Agenda 14 septembre

mercredi 14 septembre 2022
par  Julie

RDV MILITANTS

On commence avec cette pétition pour la réouverture complète et qualitative de l’Espace sportif Pailleron.
« Le collectif Pailleron en lutte a besoin de vos signatures pour maintenir la pression sur le nouveau délégataire Vert Marine. Suite à la décision injuste et brutale de fermeture par le délégataire, notre forte mobilisation et l’action ferme et rapide de la Mairie de Paris, ont permis de renverser la situation.
La Direction de Vert Marine a plié et se serait engagée à rouvrir le Centre sportif ce mardi 13 septembre 2022.
Nous remercions les élus de leur soutien et de leur action déterminée pour ce service public. Merci également aux médias et partenaires qui nous ont aidés.

Mais nous restons prudents et vigilants car la confiance a été rompue par ce délégataire, à peine son contrat débuté. Le risque demeure tant sur l’offre de services que sur les conditions et les modalités, que nous attendons de constater à la réouverture.
Nous souhaitons également retrouver une équipe professionnelle et être rassurés quant aux conditions de travail dans cette période mouvementée par la faute du délégataire.

Enfin, nous sommes soucieux de connaître les dédommagements ou compensations qui seront proposés aux usagers lésés, qu’il s’agisse de cours manqués ou de forfaits amputés. »
Pour soutenir le collectif Pailleron, plus d’infos sur Facebook et Instagram. Vous pouvez aussi les contacter par mail à l’adresse : collectifpailleron19e@gmail.com

Depuis 11h ce matin, la CGT Cheminots Paris-Est a lancé un appel à la grève et au rassemblement des cheminots de la région de Paris-Est.
Le RDV est donné à 11h ce matin au 21 Rue d’Alsace, métro Gare de l’Est.

Tous les jours à 12h et à 16 h l’association la table ouverte propose une distribution de repas.
C’est donc 12h et à 16h au 4 rue des Poissonniers, métro Barbès-Rochechouart.
Jusqu’à 16h, l’UNEF-Tacle de Nanterre ouvre sa permanence pour accompagner les jeunes refusé.e.s en licence ou en master
Si vous voulez vous rendre à la permanence, elle est ouverte du lundi au vendredi de 9h à 16h sur le site de la Fac de Nanterre.

Cette année, le mercredi aussi, le collectif solidarité migrants Wilson lance un appel à bénévoles en cuisine et pour la distribution de ce soir.
Si vous voulez y participer, le rendez-vous est donné jusqu’à 14h pour la cuisine au Laboratoire écologique Ø déchet de Pantin qui se trouve au 20 avenue Édouard Vaillant, métro 4 Chemins, et pour la distribution le rdv est donné à 18h30, au théâtre de la belle étoile qui se trouve au 14 rue Saint-Just, à Saint-Denis, RER Stade de France.

Plus de 100 jours après son installation, le campement monté à Bastille par l’association Utopia 56 Paris et Ile-de-France pour soutenir les jeunes mineurs isolés tient toujours !
Depuis le 28 mai en effet, l’association Utopia 56 a installé des tentes sur la place de la Bastille avec une soixantaine de mineurs isolés étrangers pour visibiliser la réalité que vivent ces jeunes au quotidien
Chaque nuit et depuis des années, des centaines de jeunes venus du Mali, du Bangladesh, de Côte d’Ivoire, d’Afghanistan et d’ailleurs et arrivés en France sans leurs parents, dorment à la rue faute d’hébergement. Pour eux, l’État fait le choix de ne pas reconnaître leur minorité. Après plus de 100 jours d’occupation, seuls 8 jeunes sur les 60 ont été reconnus comme mineurs, reconnaissance qui leur ouvre le droit au logement et à la scolarisation, d’après la convention internationale des droits de l’enfant.
Si vous voulez aller soutenir les jeunes mineurs étrangers isolés avec l’association Utopia 56, rdv tous les jours, jour et nuit, sur la place de la Bastille.

