Agenda FPP 27 mai

vendredi 27 mai 2022
par  Julie

Festival Anartiste ce soir et ce we :
avec Ryaam, Krav Boca, Skalpel etc en concert, Tonkar Network, des performances, des expos etc...
c’est ce soir et ce we, Art Liquide, au 52 rue de la ferme à Montreuil

AGENDA 27.05.2022

RDV MILITANTS

et on commence avec cet appel à soutien pour deux squat sur l’ile Saint-Denis, où les flics tournent en masse depuis ce matin
et si vous voulez aller soutenir sur place, rdv au 7 rue du 19 mars 1962 et/ou au 62 avenue jean Jaurès, sur l’ile Saint-Denis

Les agent.e.s de La BNF poursuivent LA GRÈVE lancée à l’appel de l’intersyndicale CGT-Sud-FSU pour préserver un service public digne de ses missions
et aujourd’hui c’est opération "Bibliothèque morte" avec les lectrices et lecteurs : personne sur le site, ni lecteurs, ni agents, et pour les rdv à venir : lundi, il y aura une AG à 13h pour décider des suites de la mobilisation
enfin, si vous voulez les soutenir, une caisse de grève a été mise en ligne et vous retrouverez bien sur le lien sur le site de l’agenda : https://www.lepotcommun.fr/pot/7qpwgjpn?fbclid=IwAR06hguCShFNrGYrJmoONj3qS2cl4zKt5QBbqOwkeeSUSBRjVizP-xGyrb0

Jusqu’à 13h, la CGT Paris 18 ouvre sa Permanence pour accueillir les travailleurs privés d’emploi et précaires et les aider à résoudre leurs difficultés avec Pôle Emploi ou la CAF
Et si vous voulez vous rendre à la permanence, c’est ouvert jusqu’à 13h, à l’Union Locale CGT PARIS 18e, 42 Rue de Clignancourt, métro Château Rouge

Comme tous les vendredis à 14h, le Collectif Inter-Hôpitaux appelle a 1 min de silence devant les hôpitaux pour dénoncer la mort programmée de l’hôpital public et avec lui de l’accès aux soins pour toutes et tous
Et si vous voulez soutenir l’hôpital public, rdv à 14h devant l’hôpital le plus proche de chez vous, pour 1 minute de silence avec es soignant.e.s

à 14h sur la place de la république, la coordination des sans papiers 75 organise son rassemblement hebdomadaire pour exiger la régularisation des sans-papiers et la fermeture des Centre de Rétention Administrative
Cette coordination née en 2002 revendique, entre autres, la liberté de circulation et d’installation pour toutes et tous ; la régularisation de tous les sans papiers ; égalité des droits pour toutes et tous ; l’annulation des toutes obligations de quitter le territoire français et interdiction de retour sur le territoire français.
Pour participer à ce rassemblement, rdv place de la république à 14h, métro république

De 17h30 à 19h, l’Union départementale CNT du Val de Marne tiendra sa permanence syndicale hebdo à la maison des syndicats de Choisy le ROI
Elle permet aux travailleuses et travailleurs, avec ou sans emploi, de l’éducation, des transports, de l’industrie, du commerce ou des services de venir échanger sur les conflits au sens large rencontrées sur le lieu de travail.
Et si vous voulez vous rendre à la permanence elle sera ouverte de 17h30 à 19h au 27 boulevard des alliés, à choisy le roi

aujourd’hui et jusqu’à dimanche, le squat la Kunda poursuit son festival d’auto-défense à Vitry-sur-Seine
Au programme de ce festival d’auto-défense, il y aura aujourd’hui, un focus sur l’auto-médication et lutte TPG avec le Front de Libération Intersectionnel Radical Transfem et demain un focus sur l’autodéfense juridique des immigrées et sur luttes des personnes sans-papiers avec A bas les CRA, Campagne in lotta, les Gilets Noirs, des CSP, FLIRT
enfin dimanche, il y aura des ateliers, des projections et des surprises.
Tout le festival sera rythmé par des cantines vegan à prix libre midi et soir en soutien à des collectifs. Le festival est autogéré, il y aura donc un point tout les matins pour se répartir les taches de la journée (cantine, accueil, nettoyage...)
et si vous voulez participer au festival d’auto-défense de la Kunda, rdv aujourd’hui et jusqu’à dimanche à la Kunda, c’est au 51 Boulevard de Stalingrad, à Vitry-sur-Seine, métro Villejuif-Paul Vaillant-Couturier

