Agenda du 25/10/23

mercredi 25 octobre 2023
par  carole

Agenda 25.10.23

Mercredi 25
Agenda politique

Cantine des Gilets Jaunes

Le 25 octobre de 12h30 à 14h30,
AERI
57 Rue Étienne Marcel, 93100, Montreuil, France

La cantine des Gilets Jaunes de Montreuil vous accueille toujours les mercredis de 12h30 à 14h30 à AERI, 57 rue Etienne Marcel, 93100 Montreuil (métro Croix de Chavaux)
La répression et la violence qui s’abat sur nous ne doit pas nous faire oublier la joie qui nous anime de lutter ensemble.
Nous nous réunissons chaque mois en assemblée générale ouverte à tous.tes pour prendre ces décisions.

Quinzaine antifa 5 (2e Semaine) « Antifa le Jeu » : Soirée découverte présentée par le collectif « La Horde »

Le 25 octobre de 19h à 21h,
Librairie Le Monde libertaire - Publico
145 Rue Amelot 75011 Paris

Réalisé par la Horde et édité par Libertalia, "Antifa le jeu" est un jeu de simulation et de gestion dans lequel vous faites vivre un groupe antifasciste local où chaque joueur ou joueuse interprète un·e militant·e, avec des compétences particulières. Initialement utilisé comme outil de formation pendant plus de deux ans, le jeu a finalement été édité en septembre 2021 puis réédité dans une formule compacte et simplifiée.
Le collectif La Horde, qui a conçu ce jeu, propose un point de vue antifasciste sur l’actualité nationale et internationale, en collaboration avec les sites militants qui le font déjà, et en contrepoint des médias traditionnels. C’est relayer et participer aux initiatives antifascistes de terrain, et mettre à disposition du matériel antifasciste d’hier et d’aujourd’hui. Proposer à toutes celles et tous ceux qui veulent agir contre l’extrême droite de commenter, augmenter, corriger et partager les informations du site et d’en proposer de nouvelles.

Quinzaine Antifa (2e semaine) Concert Punk Against Fascism : NOREP et Catharsis

Le 29 octobre de 16h à 19h,
Librairie Le Monde libertaire - Publico
145 Rue Amelot 75011 Paris

Concert Punk Against Fascism : NOREP et Catharsis
Le punk s’invite à la librairie Publico pour clôturer la quinzaine antifa : Les deux groupes invités sont NOREP et Catharsis.
Organisé dans le cadre de la Campagne Fédérale décidée au Congrès de la Fédération Anarchiste réunie les 27, 28 et 29 mai 2023 à Caulnes
Ce concert clôt la Quinzaine qui lance cette campagne qui continuera en 2024 où d’autres animations, d’autres thèmes et d’autres facettes de l’antifascisme et l’extrême droite seront abordés.

JOURNEE PORTES OUVERTES - FTCR - 25 OCTOBRE 2023
LA FÉDÉRATION DES TUNISIENS POUR UNE CITOYENNETE DES DEUX RIVES VOUS INVITE A SA JOURNEE PORTES OUVERTES

Journée Portes Ouvertes organisées autour du thème Accès aux Droits et lutte contre les discriminations .
Cette journée se tiendra le mercredi 25 octobre 2023 dans les locaux du 23 rue du Maroc, 75019 à partir de 14h à 20 heures

Les activités de l’association seront présentées à travers des interventions artistiques, sociales et juridiques et des échanges avec les partenaires de l’association sur les enjeux actuels de l’accès aux droits et la lutte contre les discriminations.

