques du tremblement de terre en Turquie (à distance)
 Manon-Nour Tannous (Collège de France) qui analysera les Dimensions internationales de la gestion du tremblement par le régime syrien.
 et Laura Ruiz de Elvira (IRD) qui parlera de : La gestion humanitaire des populations syriennes à l’épreuve du tremblement de terre. (à distance)
il faut vous inscrire via : https://cerclechercheursmoyenorient.wordpress.com/
puis rdv à 18h au Collège de France, sur le site Ulm, 3 rue d’Ulm, métro Place Monge

à 19h, le dissident club organise, à l’occasion de la Journée internationale de lutte contre l’islamophobie, une table ronde sur la question de l’islamophobie et sa couverture par la presse française et internationale.
Et si vous voulez en discuter avec :
Khaled Sid Mohand, journaliste (France Culture) qui a beaucoup travaillé sur le terrain dans différents pays, y compris des pays en guerre ou en guerre civile, sur les sujets de l’islam, le dialogue interreligieux, l’intégration des minorités et l’immigration.
Nedjib Sidi Moussa, docteur en science politique et enseignant, auteur de "Histoire algérienne de la France" (PUF, 2022), "Dissidences algériennes" (l’Asymétrie, 2021), "Adresse aux révolutionnaires d’Algérie et de tous les pays" (Libertalia, 2019), "Algérie, une autre histoire de l’indépendance" (PUF, 2019), "La fabrique du musulman" (Libertalia, 2017).
Hossein Hajizadeh Siboni, artiste iranien en exil.
Rdv à 19h au Dissident Club, 58 Rue Richer, métro Lepeltier

à 19h aussi, l’assemblée d’IDF contre les CRA organise sa Réunion publique mensuelle
Lors de cette réunion,, il s’agira de parler de la situation dans les CRA, mais aussi de la loi Darmanin, qui vise à augmenter le nombre de personnes enfermées et expulsées. Seront abordés les différents aspects de cette loi pour dégager ses effets concrets et ce qu’elle va changer dans la vie des personnes migrantes.
Enfin, il s’agira de réfléchir à comment s’inscrire dans les mobilisations plus large contre cette loi, avec notamment en tête la manifestation du 18 mars qui ira de Créteil au Local de Rétention Administrative de Choisy-le-Roi, et celle plus globale du 25 mars à Paris.
Et si vous voulez participer à la réunion mensuelle de l’assemblée IDF contre les CRA, rdv à 19h, au CICP, 21t Rue Voltaire, métro Rue des Boulets ou Nation

MUSIQUE : Ludwig von 88 : Balek

RDV culturels

depuis 9h ce matin, l’école nationale supérieure d’architecture de Paris–Belleville organise une journée d’étude sur : La Guerre au présent. Architecture et arts visuels Penser les paradoxes des représentations Penser les enjeux de la reconstruction
Cette journée d’étude proposera un temps de réflexion, en rendant visibles les multiples questions soulevées par la guerre, ses représentations et projets de reconstruction, pour faire émerger des réponses, nourries d’exemples historiques et contemporains. Seront notamment interrogés le paradoxe existant entre la violence de la destruction et sa perception en tant que potentiel de création de nouveaux projets de la part des architectes, des urbanistes, des entreprises et des investisseurs appelés à reconstruire le pays ; les tensions entre l’urgence de mise à l’abri et de reconstruction des infrastructures, et la nécessité du temps long de la réflexion pour faire émerger une vision concertée d’aménagement territorial ; les difficultés des choix mémoriels et de leurs expressions formelles ; et la mobilisation des modèles et des valeurs qu’ils véhiculent.
Au programme cet aprem :les discussions reprendront à 14h et porteront sur : les Expériences de guerre et les reconstructions à travers les migrations, puis sur L’art ukrainien en temps de guerre : Postcolonialité/décolonialité en point de mire et enfin sur Comment montrer les conflits contemporains : du postdocumentaire à l’image amateur
et si vous voulez participer à cette journée d’étude, rdv à 14h, à l’école Nationale Supérieure d’Architecture de Paris-Belleville, 60 Bd de la Villette, métro Belleville