De 17h à 18h30, la Cité des sciences et de l’industrie propose son atelier de « conversation en français ».
Comme tous les mardis, mercredis et jeudis, ces ateliers sont destinés aux débutants et aux intermédiaires. Ils se basent sur des méthodes d’apprentissage variées et sont animées par des volontaires du personnel de la Cité des sciences.
C’est gratuit et sur inscription, de 17h à 18h30, dans la salle atelier du Carrefour numérique², niveau -1, à la Cité des sciences. 30 Avenue Corentin Cariou, métro Porte de la Villette.

Tous les jours sauf le jeudi de 17h30 à 20h, l’association la Chorba distribue des repas chauds gratuits.
Et si vous voulez en bénéficier, rdv tous les jours (sauf le jeudi) de 17h30 à 20h, au 7 avenue de la Porte de la Villette, 75019 Paris.

A 18h, l’Université Ouverte, Collectif des travailleur·e·s précaires de l’ESR - Marseille et Précarités de l’ESR mobilisées organisent une réunion en ligne des précaires de l’ESR (enseignement sup et recherche).
Un des enjeux porte sur la rédaction d’un texte commun sur les vacations et les questions qu’elles posent, de l’obligation légale de mensualisation que toutes les universités doivent désormais respecter au dépassement des « contrats » de vacation qui maintiennent les EC non-titulaires dans une situation de précarité extrême.
Pour participer à la réunion en ligne, c’est sur Zoom : https://us02web.zoom.us/j/83925621916... Le code ID de la réunion est : 839 2562 1916 et le code secret d’accès : 902896

De 18h à 22h30, c’est l’atelier hebdomadaire Artivisme contre la propagande publicitaire organisé l’association AERI. AERI c’est un lieu auto-géré Social, Culturel et Solidaire né en 2019.
On peut y trouver une salle de ciné, une cantine, une boulangerie, des ateliers et une chambre noire. Il veut « démontrer que d’autres manières de vivre sont possibles » en dehors du modèle traditionnel de notre société. Demain, et comme tous les mercredis soirs, l’atelier Artivisme propose de mettre en mots vos slogans et vos revendications pour lutter contre le trop plein de publicité dans l’espace public. C’est aussi une manière de prôner nos libertés contre la techno-police et l’hypersurveillance. C’est ouvert à tous et on y mange aussi en mode auberge espagnole.
C’est donc de 18h à 22h30, à l’AERI, au 57 Rue Étienne Marcel, Montreuil, Métro Croix de Chavaux.

A 18h30, le collectif contre le passe sécuritaire et son monde totalitaire organise sa réunion hebdomadaire pour informer sur ses activités.
Ce dernier s’est créé à la fin de l’année 2021 après une réunion publique sur le passeport sanitaire qui participe selon eux à une « politique liberticide, inégalitaire, sécuritaire et autoritaire. » Le collectif lutte aujourd’hui contre la présence croissante du numérique dans les services publics et notre vie quotidienne. Il porte aussi l’accent sur la dégradation du système de santé et organise en ce sens des réunions et débats autour de ces enjeux. Une réunion publique qui invitera soignants, syndicats et associations de patients est à l’agenda. L’objectif : mettre en mouvement une mobilisation sociale contre les politiques de destruction des services de santé, et plus largement de la sécurité sociale.
Rendez-vous donc à 18h30 comme tous les mercredis, et jusqu’à 21h pour rencontrer le collectif et en savoir plus. C’est à la Bourse du travail, dans l’annexe Eugène Varlin, dans la salle du petit congrès, au 85 rue Charlot dans le 3e, métro République.

A 19h30 à la Cité Audacieuse, Osez le féminisme ! organise un FeminisTalk sous forme de stands participatifs.
L’occasion de découvrir les prochaines actions des militant.e.s de l’association. Cette dernière est crée en 2009 en réponse à la réforme Bachelot qui prévoyait des coupes budgétaires pour le Planning familial. L’association lance un journal et s’organise aujourd’hui en 26 antennes en France et à l’étranger. Elle est aussi membre du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes depuis janvier 2013. Elle forme à l’écriture d’articles, l’animation de formations, à la participation aux collages féministes ou à aux interpellations sur les réseaux sociaux, à l’organisation de manifestations, et à la conception de visuels.
Pour en savoir plus ou si vous souhaitez vous engagez, leur réunion publique de présentation se déroule donc à la Cité Audacieuse de 19h30 à 21h30. C’est au 9 rue de Vaugirard, dans le 6e, arrêt Cluny-la Sorbonne.