Au Programme
PRÉSENTATION DE LA FTCR
Discussions : LA LUTTE CONTRE LES DISCRIMINATION D’UN POINT DE VUE ARTISTIQUE
INTERVENANTE : HOPE MOKDED, ARTISTE PLASTICIENNE
ACCÈS AUX DROITS D’UN POINT DE VUE SOCIAL INTERVENANT : MOHAMED BHAR, ASSISTANT SOCIAL
ACCÈS AUX DROITS D’UN POINT JURIDIQUE
INTERVENANTS : MAMOUDOU DRAME, MILITANT ASSOCIATIF
VISITE LIBRE ET ECHANGES AUTOUR DE L’EXPOSITION “DISCRIMINATIONS”
MOMENT DE CONVIVIALITE
PRESENCE DE MAITRE CLARA MEILLER, AVOCATE

COLOMBIE / Violences policières. Leidy Cadena, une militante colombienne, blessée en manifestation, sera à Paris les 24 et 25 octobre 2023 pour témoigner des violences policières

AMNESTY INTERNATIONAL FRANCE
76, boulevard de la Villette - 75940 Paris cedex 19

En Colombie, au printemps 2021, Amnesty International a documenté un usage excessif de la force par la police colombienne lors du mouvement de la « grande grève nationale ». Une répression ciblée qui a fait plusieurs morts et des centaines de blessés, parmi lesquels, de nombreuses victimes de traumatismes oculaires. L’un des cas les plus emblématiques est celui de Leidy Cadena, étudiante en sciences politiques, qui a perdu un œil alors qu’elle manifestait pacifiquement dans le centre de Bogota. Victime d’actes d’intimidation et de harcèlement après avoir dénoncé cette violence, elle a dû quitter son pays pour trouver refuge en Norvège où elle vit aujourd’hui avec sa mère et son conjoint.

« _J’ai simplement crié "allons-y" et immédiatement après, mon visage me brûlait. Je ne voyais plus rien du tout, j’étais dans un état de grande détresse_ », se rappelle Leidy après avoir été abordée de manière agressive par des policiers de l’Unité antiémeutes lors d’une manifestation où elle s’était rendue avec des amis, le 28 avril 2021

Cette jeune militante hispanophone de 24 ans sera à Paris les 24 et 25 octobre prochain afin de témoigner des violences policières, du climat d’impunité et du fléau des armes à létalité réduite [4] qui affectent son pays. Cette tournée européenne s’inscrit dans le cadre de la campagne internationale (« Protect the protest [5] » / « Manifestez-vous ! [6] ») qui dénonce les entraves au droit de manifester, un droit de plus en plus menacé.
INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES

Leidy Cadena, étudiante en sciences politiques, manifestait pacifiquement avec son petit ami et quelques amis dans le centre de Bogotá le 28 avril lorsque des policiers de l’Unité antiémeutes les ont abordés de manière agressive. « J’ai simplement crié " allons-y " et immédiatement après, mon visage me brûlait. Je ne voyais plus rien du tout, j’étais dans un état de grande détresse », a déclaré Leidy.

Amnesty International a authentifié une vidéo filmée à la suite de l’incident dans laquelle on peut voir cinq membres de l’ESMAD équipés de boucliers, dont deux avec des équipements antiémeutes, et notamment des armes à projectiles cinétiques. Leidy Cadena couvre son œil ensanglanté, clairement en proie à la douleur, et ses amis demandent de l’aide, mais les policiers ne lui portent pas secours.

Leidy Cadena a perdu un œil dans cette attaque. Elle pense qu’il s’agit d’un acte de violence fondée sur le genre, car ses compagnons n’ont pas été blessés et, dès le début des manifestations, elle avait remarqué plusieurs attaques visant des femmes. Après avoir signalé ces faits au bureau du procureur général, elle a déclaré avoir été interrogée à plus de dix reprises, ce qui a été particulièrement éprouvant. Elle a également été menacée sur les réseaux sociaux. Puis, après une tentative grave d’atteinte à sa vie, Leidy, sa mère et son compagnon ont été contraints de quitter la Colombie.

Mercredi 25 octobre
Agenda culturel

Rencontre avec Francis Dupuis-Déri pour "Les hommes et le féminisme - Faux amis, poseurs ou alliés ?"

