Agenda FPP 2 février

jeudi 2 février 2023
par  Rosa

RDV MILITANTS

et on commence avec cet appel ouvert à signatures, lancé par les collectifs de la marche des solidarités contre la loi Darmanin, un appel intitulé « Uni.es contre l’immigration jetable. Pour une politique migratoire d’accueil »
Le nouveau projet de loi Asile & Immigration du gouvernement conduit à une négation radicale des droits fondamentaux des migrant-es. Il a pour objectif de graver dans le marbre et de radicaliser les pratiques préfectorales arbitraires et répressives : systématisation des OQTF et des IRTF, dans la suite des instructions déjà prises pour augmenter les assignations à résidence et le nombre de Centre et Locaux de Rétention Administrative.
Le projet s’inscrit délibérément dans une vision utilitariste et répressive dont témoigne l’obsession des expulsions et l’inscription des sans-papiers au fichier des personnes recherchées. Les migrant-es sont déshumanisé-es et considéré-es uniquement comme de la main d’œuvre potentielle, qui n’a droit qu’à des propositions de régularisations précaires, limitées aux métiers dits “en tension”.
Alors que la dématérialisation prive de l’accès au séjour de nombreux étranger-es, le droit du séjour et le droit d’asile vont être encore plus restreints. Le projet prévoit des moyens pour empêcher d’accéder ou de rester sur le territoire, au lieu de les utiliser pour accueillir dignement celles et ceux qui fuient la guerre, les persécutions, la misère ou les conséquences du dérèglement climatique...
Les droits protégés par les conventions internationales sont de plus en plus bafoués (asile, droit de vivre en famille, accueil des femmes et des personnes LGBTIA+ victimes de violences…) y compris ceux des enfants (enfermement, non-respect de la présomption de minorité, séparation des parents…). Les droits des étranger-es sont de plus en plus précarisés.
L’attaque s’inscrit dans l’agenda global du gouvernement : chômage, retraites, logement, santé…
En 2006 déjà, les collectifs de la marche des solidarités étaient uni-es contre l’immigration jetable, et avec cet appel, ils appellent donc à se mobiliser contre cette réforme qui, si elle était adoptée, accentuerait encore le fait que les étranger-es en France sont considéré-es comme une population de seconde zone, privée de droits, précarisée et livrée à l’arbitraire du patronat, de l’administration et du pouvoir. Il est de la responsabilité des organisations, associations, collectifs et syndicats de réagir.
Et si vous voulez signer cet appel déjà signé par de nombreuses organisations, rdv sur : https://framaforms.org/ucij-2023-1674117406

Aujourd’hui : c’est jour de mobilisation nationale dans le secteur du social et médico-social pour dénoncer la politique de destruction du secteur et pour revendiquer :
Attribution du SEGUR pour toutes et tous sans conditions
Augmentation d’au moins 300€ des salaires et indexation sur les prix
Une convention collective commune de haut niveau
L’amélioration de nos conditions de travail et des conditions d’accueil et d’accompagnement.
Des moyens humains et financiers à la hauteur des besoins de la population.
Au programme de cette journée de mobilisation, un rdv est donné depuis 11h ce matin, devant NEXEM au métro Arts et Métiers, où des prises de parole ont lieu en ce moment, et à 14h un départ en manif en direction de Matignon