RDV CULTURELS

Aujourd’hui sort le dernier film de João Pedro Rodriguez, Feu follet.
C’est l’histoire d’un jeune homme coincé dans un monde très formel et rigide, et de la manière dont il se déformalise, selon les mots du réalisateur portugais. C’est en fait un prince de conte de fées, un vrai, qui veut devenir pompier. Entre fable politique, comédie musicale aux accents gays-érotiques, la caméra suit le prince dans sa découverte de la caserne qui devient aussi le lieu de ses fantasmes. Après O Fantasma sorti en 200 et L’ornithologue de 2016, João Pedro Rodriguez continue d’explorer un univers haut en couleurs et sensuel, qui ne s’embarrasse pas de préjugés.
A voir donc Feu follet, le dernier film de João Pedro Rodriguez qui sort aujourd’hui en salles.

A 18h30 aussi, la librairie Michèle Firk organise une rencontre avec Anna Longo autour du Jeu de l’induction publié aux éditions Mimésis.
La philosophe y présente une enquête sur les méthodes contemporaines de création de la connaissance. Elle retrace l’histoire d’une forme de rationalité économique et politique, de la théorie des jeux, des probabilités de Bayes et leurs usages, des discussions sur la rationalité du marché et des agents économiques. Elle montre donc combien aujourd’hui l’économie, l’intelligence artificielle voire la façon de gouverner participent des statistiques et des probabilités. A contrario, Anna Longo propose de reconsidérer le rôle de la connaissance esthétique et de la réflexion philosophique dans la connaissance d’une autre forme de vérité.
Rdv donc à La Parole errante Demain, 9 Rue François Debergue à Montreuil, métro Croix de Chavaux.

À 19h aux Amarres, c’est la soirée de lancement de l’Edition spéciale « On leur vend des armes… et le pire c’est qu’ils s’en servent ».
Le 11 décembre 2020, Amnesty International France et le Centre européen pour les droits constitutionnels et humains ont saisi la Commission d’accès aux documents administratifs. On leur avait en effet refusé l’accès aux documents douaniers liés aux exportations d’armes françaises vers l’Arabie Saoudite, les Emirats arabes unis et l’Egypte. Sans réponse, Disclose et ses partenaires ont saisi le tribunal administratif, en septembre dernier, pour enjoindre le ministère de l’Economie à communiquer ces documents administratifs.
Pensée par la revue Dessinée et le site web d’investigation Disclose, cette enquête en bande dessinée revient sur les guerres en Ukraine et au Yémen, ventes d’armes françaises à l’Arabie saoudite, l’Égypte ou la Russie. Une manière d’informer sur un fond de commerce de l’Etat aussi lucratif que cynique.
Au programme pour cette soirée de lancement :
19h30 : conférence-débat avec les journalistes et les dessinateurs ayant réalisé l’ouvrage
20h30 : la soirée continue autour d’un verre et d’un repas à prix libre
21h : DJ set de l’Escamoteur
Rdv au tiers-lieu les Amarres au 24 Quai d’Austerlitz (côté rue et non pas sur les quais de Seine) dans le 13e, métro Quai de la Gare.