Le 25 octobre de 19h30 à 22h,
Librairie l’Atelier
2 bis, rue du Jourdain 75020 Paris

En tirant le bilan critique de plus d’un siècle d’expériences, Francis Dupuis-Déri propose plusieurs pistes pour esquisser les prémices d’un féminisme au masculin. Un guide pratique à l’usage des hommes qui se veulent féministes se trouve à la fin de l’ouvrage.
L’auteur vient également de publier "Althusser assassin" (Remue-Ménage) : Le 16 novembre 1980, le philosophe marxiste Louis Althusser étrangle son épouse, qui avait décidé de le quitter. Quelle est donc la signification politique de ce « célèbre » féminicide et du discours répandu ensuite dans l’espace public ? Puisant dans des analyses féministes de la violence masculine et revisitant l’autobiographie nauséabonde de l’assassin, cet essai rappelle le contexte social de l’époque et explore le phénomène de solidarité masculine dont peut jouir un assassin doté d’un fort capital social.

Samedi 28
agenda politique

Rassemblement - Chlordécone : vérité et réparation aux Antilles

Le 28 octobre à 14h,
Place de la Nation
Place de la Nation 75011 Paris

Le chlordécone, insecticide interdit depuis 1975 aux États-Unis, n’a jamais été utilisé en France hexagonale mais a été utilisé aux Antilles au moins jusqu’en 1994 dans les plantations de bananes et empoisonné toute la population antillaise, qu’elle vive en Guadeloupe, en Martinique ou ailleurs du fait de déplacements forcés.
Ce pesticide a aussi pollué les terres, donc la production agricole, la mer, l’eau et, ce, pour plusieurs siècles !
A l’évidence, l’État français a laissé faire en soutenant explicitement le lobby des planteurs, rendant malades notamment trop de travailleuses et travailleurs alors que la dangerosité du chlordécone était établie depuis
des dizaines d’années. Ce sont des familles entières qui ont été contaminées. Outre les maladies, nous déplorons et dénonçons un nombre important de décès.
C’est pourquoi les organisations syndicales, associatives et politiques des Antilles continuent de se mobiliser pour obtenir de véritables avancées et investissements pour réparer tous les dégâts sanitaires, humains,
économiques et sociaux.
Ainsi, du 22 au 28 octobre, plus de trente organisations syndicales, associatives et politiques de la Martinique organisent une semaine de mobilisations avec comme point d’orgue une grande manifestation le samedi 28.

Anticapacitisme – présentation /discussion autour de la nouvelle « Infirme, j’affirme »

Le 28 octobre de 19h à 22h,
Le Poulpe
4 bis Rue d’Oran 75018 Paris

L’anti-capacitisme s’invite au Poulpe, le 28 octobre à l’occasion de la présentation / discussion (retranscrite en LSF), autour de la nouvelle "Infirme, j’affirme" de l’auteurice Med’H, un récit fragmentaire romancé autobiographique.
Aussi nous espérons que plusieurs artistes handixs seront présentxs avec leurs oeuvres. En définitive, ça sera surtout une soirée pour discuter autour de la lutte anti-capacitiste (ou anti-validiste) et échanger nos savoirs expérienciaux et théoriques.
Lien vers la pré-commande du livre avec une brève ligne de présentation :
Cagnotte pour les personnes qui souhaitent aider à financer la venue des artistes handicapés et de la traductrice ou traducteur LSF.

Soirée de soutien à 269 Libération Animale

Le 28 octobre de 19h30 à 23h,
La Trockette
125 Rue du Chemin Vert, 75011, Paris, France

Soirée de soutien à 269 Libération Animale avec au programme : cantine végane gourmande et réconfortante, concert de la chanteuse Tiphene la fée, vente de merch et kiosque info. 269 LA se compose d’un collectif connu pour ses actions directes comme les blocages d’abattoirs, ainsi que d’un sanctuaire où vivent des animaux issus de l’exploitation.

Dimanche 29 octobre

Journée ateliers antirep et projection en avant-première

Le 29 octobre de 12h à 21h,

La Parole Errante
Rue François Debergue, 93100, Montreuil, France

La Coordination organise une journée d’échanges, de formation et de discussion le 29 octobre à la Parole Errante, de 12h à 20h.