à partir de 19h ce soir et tout le we, c’est la 1ere édition du Festival écoféministe de Verdragon
Au programme : trois jours d’ateliers sportifs, d’autodéfense féministe, d’ateliers ludique pour les petits et les grands sur les stéréotypes du genre autour de l’alimentation, de conférences en musique autour des luttes féministes avec Africultures, de pique-niques partagés au parc des Guilands et un grand Banquet contre la haine avec Extinction Rébellion, de concerts et DJ-sets en plein air et un grand Braquage de la Fête des Mères..
et pour participer à cette 1ère édition du festival écoféministe de Verdragon, rdv à partir de 19h ce soir et jusqu’à dimanche soir au Verdragon, 14, rue de l’Épine prolongée, à Bagnolet

demain de 10h à 12h, se tiendra la permanence juridique et sociale du BTP
Ouverte à tous les salariés du BTP (en formation, en activité, au chômage ou en retraite), le syndicat apporte toutes réponses sur les questions de droits (travail, logement, santé, régularisation, culture…).
Et si vous voulez vus rendre à la permanence, elle sera ouverte demain de 10h à 12h au local de la confédération nationale du travail, au 33 rue des Vignobles, métro Avron ou buzenval

demain matin, de 10h à 12h, Solidaires Seine-Saint-Denis ouvre sa permanence dédiées aux travailleuses et travailleurs du 93, pour les aider à résoudre leurs problèmes au travail
et si vous voulez vous rendre à la permanence, elle sera ouverte demain de 10h à 12h à la BDT de Saint-Denis, 9 rue génin, métro porte de Paris

demain à partir de 10h aussi, le collectif des sans papiers de Montreuil organise un banquet de solidarité avec les 5 de Montpellier
arrêtés lors du contre sommet Afrique-France de Montpellier en octobre dernier, 5 sans papiers sont sous le coup d’une Obligation de Quitter le Territoire Français et d’une Interdiction de Retour sur le Territoire Français, pour avoir voulu participer au contre-sommet organisé par un collectif d’organisations locales et nationales. La préfecture de police et le Ministère de l’intérieur étaient prévenus de cet évènement., et La préfecture a envoyé des policiers procéder à des arrestations ciblées et discriminatoires sur le quai de la gare quelques heures avant le début de l’évènement.
Pour soutenir les 5 de Montpellier, la coordination des sans papiers de Montreuil organise donc ce banquet demain, avec au programme, dès 10h des prises de parole ; et si vous voulez y participer, rdv à partir de 10h demain devant la mairie de Montreuil

demain aussi, à partir de 10h et jusqu’à 17h, le Comité d’Organisation du 10 Mai, au nom du collectif pour les réparations en collaboration avec la Ligue Panafricaine UMOJA organisent une rencontre pour la journée de la résistance des martyrs du Matouba
avec au programme, une conférence de l’historien Amzat Boukari-Yabara, une Présentation du Comité d’Organisation du 10 Mai , la Projection du Film “1802 l’épopée guadeloupéenne”, réalisé par Christian Lara, un débat public sur le thème "de la libération de l’Afrique”et à partir de 14h30 : une Table ronde “JUSTICE - REPARATION - LIBERATION” qui réunira notamment l’historien Amzat Boukari-Yabara, Mwazulu Diyabanza, activiste, politologue de l’organisation Marrons U-D-C - Restitution des œuvres d’art africains, et Narmer NZEWO, fondateur de la librairieTAMERY
et si vous voulez participer à cette rencontre, rdv demain de 10h à 17h, à la Bourse du Travail, dans la Salle Henaff, dont l’entrée se fait par le 29 Boulevard du Temple, métro république ou temple