à partir de 17h, pour se remettre de la manif, le Bar La Limite organise une Soirée coudes et poings levés, en soutien à la Caisse de Grève Sud Éducation
Et si vous voulez y participer, c’est à partir de 17h à la Limite, qui se trouve au 62 rue Orfila, métro Pelleport ou Gambetta

De 18h à 22h30, l’AERI propose son atelier hebdomadaire Artivisme contre la propagande publicitaire
Et si vous voulez y participer, c’est au 57 Rue Étienne Marcel, Montreuil, Métro Croix de Chavaux

à 18h30, la Maison des Métallos et l’association Peuple et Culture proposent un arpentage autour du livre Rester Barabre, que Louisa Yousfi a publié aux éditions La Fabrique
Déployer les consciences en transgressant les cadres de pensée ? Telle est la volonté de Louisa Yousfi, en écrivant Rester Barbare. Entremêlant culture « savante » et culture « populaire », l’autrice fait entrer en résonance ces discours que l’on voudrait cloisonner pour mieux interroger les lignes rouges qui structurent l’inconscient collectif autour des questions d’immigration.
Convoquant les figures de Yacine Kateb ou d’Aimé Césaire, de Chester Himes à Booba, Louisa Yousfi dresse un état des lieux critique de la perception des communautés noires et arabes issues de la décolonisation dans la France du 21ème siècle.
Et si vous voulez arpenter ce bouquin avec des membres de l’assoc Peuple et Culture, rdv à 19h à la Maison des Métallos, c’est au 94 Rue Jean-Pierre Timbaud, métro Couronnes

à 19h, la librairie Petite Egypte organise une rencontre avec avec Lissell Quiroz et Philippe Colin autour de leur livre "Pensées décoloniales : une introduction aux théories critiques d’Amérique latine, paru aux éditions La découverte
La théorie décoloniale constitue l’un des discours phares de notre temps. Loin des imprécisions dont elle fait souvent l’objet, cet ouvrage, première synthèse en français sur son origine latino-américaine, offre une généalogie et une cartographie d’un continent de pensée méconnu en Europe. Mêlant récits historiques, portraits de théoriciens (dont Gloria Anzaldúa, Arturo Escobar ou Aníbal Quijano), extraits d’oeuvres non encore traduites, explications de concepts clés, ce livre offre une introduction claire, informée et stimulante des apports d’un des courants les plus féconds de la théorie critique contemporaine.
La conquête de l’Amérique, scène inaugurale de la modernité capitaliste, fut aussi l’acte de naissance de nouveaux rapports coloniaux de domination qui ont modelé une hiérarchie planétaire des peuples selon des critères raciaux, sexuels, épistémiques, spirituels, linguistiques et esthétiques. Or cette colonialité du pouvoir n’a pas été enterrée par les décolonisations. Si l’on veut en sortir, il faut (re)connaître les expériences vécues par celles et ceux qui ont résisté à l’imposition de ces régimes, les savoirs produits par les sujets marqués par la blessure coloniale, et tenter de discerner, dans ces fragiles « nouveaux mondes », l’horizon d’un dépassement de la colonialité ; et si vous voulez en discuter avec les auteurices : Lissel Quiroz et Philippe Colin, qui seront en dialogue avec l’historien Amzat Boukari-Yabara et Maboula Soumahoro, rdv à 19h à la Librairie Petite Egypte, 35 rue des petits carreaux, métro Sentier

à 19h, l’assoc ressources alternatives propose un Atelier d’arpentage autour de la : BD "Le burn-out, travailler à perdre la raison" de Danièle Linhart et Zoé Thouron.
"Le burn out" est adapté des travaux de la sociologue du travail D. Linhart. Pourquoi, alors que nous pensions que le travail était devenu bien moins pénible, les burn out, les dépressions et même les suicides sur les lieux de travail se sont depuis généralisés et n’épargnent plus aucune société occidentale ? D. Linhart, spécialiste de ces questions, nous explique non sans humour, les effets pervers des politiques managériales contemporaines qui précarisent les travailleurs jusqu’à les faire parfois douter de leurs propres valeur et légitimité.
Et si vous voulez arpenter ce bouquin avec l’assoc ressources alternatives, rdv à 19h à La Fabrik Coopérative, 23 Rue du Docteur Potain, métro télégraphe