À 19h aussi, au squat Malaqueen, c’est la quatrième du cycle de projection anti-jo avec une série de documentaire sur les événements de Munich et la situation en Palestine.
Le Malaqueen, c’est un lieu de vie et d’habitat collectif pour plus de 40 personnes précaires. Un espace de rencontre, de création, d’éduc pop, à la fois centre social autogéré et pôle artistique et culturel ouvert à tous.tes. Il propose des espaces non-marchands de sociabilité, d’organisation collective et de libre échange de savoirs et de ressources permettant de lutter contre l’isolement, la précarité, les projets immobiliers inutiles, l’exclusion, le tri administratif, la précarité alimentaire et le gaspillage.
Il est menacé d’expulsion pour construire un immeuble de bureaux de 7 étages depuis le 22 août dernier, malgré l’appel qui a été déposé.
Cette quatrième projection anti-JO propose la projection du documentaire 1972, Munich de Carole et Paul Roussopoulos. L’occasion de revenir sur la prise d’otages d’athlètes israéliens par des membres de l’organisation palestinienne « Septembre noir » lors des jeux de 1972. Une sélection de films de la réalisatrice et photographe Anne Paq sera jouée en suivant, en sa présence.
Rdv donc au Malaqueen, au 70 rue Gallieni à Malakoff, arrêt Malakoff-Etienne Dolet.
De 19h à 21h 30, l’Espace En Cours propose un atelier chimigrammes ouvert à toutes et tous.
Animé par Francesca Veneziano, il invite à découvrir et à réaliser des films sans caméra, et en découvrant les particularités des éléments chimiques (les émulsions) du film.
Les inscriptions sont nécessaires. Rdv à l’Espace En cours, au 56 rue de la Réunion, dans le 20e, métro Buzenval ou Avron

De 19h encore à 23h, la Recyclerie lance la Charte pour un journalisme à la hauteur de l’écologie.
Après les vagues de chaleurs inédites de cet été, la pénurie d’eau dans des dizaines de communes et les incendies à répétition, les médias radios ou télévisés n’ont pourtant pas tous attribué ces événements au changement climatique. On pourrait même parler d’un mauvais traitement médiatique de ces questions lorsque ces mêmes média promeuvent des vols low cost alors que l’avion est l’un des moteurs du réchauffement ou montrent des images d’enfants qui barbotent pour illustrer un discours sur les vagues de chaleur. Or sans bon traitement médiatique, pas de débat citoyen possible.
C’est pourquoi des dizaines de journalistes francophones de nombreux médias (Vert, Reporterre, Climax, Socialter, Blast, la Relève et la Peste, franceinfo.fr, RFI, France Télévisions, les Journalistes écrivains pour la nature et l’écologie (JNE) et bien d’autres) et l’organisme de formation Samsa.fr se sont unis pour élaborer la première « Charte pour un journalisme à la hauteur de l’urgence écologique ».
Ce document s’organise en 13 points : il propose de meilleures pratiques pour améliorer le traitement de tous les sujets liés au climat, au vivant et à la justice sociale. La soirée de lancement propose donc la présentation de cette charte en compagnie d’experts de l’écologie et des médias et de citoyens engagés.
Au programme :
A 19h, une présentation des lacunes du traitement médiatique du climat, du vivant, et de la justice sociale ?
A 19h50, une présentation de la charte par ses auteurs et autrices
A 20h10, un tour d’horizon pour penser la transformation du paysage médiatique ?
Rdv à 19h à la Recyclerie, au 83 boulevard Ornano dans le 18e, métro Porte de Clignancourt.

A 19h30, le Monte-en-l’Air organise une rencontre avec Sylvain Pattieu autour de son livre Panthères et pirates
Agrégé d’histoire et professeur dans le master création littéraire de Paris 8, Sylvain Pattieu signe son 14e livre. Le roman suit le parcours de Melvin et Jean McNair, deux étudiants afro-américains qui se rencontrent en 1966 en Caroline du Nord. Leur vie s’entremêle aux luttes anti-racistes et anti-impérialistes des années 70 : la guerre du Vietnam, l’assassinat de Martin Luther King, le mouvement des Black Panthers. Melvin déserte l’armée, Jean et lui détournent un avion le 30 juillet 1972 et s’installe à Alger, capitale nouvellement indépendante et à la tête des luttes de l’ancien tiers-monde. Ils rencontrent ensuite James Baldwin et Simone Signoret à Paris, lors d’une séance au tribunal, avant d’écoper d’une peine de prison. A leur sortie, ils se reconvertissent en militants locaux à Caen. Tirée de faits réels, d’archives et d’entretiens inédits, ce roman compare les luttes des personnes racisées en France et aux Etats-Unis et interroge le concept de race. Une manière de rappeler aussi les luttes qui sont encore à mener aujourd’hui.