aujourd’hui et demain, Le Centre de Recherches Europes-Eurasie-CREE (Inalco) et le Groupement de recherche Empire russe, URSS, monde postsoviétique organisent des journées d’étude : "Espaces et sociétés (post-)soviétiques à l’épreuve de la guerre : ruptures, traumatismes, reconstructions"
Deux journées d’échanges pour engager une réflexion collective autour des problématiques de la guerre dans les espaces de l’ancien Empire russe et de l’ex-Union soviétique, Le phénomène de la guerre étant traité à la fois comme objet d’étude, obstacle à la recherche et déclencheur de changements sociaux, politiques ou culturels.
Au programme, aujourd’hui, il y a en ce moment une table-ronde sur les Engagements et désengagements en temps de guerre -qui réunit notamment Sylvia Chassaing qui parle des discours récents des institutions publiques russes sur les écrivains et la guerre , Bella Ostromooukhova qui reviendra sur Les engagements face à la guerre dans la littérature jeunesse russe aujourd’hui , ou encore Guillaume Sauvé qui parlera des pétitions russes sur la guerre en Ukraine ; cet aprem une deuxième table-ronde sera consacrée à l’Ukraine : ou comment la guerre reconfigure les savoirs ; et demain matin, à partir de 9h30, une table-ronde reviendra sur les Mémoires et émotions en question
et si vous voulez suivre ces journées d’études consacrée aux "Espaces et sociétés (post-)soviétiques à l’épreuve de la guerre : ruptures, traumatismes, reconstructions", rdv aujourd’hui à l’Université Paris Nanterre, Bât. Max Weber, Auditorium - 200 avenue de la République - à Nanterre et demain à l’Inalco, dans l’Auditorium, au 65 rue des Grands Moulins, métro BNF

À 14h30, un rassemblement de soutien à Christophe Dettinger, le boxeur GJ, est organisé alors qu’a lieu son appel après l’interdiction de La cagnotte Leetchi de soutien qui avait été annulée en janvier 2021 par le tribunal judiciaire de Paris, au motif qu’elle "troublerait l’ordre public".
Et si vous voulez soutenir Christophe Dettinger, rdv à 14h30 à la cour d’appel de paris10 Bd du Palais , métro Cité

À 16h, le COPAF, soutenu par le DAL, Droits Devant !!, et le MRAP Boulogne-Billancourt,organise une manifestation pour SOUTENIR LES 118 RÉSIDENTS DU FOYER À BOULOGNE BILLANCOURT QU’ADOMA VEUT EXPULSER !!!
Le foyer de Boulogne, c’est 3 bâtiments construits en 1974 avec le concours de la Régie Renault, 444 chambres individuelles ou à plusieurs lits, donc quelques m² par personne ! On est loin d’un logement décent ! La structure, gérée par Coallia a hébergé des travailleurs vivant sans leur famille, nord-africains mais surtout ouest-africains, dont beaucoup travaillait à la Régie, dans l’usine juste à côté. Pendant des décennies, des travailleurs se sont accommodés de ces chambres car il y avait des espaces collectifs et leur sens du collectif et de la solidarité leur a permis la mise en commun de nombreuses activités.
Face à la dégradation des bâtiments et des chambres, et à la suppression de la restauration fermée brutalement en 2016 avec arrestation des cuisinières, face à la non concertation et au refus de se faire entendre, les résidents décident, en mai 2016, de faire la grève des redevances contre le gestionnaire Coallia. Quelques mois plus tard, en décembre 2016, un incendie criminel cause un mort et plusieurs blessés graves.
En grandes difficultés financières, Coallia cède la gestion en avril 2018 à Adoma, grosse structure connue pour sa politique répressive. Adoma rachète la dette liée à la grève pour 1€ symbolique, ne fait rien pendant deux ans, puis, à partir de 2020, elle réclame le paiement du retard de redevance accumulé lors de la grève contre Coallia, soit 4 à 6 000 euros par résident, plus d’un million pour l’ensemble du foyer. Quelques fausses promesses, quelques pseudo-médiations et pour finir 118 résidents sont traînés au tribunal pour que le juge prononce leur expulsion.
Après leur condamnation, les 118 résidents condamnés ont décidé de faire appel, et lors d’une réunion, le DG d’Adoma, Emmanuel Ballu, a promis d’attendre le résultat d’appel avant de mettre en marche les expulsions. mais Aujourd’hui les « commandements à quitter les lieux » commencent à tomber. Et à partir du 1er avril, il est probable qu’Adoma demande à la préfecture le concours de la police pour faire exécuter les expulsions.
L’enjeu n’est plus seulement juridique. Il est politique. Et pour soutenir les 118 résidents qui risquent l’expulsion, le COPAf organise donc une manif à 16h avec un rdv donné devant le foyer 27 rue Nationale, à Boulogne Billancourt, métro Billancourt ; et à partir de 18h ub rassemblement sera organisé devant la mairie de Boulogne, 26 av André Morizet, métro Marcel Sembat
enfin, comme les frais juridiques (timbres, honoraires des deux équipes d’avocats nécessaires pour faire appel devant la Cour d’Appel de Versailles pour plus d’une centaine de dossiers) grimpent à des sommes hors de portée pour les retraités et ouvriers que sont les résidents. Un appel à soutien financier a été lancé : https://www.helloasso.com/associations/copaf/collectes/recolte-pour-frais-de-justice