à 19h encore, l’Association de Culture Berbère et l’assoc Femmes solidaires organisent une rencontre avec Rahma Adjadj à l’occasion de la sortie de son livre "Nous les Transgressive" (aux éditions les Arènes)
Rahma Adjadj, née en 1995, est diplômée de l’Institut de journalisme de Bordeaux. Nous, les transgressives prolonge son enquête publiée dans M, le magazine du Monde en 2020, qui déclencha des milliers de réactions sur les réseaux sociaux.
Et si vous voulez en discuter avec Rahma Adjadj, rdv à 19h dans le local de l’ACB au 37 bis rue des maronites, métro Couronnes

à 19h toujours, le Transfo, centre culturel d’Emmaüs Solidarité, organise une projection-débat autour du documentaire « Un seul héros le peuple », en présence du réalisateur Mathieu Rigouste
« Dans les rituels de transe les gens ne se lèvent pas pour danser. Ils dansent parce qu’ils ne peuvent pas faire autrement. »
Le 11 décembre 1960, le peuple algérien met en échec la répression militaire et envahit les quartiers interdits des grandes villes d’Algérie. Avec des femmes, des anciens et des enfants en première ligne, les manifestants s’emparent des rues par milliers, ils organisent des cantines populaires, des hôpitaux clandestins…
Dans l’intimité de leurs lieux de vie actuels ou au long des rues qu’ils ont parcourues à l’époque, leurs paroles, leurs souvenirs et leurs émotions croisent les analyses d’historiens et d’amis de différentes générations.
« Un seul héros le peuple » raconte l’histoire d’une victoire populaire oubliée. Elle s’enchevêtre avec nos désillusions et nos rêves, elle discute avec le « printemps arabe » et s’adresse à la diversité des soulèvements du monde contemporain. Et si vous voulez discuter de ce film avec Mathieu Rigouste, rdv à 19h au Transfo, c’est au 36 rue Jacques Louvel-Tessier, métro Belleville

à 19h30, la librairie la Friche organise une rencontre avec Camille François autour de son livre "De gré et de force-Comment l’Etat expulse les pauvres", paru aux éditions la Découverte
Dans cet ouvrage le sociologue s’intéresse, à travers une enquête passionnante, à la manière dont les institutions procèdent à l’expulsion des locataires le plus souvent issu·es des classes populaires.
En analysant le triptyque bailleurs sociaux / justice / police, le chercheur s’intéresse également à l’exercice de la violence légitime, qui se pose en garante de l’ordre propriétaire.
Et si vous voulez en discuter avec le sociologue Camille François, rdv à 19h30 à la librairie La Friche, c’est au 35 rue Léon Frot, métro Charonne

à 20h, la librairie Le Genre Urbain organise une rencontre - débat avec Gérard Hernja et Vincent Kaufmann autour du livre : Métamorphoses. Manifeste pour une éducation à la mobilité durable et inclusive (Elya Editions)
Ce qui n’était jusqu’à récemment qu’une hypothèse est désormais confirmé par la recherche et observable dans nos vies quotidiennes : en matière de mobilité, nous savons qu’un monde prisonnier des déplacements, des transports et de l’automobile ne sera ni durable ni inclusif. Le toujours plus vite, plus loin et plus souvent nous conduit à une impasse.
Pour en sortir, les auteurs proposent de renverser la table pour tenter d’articuler la volonté de mouvements et les limites planétaires autour de trois questions essentielles :
 Comment définir la mobilité pour la penser comme un bien commun, détachée des seuls déplacements ?
 Comment penser une mobilité inclusive ?
 Comment imaginer une mobilité du futur véritablement durable ?
Pour elleux, l’éducation n’est pas une option parmi d’autres mais la seule voie possible pour engendrer les métamorphoses qui donnent sens à la vie de chacun sans pour autant épuiser les ressources de la planète.
Et si vous voulez en discuter avec Gérard Hernja et Vincent Kaufmann, rdv à 20h à la librairie Le Genre Urbain, au 60 RUE DE BELLEVILLE, métro Belleville