A 19h30 aussi, la librairie le Pied à Terre organise une rencontre avec Raphaël Kempf autour des violences judiciaires.
Avocat au barreau de Paris, Raphaël Kempf constate un autoritarisme de plus en plus croissant de l’exercice de la justice aujourd’hui. Son expérience et les affaires qu’il a accompagnées ou défendues l’ont rendu témoin de ces violences judiciaires. Ces dernières sont pour lui indissociables des violences policières qui font débat aujourd’hui. Répression des mouvements sociaux dans les quartiers populaires, à la ZAD de Notre-Dame-des-Landes ou des gilets jaunes, tout ces mouvements révèle un passage d’une démocratie représentative à un Etat policier. Comme d’autres sociologues et historiens, Raphaël Kempf étudie les conséquences d’une place de plus en plus importante données aux forces de l’ordre, à savoir la soumission progressive de l’Etat à la force. Or ce pouvoir grandissant de la police est subordonné au pouvoir judiciaire puisque l’interpellation, la garde à vue, le jugement ou l’emprisonnement sont toujours validées ou actionnées par le système judiciaire.
Raphaël Kempf défend donc depuis plusieurs années des manifestants et activistes victimes de la répression d’État. Il a publié de nombreux articles Le Monde diplomatique, Jef Klak et la revue Délibérée.
Rdv donc au Pied à Terre pour discuter de son dernier ouvrage, Violences judiciaires, aux éditions La Découverte. C’est à 19h30 au 9 rue Custine, métro Château Rouge.

A 20h, à la librairie l’Atelier, Peter Szendy présente son ouvrage Pouvoirs de la lecture paru aux éditions La Découverte.
Sous-titrée De Platon au livre électronique, cette étude de l’expérience de la lecture emprunte à la fois à la philosophie et à l’histoire littéraire. Pour le musicologue et philosophe Peter Szendy, lire, c’est habiter une scène qui peut être silencieuse car intériorisée, mais qui reste toujours plurielle. Cette scène, c’est le lieu de rapports de pouvoir, de domination, ou d’obéissance. En lisant, plusieurs voix s’élèvent dans notre for intérieur, parfois sombres, comme lorsqu’on lit Sade par exemple, et parfois libératrices. La lecture peut donc devenir un exercice violent et punitif ou une manière de se réinventer, de devenir autre. Aujourd’hui plus que jamais, à l’ère de l’hypertexte, lire, c’est faire l’expérience des puissances et des vitesses qui nous traversent et trament notre devenir.
Pour en savoir plus sur cette excursion dans les théories de la lecture, de Hobbes jusqu’à Lacan, en passant par Heidegger, rdv à 20h, à la librairie l’Atelier, au 2bis rue Jourdain dans le 20e, arrêt Jourdain.

A 20h30, le cinéma les 3 Luxembourg accueille la première de 107 Mothers en présence du réalisateur Peter Kerekes et en partenariat avec l’ambassade de Slovaquie.
Lesya est l’une des femmes détenues à la prison d’Odessa en Ukraine. Elle y donne naissance à un petit garçon qu’elle a le droit de garder jusqu’à ses trois ans, comme 107 autres prisonnières et mères. Mais le jour des 3 ans de son fils arrive, et Lesya ne veut pas être séparée de lui. Car s’il ne trouve pas de famille d’accueil, il est placé à l’orphelinat. Le rôle de Lesya est portée par l’actrice Maryna Klimova mais le film qui a été tourné dans l’établissement pénitentiaire n°74 d’Odessa laisse aussi la parole à des détenues qui se sont livrées dans ce film mi-fiction mi-documentaire.
Si vous voulez voir ce film et rencontrer son réalisateur, rdv au 3 Luxembourg à 20h20, au 67 rue Monsieur le Prince, arrêt Odéon.