demain, à partir de 14h, le Collectif La Chapelle Debout organise un meeting de soutien à l’ambassade des immigrés qui a été attaquée par les fachos le we dernier
Après plus d’un mois d’occupation, l’Ambassade des immigrés résiste encore et toujours à l’expulsion et Cet îlot de résistance au fascisme et au racisme, en plein cœur de Paris, doit continuer d’exister !
Dans la nuit de samedi dernier, des fachos de Génération Z (“mouvement des jeunes avec Zemmour”) et des Natifs (héritiers parisiens de Génération identitaire) ont voulu faire peur en venant masqués, armés de barres de fer et de gaz lacrymogène. La résistance des habitants et personnes solidaires présents sur place les ont fait fuir.
Les prochaines semaines sont décisives pour l’existence de l’Ambassade des immigrés et le succès de nos revendications :en effet Le 9 juin, ils sont assignés au TGI par le propriétaire du bâtiment - une filiale de la Société Générale, vide depuis au moins 2019 - qui cherche à les expulser
Face à l’extrême droite, face à l’État qui refusent que des immigrés vivent, existent et s’organisent en plein cœur de Paris : le collectif la chapelle debout organise donc ce meeting demain, et le rdv est donné à partir de 14h à l’ambassade qui se trouve au 17 rue Saulnier, métro cadet

demain à 14h30, les GJ et citoyens en clère donnent rdv à bastille pour une manif en direction d’Austerlitz

Demain à partir de 19h, le squat anarcha-féministe de La Baudrière organise une soirée de soutien au collectif 269 Libération animale
Ce collectif a vu le jour en 2016 avec la volonté de reconstruire la lutte contre l’exploitation animale pour lui donner une réelle dimension révolutionnaire, et le souci constant de joindre les actes concrets aux mots.
C’est dans cette perspective que depuis 6 ans, ce collectif multiplie les actions directes contre les structures capitalistes du système d’exploitation animale et qu’il a organisé la libération de plus de 1200 personnes animales sorties d’abattoirs, de laboratoires et d’élevages, autant de rescapé.e.s dont le monde a changé radicalement du jour au lendemain.
et si vous voulez participer à la soirée de soutien au collectif 269 Libération animale, rdv à partir de 19h demain à la Baudrière, c’est au 65 bis Rue Voltaire, à Montreuil, métro Robespierre

Dimanche, à partir de 12h, le collectif Sauvons les jardins ouvriers d’Aubervilliers organise une rencontre sur les Jardins ouvriers d’ Aubervilliers pour célébrer la victoire de la mise à l’arrêt du chantier des JO et semer les graines du futur
Avec au programme de cette rencontre : un pique nique ; à 14h : assemblée générale ; à 15h : des Ateliers ; et Une procession est prévue pour celles et ceux qui souhaitent voir de leurs propres yeux les anciennes parcelles défendues saccagées.
Et si vous voulez participer à cette rencontre sur les jardins ouvrier d’Aubervilliers, rdv dimanche à partir de 12h aux jardins, dont l’entrée se fait par le 6 avenue de la Division Leclerc, à Aubervilliers, métro Fort d’Aubervilliers

Dimanche, à 17h, Association ICI Savies organise une fête de quartier pour la ré-ouverture de la placette Cascades/Savies.
Avec au programme :
de la musique avec Le Zoubir Orchestra et La fanfare Nymphonik et une projection sur les murs du Jardin des Rigoles en soirée
et si vous voulez fêter la réouverture de la place Cascades/Savies, rdv dimanche à 17h, métro Jourdain

RDV CULTURELS

à partir de 14h cet aprem, La Cassette propose un Atelier "Écrire pour les oreilles" avec Adila Bennedjai-Zou (qui a signé Mes années Boum, PMA hors la loi, Heureuse comme une arabe en France, Gênes 2001)
Cet atelier d’écriture et d’échanges est destiné à des personnes qui portent un projet de création sonore. A partir des projets des participant·es, il s’agira d’envisager la manière dont on peut imaginer des dispositifs sonores pour incarner son sujet, et d’apprendre aussi à poser les bases d’une narration : le choix d’un ton, d’un genre, le choix d’une temporalité du récit, établir une hiérarchie dans ce que l’on veut raconter.
Et si vous voulez participer à cet atelier, rdv à 14h à la Cassette, 4 rue Lécuyer, à Aubervilliers, métro 4 chemins