Au programme :
atelier d’autodéfense juridique,
atelier d’autodéfense numérique,
atelier « le soutien, c’est pas que juridique »,
18h : projection en avant-première du film en présence de la réalisatrice et discussion : "LES VOIES JAUNES" (Réal. Sylvestre Meinzer) - Sortie le 15 novembre 2023 au cinéma. Documentaire sur le vent de révolte insufflé par les Gilets Jaunes.
Et toute la journée : écriture de lettres aux prisonniers, atelier coloriage et garderie pour enfant, jeux, atelier insultes safe, expo photo... et bien sûr sandwiches, gâteaux, boissons...
Un petit mot à propos de la Coordination contre la répression et les violences policières.

La Coordination, c’est vous, c’est nous, ce n’est ni un syndicat, ni un parti, ni une association, elle ne vit qu’à la seule force de nos volontés collectives !

Depuis 7 ans maintenant, depuis Nuit debout et le mouvement contre la loi Travail, il y a toujours eu des gens pour se relayer, faire vivre la solidarité, reprendre les mandats, assurer les permanences téléphoniques et les réunions hebdomadaires du mardi soir à la Bourse du travail mais aussi distribuer nos "Sortez couvert.es" et aller en soutien au tribunal...

Pour nous, les violences policières et la répression sont des violences d’État qui visent à nous isoler, nous effrayer, nous détourner de la lutte collective pour la justice sociale et écraser notre dignité, que ce soit dans les quartiers, envers les migrant.es, en manifestation, dans les comicos ou dans les tribunaux.

Si nous ne pouvons pas nous substituer aux personnes qui subissent les interpellations, la garde à vue, les comparutions Immédiates, parfois même la prison ou le Centre de Rétention, nous avons la possibilité d’atténuer la répression en mettant en place un numéro d’appel, en tenant des permanences, en informant / échangeant / conseillant, en prenant en charge les frais d’avocat.es. C’est notre manière de faire vivre la force du Collectif ! Notre solidarité sera toujours notre arme !

C’est pourquoi nous nous sommes entendu.es au préalable sur des tarifs planchers proches de ceux de l’aide juridictionnelle avec des avocat.es (un soutien en GAV coûte 100 à 200 euros, une comparution immédiate 400 euros, et quand on fait appel c’est plutôt 700 euros). Nous donnons des conseils pour faire face à la garde-à-vue et aux contrôles d’identité. Nous aidons également les personnes à connaître leurs droits, à faire face aux avocat-es, au tribunal, aux juges, expliquer comment se passe cette répression policière et judiciaire.
Nous avons soutenu beaucoup de mouvements - les Gilets Jaunes, les mobilisations contre la réforme des retraites, les contestations des lois Sécurité Globale et Séparatisme, les manifs contre le pass sanitaire, les occupations de facs ou de lycées, les contestations collectives d’amendes en manif ou dans les quartiers et on en passe plein d’autres.

Énormément d’interpellations ont eu lieu depuis janvier en Ile-de-France, pendant ce mouvement des retraites, sûrement un millier. Et depuis les révolté-es interpellé-es ou incarcéré-es suite au meurtre de Nahel ont alourdi ce sinistre décompte. Depuis janvier, nous avons été contactée.es pour 800 personnes environ dont 200 qui ont eu ou vont avoir des procès dans lesquels nous les aidons, et plusieurs dizaines de rendez-vous avec le délégué du procureur. Pour un bilan de cette année

Nous avons soutenu, entre les années précédentes et cette année, des milliers de personnes et nous comptons bien en soutenir encore le plus possible avant qu’on ait aboli l’État, les flics et les patrons !
Mais le soutien, c’est aussi partager les informations et avis, c’est pourquoi le 29 octobre nous organisons cette journée d’ateliers et de partage autour de la répression.