Et demain, à partir de 9h, et jusqu’à 18h, le Cercle des Chercheurs sur le Moyen-Orient organise une journée d’étude autour de la question « être chercheur.e sur le Moyen-Orient : mission impossible ? »
Il est difficile d’accéder aux sources, qu’elles soient orales ou écrites, sur place ou à distance, lorsqu’on fait de la recherche en sciences sociales sur le Moyen-Orient. C’est le constat qu’a fait le CCMO, et avant lui, plusieurs générations de chercheuses et chercheurs. La répression, l’occupation, les conflits ou l’instabilité en sont la cause. L’enquête est souvent difficile et comporte ses risques. Cette journée d’étude se propose donc d’explorer les pistes que pourrait prendre la production de savoir et le recueil de données sur cette région à l’avenir. Plusieurs intervenant.e.s seront amenés à partager leur expériences passées et en cours, des expériences qui ont nécessairement influées sur leur travail universitaire.
A 10h30 notamment, ce sera le cas de la Syrie qui sera discuté, à 11h30 celui des chercheuses et chercheurs qui travaillent à la production de savoir sur leur propre pays. Cette journée propose donc un regard croisé sur le Moyen-Orient, depuis l’extérieur et l’intérieur.
Rdv donc au Collège de France, 3 rue d’Ulm dans le 5e, arrêt Place Monge.

Steve Wright vient de signer, À l’assaut du ciel, Histoire critique de l’opéraïsme aux éditions Entremonde.
L’opéraïsme est un courant marxiste radical qui s’est développé dans l’Italie des années 1960 et 1970 comme tentative de confronter la théorie générale du capital avec « l’étude réelle de l’usine réelle ». En rapportant le comportement de lutte actuel de la classe ouvrière à sa structure matérielle actuelle dans le rapport d’exploitation, le but des théoriciens opéraïstes était de comprendre « les nouvelles formes d’action indépendante de la classe ouvrière ». Le livre fort bien documenté de Steve Wright raconte l’histoire de ce courant, nourri de toutes les luttes de l’époque, et s’efforce d’apprécier son apport dans le contexte des récentes mobilisations « contre le capital global ».

Paul Rocher vient de signer : Que fait la police ? et comment s’en passer, aux éditions la fabrique.
Omniprésente dans les rues comme dans le débat public, la police soulève davantage de questions qu’elle ne semble pouvoir en résoudre. En mobilisant les études disponibles et en confrontant les chiffres, Paul Rocher réfute dans ce livre les présupposés au fondement du mythe policier d’une institution sans doute imparfaite mais nécessaire, au service de toute la société dont elle ne erait que refléter les travers. Non, la police n’empêche pas le crime, et l’emprise policière croissante sur la société n’a pas d’autre fondement que la réorganisation autoritaire du pays et le maintien d’un ordre inégalitaire. Toute l’histoire de l’institution révèle sa nature violente, sa fidélité à l’ordre établi – et dément l’idée de son « dysfonctionnement ». Peut-on pour autant se passer de police ? En s’inspirant des exemples sud-africain et nord-irlandais, où les habitants ont expérimenté des formes de gestion des conflits indépendantes de l’appareil d’État, Paul Rocher dégage les voies possibles d’un monde sans police.

Paru en septembre aux éditions Syllepse l’ouvrage collectif Guide du Marseille colonial.
Il présente la ville, ses rues et ses bâtiments à travers le prisme de son histoire coloniale et esclavagiste qui y a laissé quatre siècles de traces et d’empreintes. L’ouvrage s’organise en deux parties, la première sous forme d’index de ceux qui ont joué un rôle dans l’économie de l’esclavage ou de la domination coloniale : militaires, hommes politiques, armateurs, scientifiques ou artistes, mais aussi de ceux qui au contraire l’ont dénoncé et s’y sont opposé. Une deuxième partie s’organise autour de plusieurs articles qui explorent l’organisation des expositions coloniales et des institutions de la santé coloniale, et complètent ce tour d’horizon par un regard plus contemporain sur les crimes racistes qui ont joué un rôle clef dans la politique colonialiste française. Ce guide de Marseille est donc un appel de ses habitants à ses habitants et au-delà à mettre en lumière ces lieux de mémoire.
À lire aux éditions Syllepse et disponible depuis le 1er septembre en librairie.

Musique : Mao Mao – Claude Channes, tirée de La Chinoise, un film de Jean-Luc Godard (1967)