à 18h ce soir, le Collectif Paris-Ayotzinapa propose le vernissage de L’exposition « Graver, organiser, résister », du sculpteur mexicain Alfredo López Casanova, une expo qui se compose d’une quarantaine de gravures sur linoléum et met en scène plusieurs des luttes sociales mexicaines des dernières décennies.
Réalisée en hommage à Rini Templeton, graphiste et militante états-unienne dont les œuvres ont été utilisées dans d’innombrables affiches et banderoles pour les mouvements syndicaux, féministes et de justice sociale, l’exposition s’inspire de la rue, de la place, de la terre et du travail. La représentation des corps, des visages et des poings levés ne renvoie pas à des identités précises, sauf dans certains portraits comme celui d’Alexander Mora Venancio, l’un des 43 étudiants de l’École d’Ayotzinapa (Guerrero, Mexique), victime comme ses camarades d’une disparition forcée commise par diverses forces de l’ordre en septembre 2014.
Les gravures, réalisées selon des techniques artisanales, non industrielles et non commerciales, nous remémorent les luttes pour l’eau, pour les disparu.e.s, pour les prisonnièr.e.s politiques, pour les migrant.e.s et contre les mégaprojets et les invasions des entreprises transnationales.
Conçues comme un acte de contestation et comme un moyen de continuer à réclamer la justice, les gravures sont également un moyen de soutenir les mobilisations sociales. Les militant.e.s se les réapproprient sous forme d’affiches, d’autocollants, de T-shirts et de banderoles. De cette façon, les luttes et les gravures se nourrissent mutuellement, agissant de manière simultanée, et montrant leur capacité à construire une mémoire des luttes.
Le vernissage sera accompagné d’une discussion sur la mémoire comme outil de lutte et de résistance, et de la projection du film "Huellas de la Memoria", réalisé en 2022 par Joachim Gatti.
et si vous voulez participer au vernissage de cette expo, rdv à 18h à l’AERI, 57 rue Étienne Marcel, à Montreuil, métro croix de Chavaux

à 18h30, la librairie Publico organise une rencontre avec Jacqueline Brenot autour de ses Voyages au cœur de la littérature algérienne de langue française, paru aux presses du Chélif
Dans ses trois ouvrages successifs , regroupant ses chroniques littéraires publiées dans l’hebdomadaire algérien « Le Chélif » , Jacqueline Brenot esquisse une belle fresque de la littérature contemporaine algérienne et relève, en arrière plan, les thèmes récurrents dont traitent pratiquement tous les auteurs quelle a lus, qu’ils aient atteint ou non la notoriété, qu’ils vivent au pays ou à l’étranger.
et si vous voulez en discuter avec l’autrice, rdv à 18h30 ce soir à la Librairie Le Monde libertaire – Publico, 145 Rue Amelot, métro Oberkampf

à 18h30 aussi ce soir,Le Monte-en-l’air organise une rencontre avec Thomas Boivin autour de son livre Belleville / publié chez Stanley/Barker
Thomas Boivin s’est promené dans Belleville, appareil photo autour du cou, à la rencontre de ses habitants et ce bouquin témoigne de sa pratique de la photographie de rue
et si vous voulez découvrir son travail et en discuter avec lui, rdv à 18h30 ce soir, au monte-en-l’air, c’est au 71 rue de Ménilmontant, métro Ménilmontant

à 19h ce soir, la Librairie El Ghorba mon amour organise une Rencontre avec Juan Sebastiàn Carbonell, chercheur en sociologie du travail à l’ENS Paris-Saclay, et spécialiste des changements sociotechniques dans l’industrie automobile, pour une discussion autour de son livre LE FUTUR DU TRAVAIL (éd. Amsterdam)
Assiste-t-on au "grand remplacement technologique" ? Les machines sont-elles en passe de remplacer les travailleurs et faire disparaitre le salariat et l’industrie ?
Dans cet ouvrage, J. Sebastiàn Carbonell brise les principaux fantasmes sur le sujet et nous aide à mieux comprendre les enjeux actuels liés aux mutations du monde du travail.
Et si vous voulez en discuter avec lui et le sociologue, Ugo Palheta, crdv à 19h ce soir, à la librairie el ghorba mon amour, c’est au 148 bvd des provinces françaises, à Nanterre