de 17h à 23h, la Bidouille ouvre sa Permanence hebdomadaire d’information publique
Un moment de partage pour échanger avec les adhérent⋅e⋅s autour de l’informatique, d’internet et de la culture hacker. Et si vous voulez vous rendre à cette permanence, Ouverte à toustes, quel que soit votre rapport à la technologie, rdv de 17h à 23h à La Bidouille qui se trouve Rue de l’Épine prolongée, à Bagnolet

à 18h30, Solidaires 91 et l’Union Locale CGT de Massy organisent une Assemblée générale pour préparer la suite de la mobilisation contre la réforme des retraites
et le rdv est donné à 18h30 à la Bourse du travail de Massy qui se trouve au 14, rue du chemin des Femmes

à 18h30, l’UL CGT de Fontenay-sous-Bois organise une marche aux flambeaux contre la réforme des retraites
et le rdv est donné à 18h30 devant la patinoire de Fontenay-sous-Bois, dont l’entrée se fait par le 6 Av. Charles Garcia, RER Val de Fontenay

à 19h, l’AG autonome se réunit pour préparer la suite de la mobilisation contre la réforme des retraites
et si vous voulez y participer, c’est à 19h au Malaqueen, 70 rue Gallieni, Malakoff, Métro Étienne Dolet

à 19h, le DAL - Droit Au Logement, Se loger n’est pas un crime organisent une AG publique sur la PPL Kasbarian-Bergé
et le rdv est donné à 19h sur la place de la Bastille, où une relecture du texte de la proposition de loi qui criminalise locataires et occupants de logements ou de bâtiments vacants aura lieu

à 19h30, une Réunion publique sur les retraites est organisée
et si vous voulez en discuter avec Aurelie Trouvé, Julien Bayou, Karine Lebon, Sophie Taillé-Polian, Rémi Féraud ; rdv à 19h30 à la Mairie du 10e, dont l’entrée se fait par le 72, rue du Faubourg Saint-Martin, métro Château d’eau

à 20h, L’association DIIVINES LGBTQIA+ organise une soirée : Justice et Réparations chlordécone Outre-Mer
avec la participation du collectif NEG MAWON DEBOUT, de l’activiste ZANELE MUHOLI, et de Rapeuse DIIVINES OCÉANE’S

et si vous voulez participer à cette soirée rdv à 20H au Diivines lokal, le Panda Bar, 115 rue oberkampf, métro Ménilmontant

MUSIQUE :Bibi Ciao
>> Lire la lettre ouverte sur le site de l’AFPS

RDV CULTURELS

de 12h30 à 14h30, le séminaire "Mémoires et patrimonialisations des migrations" organisé par l’EHESS se poursuit avec une séance autour d’Abega Mwassena Dieudonné Armel (Université du Cameroun) qui reviendra sur l’ Aide humanitaire et les logiques d’autonomisation au Cameroun : en proposant une analyse des rapports entre donateurs et bénéficiaires dans les dynamiques d’insertion sociale des réfugiés Centrafricains
et si vous voulez en discuter avec lui, rdv à partir de 12h30 dans la salle 25.A, Bâtiment de l’EHESS, Campus Condorcet, à Aubervilliers, métro Front populaire

de 14h à 16h30, le séminaire "Les terrains de l’international" du Laboratoire des Sciences Sociales du Politique (Toulouse) se poursuit, avec une séance que vous pouvez en suivre en ligne, autour de Sara Panata (CNRS ) qui présentera son prochain ouvrage « Qui contrôle le corps des femmes ? Mouvements féminins, État et acteurs internationaux face aux enjeux reproductifs du Nigeria (années 1970-années 1990) ».
et si vous voulez suivre ne ligne ce séminaire, rdv à 14h sur : https://forms.gle/XBeyyJkgZ7x6DUQ79