Groupe de lecture des Fleurs Arctiques
Lecture collective

Le 29 octobre à 16h,
Les Fleurs Arctiques
45 Rue du Pré Saint-Gervais, 75019, Paris, France

Lire des textes ensemble, vraiment ?
Pourquoi ?
La lecture se définit la plupart du temps comme une activité solitaire et silencieuse. Lire des textes ensemble, c’est ouvrir la possibilité d’un autre rapport aux écrits qui permette de les comprendre de manière peut-être plus riche et imprévisible, de mettre à profit autour des textes le regard et l’expérience des participants ; faut-il préciser que la seule exigence est l’intérêt de chacun pour y participer, avec son rapport à la lecture, plus ou moins simple ou compliqué, plus ou moins régulier ou exceptionnel ?
On n’est même pas strictement obligé de tous lire : c’est aussi une façon de réfléchir ensemble en invitant d’autres manière de voir les choses et le monde, le plus souvent inactuelles, que l’écrit rend accessibles. Aussi ne s’agira-t-il pas de sacraliser les textes lus en commun et ce ne sont pas des réponses gravées dans l’airain qu’on y cherchera. Il s’agira plutôt d’essayer de mettre les textes au travail aujourd’hui en fonction de nos enjeux et perspectives actuelles. D’ailleurs on ne choisira pas forcément des textes qu’on admire et qu’on lirait comme d’autres lisent la Bible. Il nous arrivera souvent au contraire d’aiguiser notre esprit critique commun autour de productions d’intérêts variés, parfois contestables.
On pourra aussi s’écarter des chemins balisés de la « théorie politique » ou de l’histoire pour aller piocher dans des régions moins évidemment liées à notre objet, et si on lira sans doute les productions de quelques vieux barbus, on ne s’interdira pas de préférer parfois l’actualité, la fiction ou la poésie aux classiques et à l’argumentation raisonnée. L’objectif étant toujours d’ouvrir la réflexion et de faire circuler la pensée et la théorie hors des musées et des cercles savants de l’université où les ennemis de la praxis s’acharnent à les emmurer.
Comment ?
On propose un rendez-vous régulier le dimanche à 16h30, qui peut éventuellement s’étendre dans le temps. Des propositions précises et suivies dans la durée pourront se mettre en place, mais on pourra aussi papillonner à l’occasion dans la bibliothèque ou autour de textes proposés pour l’occasion : il ne s’agit pas de se donner des devoirs du soir ni de produire des thèses spécialisées sur les grands auteurs du programme révolutionnaire. Si on propose sur ce site des idées ou quelque chose qui ressemble à un programme, ce sera toujours sous une forme indicative, à rediscuter avec les participants du jour ou du moment.
Toutes les formes de lecture commune sont possibles, à expérimenter et choisir en fonction des textes. On pourra lire ensemble un court texte à haute voix et en parler, on pourra aussi se répartir différents textes et en discuter la fois suivante, ou bien fonctionner avec quelques extraits que l’un d’entre nous aura sélectionnés...
Alors ?
Bienvenue aux dilettantes comme aux assidus, aux érudits comme aux rêveurs, aux lecteurs passionnés comme à ceux que se retrouver seul avec un texte rebute, retrouvons-nous le dimanche à partir de 16h30.

J’aurais dû m’appeler Aïcha [ou l’identité française en question]
Nadège de Vaulx(-en-Velin)

Le 29 octobre à 17h,
Le Lieu Dit
6 Rue Sorbier 75020 Paris

« Un mois avant ma naissance, la mère de mon père décède.
La tradition veut que la première fille née après ce décès hérite du prénom de la défunte.
Ma grand-mère s’appelait Aïcha. Elle était algérienne.
Pourtant, je m’appelle Nadège.
Trois quart algérienne, un quart française. Algérienne de sang, française de sol. Pas tout à fait française, pas vraiment algérienne.
Pour les descendants d’Algérien.nes, il y a comme une zone grise : une histoire coloniale mise sous silence, une guerre faite « d’événements », des représentations racistes et des inégalités qui perdurent. Intégrée par l’école républicaine, bercée par le mythe national, j’ai joué le jeu de l’intégration. En m’assimilant, j’ai refoulé une partie de mon héritage. Je fais aujourd’hui marche arrière en prenant bien soin de ramasser un à un tous les indices et de reformer le puzzle de mon histoire, de notre histoire pour mieux la déconstruire.
Alors que les débats identitaires grondent en France et qu’il y a comme une injonction à choisir son camp, comment s’émanciper d’identités qu’on voudrait nous imposer et trouver sa propre voie ? »