à 19h30, la bibliothèque les fleurs arctiques propose une discussion sur le Cringe
Dans la panoplie des termes que notre époque hyper morale utilise pour qualifier (décrire, louer, revendiquer, blâmer, exclure) les comportements sociaux, le cringe attire l’attention. On voit bien ce dont il parle, au fond, et pourquoi ce sentiment très particulier de malaise et d’humiliation, répondant à l’intériorisation d’une représentation normative et répressive du regard des autres, a pu avoir besoin d’un terme spécifique. Entendre sa voix enregistrée, c’est cringe, parler trop fort quand tout le monde se tait aussi. Mais attention : quelqu’un qui délire dans la rue, c’est super cringe aussi, comme un macho qui traite mal les femmes. Un tatouage avec une croix gammée c’est vraiment très très cringe, se considérer comme beau gosse avec un mulet aussi, et ainsi va la relativisation et la dépolitisation qui l’accompagne.
Au départ, il s’agit bien d’un sentiment désagréable ressenti pour soi-même, un sentiment qu’on pourrait rapprocher de « l’inquiétante étrangeté ».
On cringe d’abord pour soi, au moment où on valide que le regard des autres tel qu’on l’intériorise a raison, mais très vite le rapport s’inverse, et, comme pour conjurer une fois pour toute cette peur de la mise au ban sociale pour un comportement déplacé, on se met à cringer à la place des autres, puis au dépens des autres, et dans une identification malveillante qui très vite devient rejet, on ressent la honte à leur place, et on leur en veut de ne pas la ressentir et peut-être aussi d’être plus libres que soi.
Et voilà ce qui fait le cringe aujourd’hui : dans une inversion des positions troublante, on conjure le risque du jugement des autres, ou la compassion face à ce risque, en incarnant la place du juge, et, ce faisant, on valide ce judiciarisme moral qui décide des limites de ce qui est socialement acceptable.
Ainsi chacun contribue à l’institution et au bétonnage d’un code informel des bonnes pratiques morales et sociales, de ce qui se fait ou ne se fait pas. Ce qui ne se fait pas, on le moque, on l’humilie, on le harcèle — on le lynche, on l’enferme, on le tue.
Qu’on rejette ce qui produit cet effet de malaise, ou qu’on s’en obsède de manière morbide (il existe paraît-il des « cringe parties » et les réseaux sociaux produisent des relations terribles entre amateurs et fournisseurs de cringe, ces lol cows qui obéissent aux injonctions sadiques de fournir de quoi se moquer en s’exhibant selon le bon vouloir de leurs harceleurs), l’unanimité supposée autour de ce qui produit le cringe délimite la normalité de l’anormalité, et constitue le rapport actuel à ce qui s’est appelé en d’autres époques le monstrueux.
La diffusion et l’acceptation du cringe est peut-être donc à penser comme un retour de la centralité de la honte comme outil de maintien de l’ordre des choses et du bon fonctionnement des rouages mondains, puisque c’est au fond de cela qu’il s’agit : utiliser la honte et l’humiliation comme régulateur des comportements sociaux. Ce processus n’a rien de nouveau, on peut même dire qu’il a fait ses preuves : Toutes les religions en font un outil actif de contrôle et d’obligation à l’obéissance. Sécularisée, elle s’immisce au cœur des relations sociales, régule l’éducation des enfants, voire leur dressage si trop de bizarrerie risque de faire honte à leurs parents, elle sert la domination des femmes, le refus de toute sexualité « déviante », et impose d’écarter tous celleux dont l’étrangeté du corps ou de l’esprit peut produire chez les autres cette « honte pour autrui ».
Une partie du 20ème siècle s’est révoltée efficacement contre ces valeurs oppressives, et, des dadas au queer, du punk à mai 68, on peut lire des poussées de refus de se laisser réguler par la honte des autres.
C’est d’ailleurs peut-être parce qu’une après l’autre, ces poussées émancipatrices se sont retrouvées instituées en contre-cultures produisant leur propre appareil normatif, que l’on voit aujourd’hui se déployer le retour de cette morale de la honte et de l’humiliation, d’une manière qu’on pourrait dire très « transversale » puisqu’il n’y a plus de curé pour régner sur ce qui se fait ou ne se fait pas, sous une forme peut-être atténuée, mais certainement démultipliée par les réseaux sociaux. La particularité du cringe réside dans le fait qu’il traite de la même manière tout ce qu’on ne comprend pas et tout ce qui doit être spécifiquement combattu : l’anormal, l’étrange, l’altérité radicale de la même manière que le sexisme, le racisme, le fascisme — tous réduits au rang de « mauvais comportement ». Tout est question de paraître, de réputation, et c’est l’ensemble du champ politique et social qui se retrouve envahit par cette machine à valider et à exclure, en lieu et place des conflits par lesquels s’ouvriraient des possibilités d’en finir vraiment avec ce monde, mais aussi d’accueillir l’altérité comme elle le mérite.
Avec cette discussion, il s’agira donc de se demander ensemble quoi faire du cringe, en quoi il ressemble aux formes de répression morale par la honte qui l’ont précédé, et en quoi il en diffère ; Et si vous voulez en discuter avce l’équipe de la la bibliothèque les fleurs arctiques, rdv à 19h30 ce soir, au 45 rue du Pré-Saint-Gervais, métro Hoche