à 15h, le collectif Archives des luttes des femmes en Algérie qui milite Pour une archive numérique contributive des collectifs et des associations féministes et féminines algérien.ne.s. Depuis 1962, propose une conférence pour présenter son projet.
Archives des luttes des femmes en Algérie c’est un projet de recherche indépendant lancé en 2019 lors du soulèvement populaire algérien (dit hirak), dont l’objectif est de constituer une archive numérique en libre accès du mouvement des femmes en Algérie depuis l’indépendance en 1962 à nos jours. À travers la collecte numérique de documents produits par des associations et des collectifs féminins et féministes, il s’agit de faire connaître une histoire restée longtemps marginalisée et donner accès à une documentation jusque-là inaccessible et peu connue. le but est de fournir la documentation nécessaire à l’analyse, à la compréhension et à la critique des mobilisations de femmes pour leurs droits et leur émancipation à travers l’histoire de l’Algérie contemporaine. Le projet est mené par un collectif de chercheuses doctorantes en sciences humaines et d’archivistes qui proposent donc une rencontre cet après-midi pour parler de ce projet ; et si vous voulez en discuter avec Awel Haouati et Lydia Saïdi , rdv à 15h au Conservatoire de Saint-Denis qui se trouve au 15 rue Catulienne, gare de Saint-Denis

à 17h30, la librairie El Ghorba mon Amour organise une rencontre avec Rodrigo Elgueta pour une dédicace et une rencontre à 19h autour de la BD LES ANNEES ALLENDE, parue aux Editions Otium.
John Nitsch est un correspondant de presse américain. Il débarque à Santiago pour couvrir les élections qui portent Salvador Allende et l’Unité populaire au pouvoir. Il y restera jusqu’au coup d’état conduit par Pinochet. Cette bande dessinée est une fresque d’une rigueur historique rare sur ce que fût l’expérience de l’Unité Populaire et la formidable espérance qu’elle porta bien au-delà des frontières du Chili. Un récit vif portée par un dessin sobre.
Et si vous voulez ne discutre avec Rodrigo Elgueta, rdv à 17h30 à la librairie El Ghorba mon Amour, qui se trouve au 148 blv des Provinces françaises, à Nanterre

à 18h, une Projection / débat : autour du film « La Sociale » (Gilles Perret) est organisée sur le site de la Fac de Jussieu
Ce documentaire retrace l’histoire de la longue lutte qui mena à la création de la « sécu » : et si vous voulez le voir ou le revoir, rdv à 18h amphi, à la fac de Jussieu

à 18h30, l’association “Le Laboratoire des résistances” et l’assoc Sist-Her organisent une Soirée festive - Bingo des résistances
“Le Laboratoire des résistances”, est un centre de recherche-action et d’éducation populaire sur les mouvements de résistance, qui souhaite ouvrir des espaces d’échanges et de réflexion à des personnes ou structures militantes afin de les accompagner dans leur chemin de résistance contre les systèmes de domination qui structurent nos sociétés.Le bingo des résistances, c’est la rencontre entre l’indémodable jeu du bingo, et l’atelier de la fresque des résistances. L’objectif est de tisser du lien, de se rencontrer et de réfléchir collectivement à des sujets vibrants !
Et si vous voulez participer au Bingo des résistances de ce soir, c’est à partir de 18h30 au local de Sist’her, qui se trouve au 82 Rue du Faubourg Saint-Martin, métro Château d’eau

à 18h30 aussi, la librairie La Régulière organise une rencontre avec Sabien Clement autour de la bande dessinée "Peau"qu’elle a illustrée et co-écrite avec Mieke Versyp, et publié aux éditions Ça et là
une BD qui propose le portrait (entre)croisé de deux femmes que tout oppose et qui se rencontrent lors d’un cours de dessin, une rencontre qui témoigne de la difficulté d’habiter son corps et sa vie.
Et si vous voulez en discuter avec Sabien Clement, rdv à 18h3à à la librairie La Régulière, c’est au 43 rue Myrha, métro Château rouge

