Agenda FPP 5 mai 2023

vendredi 5 mai 2023
par  Rosa

  • Culture :

Vendredi :

« The Dissident Club » organise une soirée autour du finissage de l’exposition "Ucranes for Peace" de Shannon Cain. Shannon Cain est écrivaine, artiste et militante américaine vivant à Paris depuis 2014. Elle a créé des installations d’origami à grande échelle dans des lieux tels que le Bataclan à Paris, des résidences d’artistes aux États-Unis et en public dans le cadre d’un partenariat avec la ville de Saint-Paul de Vence. Vous pourrez participer à la confection de grues en papier qui serviront à créer une gigantesque sculpture composée de 1000 grues en papier. C’est un hommage à la tradition japonaise et en signe d’espoir, de santé et d’harmonie, dédié au peuple ukrainien, qui depuis plus d’un an souffres des affres de la guerre.

En parallèle le club organise également une soirée débat avec des artistes dissidents venus des 4 coins du monde autour des sujets de l’art, l’exil et de l’art dissident.

Pour y participer rendez-vous vendredi à 19h au « Dissident Club », situé 58 rue Richer. C’est à une dizaine de minutes à pied de la station de métro Le Peletier.

Samedi :

Comme tous les 1ers samedis du mois, l ’Union Locale Aubervilliers des syndicats SUD-Solidaires organise des formations gratuites en droit du travail ouvertes à toutes et tous. Le cours portera sur les accidents du travail, comment les identifier et les faire reconnaître. Il sera animé par des syndicalistes de l’Union syndicale Solidaires. Pour y assister, rendez-vous à 10h à la Bourse du travail d’Aubervilliers, située au 92 avenue Victor Hugo. La station de métro la plus proches est Aimé Césaire, sur la ligne 12.

« The Dissident Club » organise ce samedi de 17h à 19h, une discussion autour du récent conflit armé au Soudan. Ce conflit oppose 2 généraux, Abdel Fattah al-Burhane et Mohammed Hamdane Daglo, qui s’était pourtant partagé le pouvoir depuis 2019, après un coup d’état. Pour en discuter et comprendre l’enchaînement des évènements ayant conduit à cette catastrophe pour les habitants du Soudan, le « Dissident Club » reçoit Hamad Gamal : activiste soudanais et co-fondateur de Site SUDFA ainsi que Khalid Siraj : activiste et journaliste soudanais. Le « Dissident Club » se trouve toujours au 58 rue Richer. C’est à une dizaine de minutes à pied de la station de métro Le Peletier.

Dans le cadre de la 9ème édition du Festival Ciné-Palestine, les organisateurs vous invite à une soirée projection du film-documentaire "Jaffa, la mécanique de l’Orange" de 20h à minuit, aux Les Amarres, localisé au 24 Quai d’Austerlitz.

Voici le synopsis de ce documentaire, paru en 2009 : L’orange de Jaffa est l’un des symboles qui a contribué à construire le discours #sioniste sur la Palestine : un "désert que nous avons fait fleurir". Basé sur des documents photographiques et cinématographiques, dont certains remontent au 19e siècle, le film d’Eyal Sivan montre les orangeraies à l’époque où la Jaffa arabe était l’une des villes les plus peuplées et les plus prospères de Palestine. De la cueillette du fruit à son conditionnement avant l’exportation, l’orange était une #source de revenus pour des milliers de paysans et d’ouvriers, non seulement de Palestine, mais aussi d’Égypte, de Syrie et du Liban. Juifs et Arabes travaillaient ensemble dans les orangeraies.

Ces images sont progressivement remplacées par des images réalistes socialistes, à l’israélienne, représentant le travail et les chants, les #femmes émancipées en short, etc. : c’est la diffusion du "Jewish Labor", l’appel à l’action socialiste, excluant les Arabes. En 1948, Jaffa est ruinée sous les bombes et la majeure partie de sa population a disparu. L’orange de Jaffa devient alors le symbole d’un Israël sans Arabes. Une campagne publicitaire internationale a imposé le nom "Jaffa", comme une marque déposée, occultant la ville de Jaffa, ses orangeraies plus que centenaires, et l’histoire de la coopération judéo-arabe autour de ce fruit légendaire.

La projection sera suivie d’un débat avec Simon Assoun, militant décolonial membre de la coordination nationale de l’L’Union juive française pour la paix, organisation militant pour la libération des territoires palestiniens et pour le respect de leur droit à avoir un état. C’est également un éducateur spécialisé de profession.

La soirée se terminera par un concert avec les artistes Inès Cherifi et DJ Yane.

Dimanche :

La Librairie Publico, à l’invitation du Groupe libertaire d’Ivry, vous propose une après-midi discussion à propos du livre « Te plains pas, c’est pas l’usine - L’exploitation en milieu associatif », de Lily Zalzett et Stella Fihn, publié aux éditions niet !

Voici une description du contenu de l’ouvrage : Quand on travaille dans une association, on est censé y trouver du sens, être en adéquation avec des valeurs et non avec une logique de profit. Faire corps avec son boulot : une chance inestimable ?

À rebours de cette image, ce livre rend compte de modalités d’exploitation insidieuses, dissimulées derrière l’idéologie du civisme et de l’engagement associatif : rapports hiérarchiques brutaux, chantage à la responsabilité, injonction permanente à ne pas compter ses heures, utilisation sans mesure du bénévolat et des services civiques.

Voici un extrait : « Ce matin je suis arrivée en retard, à 9h30. Tout le monde était devant l’asso à boire des cafés, à fumer des clopes. Personne ne m’a fait de remarque. C’est cool, quand même : je fais un peu comme je veux. Après, j’ai ouvert mes mails : j’ai eu l’impression de subir une avalanche angoissante de choses à faire, de délais à tenir. Je ne peux pas tout faire ; et puis tout est urgent : si je ne finis pas ce dossier, alors il va manquer à l’association de quoi prolonger un contrat, donc ma collègue en CDD devra partir, donc j’aurai encore plus de boulot. Mais, ce dossier-là, c’est juste un dossier ; et, à côté de ça, il faut en faire trois autres. Je peux remplir ces dossiers comme je veux, ou décider que c’est trop, que je ne le ferai pas ; mais l’enjeu de survie de l’association est trop fort : je fais mes dossiers, je lutte contre la fatigue, je regarde l’heure : il est 21 heures. J’ai mangé devant mon ordi.

Je suis arrivée en retard ce matin, je fais ce que je veux ; j’ai travaillé onze heures aujourd’hui. »
« Mais te plains pas : tu pourrais bosser à l’usine ! »)

Pour s’y rendre, c’est dimanche de 16h à 19h à la Librairie Publico, 145 rue Amelot dans le 11ème arrondissement de Paris. La librairie se situe à proximité des stations de métro suivantes : Les Filles du Calvaire, Oberkampf et République.

Désormais comme chaque premier dimanche du mois, La BAM - Bibliothèque Associative de Malakoff vous propose une soirée autour d’un atelier d’artivisme de 19h à 23h. Le but de cet atelier n’est pas seulement de s’exprimer, voire même se défouler en créant des dessins et divers slogans, c’est aussi un moyen de lutter contre l’agression publicitaire qui pollue l’espace public et permet de s’en réapproprier une partie. Pour cet atelier, vous n’avez pas besoin d’être un artiste, ou même un graphiste, il faut juste vouloir militer. Et ceci autour d’un bon casse-croûte et dans la bonne humeur !

La Bibliothèque Associative de Malakoff se situe 14 Impasse Carnot, a proximité de la station de métro Malakoff – Rue Étienne Dolet.