à partir de 20h ce soir et tout le we, la 8ème édition du festival Ciné-palestine se poursuit, avec au programme
ce soir, la projo de Farha de Darin Sallam qui met en scène une jeune fille de 14 ans, qui en 1948, rêve de poursuivre ses études malgré les traditions et les restrictions imposées aux filles de son village.
Demain, il y aura la projection du film Les femmes palestiniennes de Jocelyne Saab, dans lequel elle a donné la parole aux femmes palestiniennes, victimes souvent oubliées du conflit israélo-palestinien.
Il y aura aussi la projo de Tell Your Tale, Little Bird d’Arab Lofti qui raconte l’expérience de femmes palestiniennes impliquées dans la lutte de libération nationale ;
Demain aussi, le FCP rendra Hommage à l’écrivain et militant du FPLP, Ghassan Kanafani – avec la projection de A word, a gun, un documentaire sur son engagement, réalisé en 73 par Kassem Hawal ; puis avec la projo de The Survivor de Seifollah Dad qui propose une Adaptation libre de la nouvelle de Ghassan Kanafani : Retour à Haïfa ;
et dimanche il y aura notamment la projo de The Stranger d’Ameer Fakher Eldin qui signe une fiction dans un village du Golan occupé, pendant la guerre en Syrie.
Puis la projo de Mapping Lessons de Philip Rizk, un Essai cinématographique sur le néocolonialisme et l’indépendance, qui nous invite à parcourir le temps et l’espace avec K., en faisant dialoguer sa trajectoire avec les luttes en Espagne sous Franco, la résistance vietnamienne, la Commune de Paris et la Révolution syrienne.
Et si vous voulez retrouver les heures et endroits de projections et le programme complet du Festival ciné-Palestine pour aujourd’hui et ce we, rdv sur le site internet : https://www.festivalpalestine.paris/fr/

demain de 11h30 à 17h30, l’Iremmo - Institut de Recherche et d’Études Méditerranée Moyen-Orient propose une journée de débats sur : Alger : ville coloniale, ville révolutionnaire
avec au programme, demain matin : une conférence de l’ historienne Sylvie Thénault qui parlera d’Alger pendant la guerre d’indépendance : ségrégation et violences, la projection du film Alger, la Mecque des révolutionnaires,de Mohamed Ben Slama et Amirouche Laïdi, et une conférence avec le journaliste Akram Belkaïd qui parlera d’Alger depuis 1962
et si vous voulez participer à cette journée autour d’Alger ville coloniale, ville révolutionnaire, rdv à partir de 11h30 demain dans les locaux de l’Iremmo, c’est au 7 rue des carmes, métro Maubert-Mutualité

demain de 15h à 19h, le Centre lgbtqi+ Paris-ÎdF vous propose de découvrir l’expo Migrant.e.s
Depuis trois ans, chaque dimanche, le Centre LGBTQI+ accueille les personnes LGBT qui ont été obligées de fuir leurs pays et demandent l’asile en France. Cette exposition de photos présente les activités mises en place et l’entraide qui s’organise entre exilé.es. Ce sera aussi l’occasion de lancer une caisse de solidarité pour protéger le droit d’asile
et si vous voulez découvrir cette expo, rdv à partir de 15h demain au Centre LGBT de paris, qui se trouve au 63 rue beaubourg, métro Rambuteau

demain, à 17h, Le Monte-en-l’air organise une rencontre avec Xanaé Bove autour de son documentaire Une Vie parallèle(s) qui offre une plongée dans l’underground français à travers ses librairies et par extension, ce qui y circule.
Depuis 1972, la librairie Parallèles a vu passer plusieurs générations de têtes chercheuses.
Elle prend racine dans mai 68 et a semé de bons grains, encore fertiles aujourd’hui. Elle est le fil rouge d’une fresque de la contre-culture française, de la « préhistoire » fin 50 avec les premières librairies engagées jusqu’aux jeunes libraires, héritiers de cet état d’esprit libertaire.
Un hommage à des lieux d’initiés, fréquentés par des personnages emblématiques, dont la singularité s’incarne via sa presse libre, ses éditons, ses fanzines et cassettes.
Ou comment mener une vie Parallèle(s) et relayer une pensée et une esthétique autre que le courant dominant...et si vous voulez en discuter avec Xanaé Bove, rdv demain à 17h au Monte-en-l’air, c’est au 71 rue de Ménilmontant, métro Ménilmontant