à 18h30 encore, l’académie du Climat propose une soirée de Projection & débat autour de 3 courts-métrages pour repenser notre manière d’habiter en montagnes
et si vous voulez y participer, rdv à 18h30 à l’Académie du Climat, c’est sur la place Baudoyer, métro Saint-Paul

à 19h, le Centre Culturel Algérien organise une Rencontre avec l’écrivain Abdelkader Djemaï autour de son roman "Mokhtar et le Figuier ", paru aux éditions du Pommier
Algérie, années 1950. Mokhtar grandit à l’ombre du figuier de son douar, contre lequel son grand-père Kouider aime s’adosser pour faire la sieste. Aussi vieux que le grand-père, peut-être plus, le figuier est un membre à part entière de la famille, prodiguant ses fruits deux fois l’an et une sève dont on fait des cataplasmes.
Mais un jour, Moussa, le père, part avec femme et enfants vivre à la ville. Là, Mokhtar découvre la mer et ses poissons, le cinéma Lux, le hammam, les premières lectures et surtout l’écriture. Quand, un soir où il fait ses devoirs, sa mère lui trace maladroitement dans la paume les huit lettres de leur nom, il comprend qu’à ces lettres il faudra en ajouter beaucoup d’autres...
A hauteur d’enfant, Abdelkader Djemaï nous restitue l’Algérie à la veille de l’indépendance. Ses pages sentent l’encens et le benjoin qui se consument sur le kanoun ; la lumière y est celle des murs blanchis à la chaux et des paysages parcourus par un bus jaune de la compagnie L’Hirondelle. Non loin s’étend la ferme de Manhès, le Pied-noir dont la femme Martine arbore de belles toilettes. Et plus loin encore, mais à l’approche : le bourdonnement des hélicoptères et la danse des convois militaires...
et si vous voulez discuter de ce roman avec son auteur, Abdelkader Djemaï, rdv à 20h au centre culturel algérien qui se trouve au 171 rue de la Croix-Nivert, métro Boucicaut

à 19h aussi, la librairie Les Guetteurs de Vent organise une rencontre croisée avec :Olivier Remaud et Laurent Tillon, autour de leurs ouvrages respectifs : "Quand les Montagnes dansent" et "Les Fantômes de la Nuit", parus dans la collection Mondes Sauvages d’Actes Sud !
L’occasion de discuter de la Nature, l’Écologie et la préservation de notre biosphère...
et si vous voulez en discuter avec les auteurs Olivier Remaud et Laurent Tillon, rdv à 19h à la librairie les Guetteurs de vent, c’est au 108 AV. PARMENTIER, métro Parmentier

à 19h aussi, la Librairie De beaux lendemains organise une rencontre avec Anne Bellon autour de son livre : « L’Etat et la toile » aux éditions du Croquant.
Avec le développement de l’internet, l’action de l’État est prise dans une toile d’échanges numériques toujours plus dense. Cette toile apparaît comme un monde libertaire, décentré, changeant et sans frontière, en contradiction par conséquent avec les logiques même de l’action publique, dont l’objectif est de disposer d’outils de contrôle, d’organisation et de coercition. L’État peut-il rendre ¬gouvernable cet univers ? Comment a-t-il pris pied dans la toile ? Et quelles caractéristiques communes rassemblent cet ensemble disparate d’interventions liées au numérique ?
L’ouvrage propose ainsi de démêler les liens entre l’État et la toile. Le récit qui en découle constitue la première histoire du traitement public de l’internet en France. Original par son ancrage national et son ampleur historique, il adopte un point de vue inédit non pas sur l’État mais depuis l’État. Il dévoile ainsi les rouages d’une révolution numérique dans l’État, conçue comme l’importation des logiques du monde de l’internet dans le secteur public, ainsi que leur traduction constante, voire leur subversion, dans les administrations.
Et si vous voulez en discuter avec Anne Bellon, rdv à 19h à la librairie de Beaux lendemains, c’est au 8 allée Rosa Parks, à Bagnolet