à 20h, la librairie Publico propose une projection-débat autour du 2ème volet du film "La mort se mérite", de Nicolas Drolc
Après avoir évoqué la lutte de Serge Livrozet contre le système carcéral, cette seconde soirée d’hommage et de projection sera consacrée à son œuvre d’écriture.
Et si vous voulez y participer, rdv à 2àh à la librairie Publico, 145 rue Amelot, métro Oberkampf

à 20h aussi, le ciné L’Entrepôt propose, dans le cadre de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes, une Séance spéciale de SOIS BELLE ET TAIS-TOI ! de Delphine Seyrig
En 1976, Delphine Seyrig s’entretient avec 23 actrices sur leurs conditions de femmes dans l’industrie cinématographique, leurs rapports avec les producteurs et réalisateurs, les rôles qu’on leur propose et les liens qu’elles entretiennent avec d’autres comédiennes.
Un documentaire culte, qui permet de réaliser ce qui a changé (ou pas).
Et si vous voulez le voir ou le revoir, rdv à 20h au ciné de l’Entrepôt, c’est au 7 rue Francis de Pressensé, métro Pernety

à 20h30, le cin’Hoche de Bagnolet propose un ciné-débat autour du film "We are coming", De Nina Faure – en présence de la réalisatrice et de Bibia Pavard, historienne spécialisée en histoire des femmes et du genre
Une nouvelle génération politise les enjeux autour du corps, de la sexualité et des rapports de genre. Pour deux amies, Nina et Yéléna, cela commence par une prise de conscience. Avec quelques autres, elles se demandent pourquoi, dans une société qui prétend que l’égalité des sexes est déjà là, l’accès au plaisir est si difficile. Elles organisent des groupes de parole, découvrent Notre corps, nous-mêmes, un manuel féministe historique qui leur ouvre de nouvelles portes d’analyse. Elles vont à la rencontre d’enseignantes, éducatrices, sociologues pour tracer pas à pas ce qui finira par être un vrai plan d’attaque. De plus en plus impliquées dans les luttes qui se soulèvent partout, au cœur de ce mouvement féministe qui déferle, elles découvrent un plaisir jusqu’ici insoupçonné, celui de poursuivre une émancipation collective. Le plaisir d’abolir le patriarcat, tout simplement.
Et si vous voulez découvrir ce film en avant-première, et en discuter avec sa réalisatrice Nina Faure et Bibia Pavard, historienne spécialisée en histoire des femmes et du genre, rdv à 20h30 au cin’Hoche qui se trouve au 6 rue Hoche, à Bagnolet

à 20h30 aussi, la boite de prod Survivance organise une projection spéciale du film À PAS AVEUGLES, suivie d’une rencontre avec son réalisateur Christophe Cognet et l’équipe du film.
Dans des camps de concentration et d’extermination de la Seconde Guerre mondiale, une poignée de déportés ont risqué leur vie pour prendre des photos clandestines et tenter de documenter l’enfer que les nazis cachaient au monde. En arpentant les vestiges de ces camps, le cinéaste Christophe Cognet recompose les traces de ces hommes et femmes au courage inouï, pour exhumer les circonstances et les histoires de leurs photographies. Pas à pas, le film compose ainsi une archéologie des images comme actes de sédition et puissance d’attestation.
Et si vous voulez découvrir ce film et en discuter avec son réalisateur et l’équipe du film, rdv à 20h30 au MK2 Beaubourg, métro Rambuteau

Parution :
Le 23 mars, les éditions premiers matins de novembre publieront : Les bras chargés de fusils, la tête de poèmes – de Saïda Menebhi
Ce recueil des écrits de Saïda Menebhi regroupe ses poèmes, ses lettres de prison ainsi que ses analyses de la condition des femmes marocaines en partant de celle des prostituées. Morte à l’âge de 25 ans en prison, faute de soins suite à une grève de la faim, après une condamnation pour atteinte à la sureté de l’État, elle laisse à ses camarades et à ses proches ces quelques mots, témoignages implacables de sa détermination communiste et féministe.
Le bouquin sortira le 23 mars prochain, mais il est déjà dispo en précommande sur le site des éditions PMN : https://www.pmneditions.com/product/les-bras-charges-de-fusils-la-tete-de-poemes-saida-menebhi