demain à 17h aussi, le Media XY propose une projection-débat autour du film Comment la droite réactionnaire construit un "question trans" ?, en présence de Daisy Letourneur et de Constance Lefebvre, membres du collectif Toutes des Femmes
ToutesDesFemmes : c’est un collectif féministe né en février 2020 dont le but est de contrer le développement des mouvements et discours anti-trans dans l’espace médiatique et politique français. Dans ce but le collectif mène des actions de créations de contenu, de communications, de formation, de construction d’alliance mais aussi un travail important de veille et d’analyse de l’organisation, des stratégies et des argumentaires de nos adversaires.
Dans cette vidéo documentaire écrite par le collectif et produite avec XY Media, #ToutesDesFemmes décrypte comment les droites et extrême-droites se saisissent de la transphobie pour créer une panique morale, mettre en place des mesures contre les droits des personnes trans dans de nombreux pays, et rassembler autour d’elles tous les transphobes.
Et si vous voulez participer à cette projection-débat, rdv à 17h demain à la Mutinerie, c’est au 176 rue Saint-Martin, métro Réaumur Sebastopol

demain à 18h, La Flèche d’Or et les Éditions La Volte proposent un Atelier d’écriture autour des récits décolonisateurs, animé par Michael Roch
Depuis 2015, Michael Roch mène plusieurs ateliers d’écriture en milieu carcéral et universitaire autour du thème de l’Afrofuturisme – mouvement littéraire développant des contre-dystopies afrocentrées.
Au cours de cet atelier, Michael propose aux participant.e.s de créer leurs propres récits, leur propre langage, de créer les mots de leurs imaginaires sur le thème des fictions décolonisatrices.
Et si vous voulez y participer, il faut vous inscrire en envoyant un mail à : stuart@lavolte.fr
puis rdv demain à 18h à la flèche d’Or, c’est au 102 bis rue de Bagnolet, métro Alexandre Dumas

dimanche à partir de 12h30, le Groupe Repsol Prends le relais organise un festival de solidarité avec les pêcheurs du Pérou
avec au programme : des chants, de la danse, de la poésie, et une cantine solidaire
et si vous voulez y participer, c’est dimanche à partir de 12h30 au stade Pershing dans le bois de Vincennes, métro Château de Vincennes

dimanche, à partir de 15h, La maison ouverte de Montreuil propose la 1ère édition de son festival féministe Donner de la voix
avec au programme : la représentation de la pièce de théâtre „Peut-Être Qu’Elle A Quelque Chose À Dire", des chorales militantes féministes, une écoute collective de podcast, des défilés de foufounes, des spectacles interludes de clowns, et une discussion autour de la grève du 8 mars, et si vous voulez participer à cette 1ère édition du festival féministe Donner de la voix, rdv dimanche à partir de 15h à la Maison Ouverte, 17 rue Hoche, à Montreuil, Métro Mairie de Montreuil

Dimanche à 18h, la Maison des Femmes Thérèse Clerc à Montreuil propose, en écho à la journée commémorative du 10 mai pour l’abolition de l’esclavage en France métropolitaine, la représentation du spectacle conté "Femmes Libres...malgré les chaînes" de Jacquie Lambourdière
et si vous voulez découvrir ce spectacle sur la traite négrière contée à travers le destin de trois femmes, rdv à 18h dimanche à la maison des femmes qui se trouve au 24 rue de l’Église, à Montreuil, métro Mairie de Montreuil

Dimanche de 19h à 20h, se tiennent les ateliers d’artivisme à la bibliothèque associative de Malakoff
Ces ateliers d’art activiste sont un appel à la créativité, où nul n’est obligé d’être artiste ou graphiste, ni d’avoir du matos artistico-politique compliqué, mais où il suffit de vouloir militer concrètement à travers l’art. Ils seront aussi un moment de partage de casse-croute, d’expériences et de nouvelles techniques, en se faisant plaisir et dans la "bonumeur".
Le rdv est donné à la BAM, c’est au 14 impasse Carnot à Malakoff, métro Malakoff Étienne dolet !

Musique : Ryaam - La cible