à 19h, La maison ouverte propose un Ciné-débat autour du film "Pride"de Matthew Warchus
Eté 1984 - Alors que Margaret Thatcher est au pouvoir, le Syndicat National des Mineurs vote la grève. Lors de leur marche à Londres, un groupe d’activistes gay et lesbien décide de récolter de l’argent pour venir en aide aux familles des mineurs. Mais l’Union Nationale des Mineurs semble embarrassée de recevoir leur aide. Le groupe d’activistes ne se décourage pas. Après avoir repéré un village minier au fin fond du pays de Galles, ils embarquent à bord d’un minibus pour aller remettre l’argent aux ouvriers en mains propres. Ainsi débute l’histoire extraordinaire de deux communautés que tout oppose qui s’unissent pour défendre la même cause.
Et si vous voulez voir ou revoir ce film, rdv à 19h à la maison ouverte, c’est au 17 rue Hoche, à Montreuil, métro Croix de Chavaux

à 19h30, Le Monte-en-l’air, organise une rencontre avec Guillaume Meurice autour de son livre / Petit éloge de la médiocrité / Les Pérégrines
Médiocre : de qualité moyenne, qui tient le milieu entre le grand et le petit. La normalité, version péjorative, avec un arrière-goût de nullité.
Pour Guillaume Meurice, ardent défenseur du 10/20, du « peut mieux faire », du « bof bof », la médiocrité est non seulement un mode de vie, mais aussi un formidable facteur d’émancipation. Elle autorise l’action sans la pression du résultat, pour le simple plaisir de se mettre en mouvement, pour la beauté du geste. Il faut la revendiquer en tant que résistance politique, car elle porte en elle le refus de la hiérarchie, de la compétition et du catéchisme capitaliste.
À la fois manifeste en faveur de la contre-performance et anti-manuel de développement personnel, ce Petit éloge nous invite à accepter avec sérénité notre médiocrité.
Et si vous voulez en discuter avec Guillaume Meurice, rdv à 19h30 au Monte-en-l’Air, c’est au 71 rue de Ménilmontant, métro Ménilmontant

à 20h, la librairie l’Atelier organise une rencontre avec Esteban Buch autour de son livre Playlist : Musique et sexualité, paru aux éditions MF
L’ouvrage est constitué de seize essais autonomes, qui explorent tour à tour la musique dans les pratiques sexuelles, et le sexe dans les pratiques musicales. Il se déploie d’une thématique vers l’autre, comme un texte de sociologie de la musique qui virerait insensiblement au texte de musicologie. Quel est aujourd’hui le rôle de la musique dans la vie sexuelle des personnes, la réelle comme la fantasmée ? Quelles sont les représentations de la sexualité dans les oeuvres musicales, celles du répertoire classique comme celles des genres populaires ? Quelle a été, de l’Antiquité à nos jours, la trajectoire historique de ces imbrications ? Comment cette histoire dialogue-t-elle, dans la période contemporaine, avec le devenir marchand de la musique, et avec sa numérisation ? Comment la musique s’insère-t-elle dans l’histoire sonore de la sexualité, ce territoire méconnu des sound studies ? Quelles conséquences cette enquête peut-elle avoir pour repenser les pouvoirs de la musique ? Telles sont les questions que ce livre se propose d’explorer.
Chaque chapitre aborde ce vaste domaine à partir d’une entrée singulière, comme une série de variations sur un thème musical, ou une playlist thématique. Ce choix formel fait écho à la diversité des oeuvres concernées : Don Giovanni de Mozart, Tristan et Isolde de Wagner, Lady Macbeth de Chostakovitch sont ainsi revisités, entre autres classiques, tout comme Je t’aime moi non plus de Gainsbourg, L’importante è finire de Mina, ou Erotica de Madonna, entre autres tubes.
Plus récemment, la diffusion sur internet d’une music for sex et les dispositifs de recommandation des plateformes de streaming incitent à revisiter la critique adornienne de l’industrie culturelle, les idées de Guy Debord sur les femmes dans la société du spectacle, ou encore l’enquête sur la sexualité de Pasolini dans son film Comizi d’amore. Le livre se veut ainsi à la fois une enquête empirique et une proposition théorique, qui discute avec la musicologie féministe et les queer studies, avec les sciences cognitives de l’écoute et du plaisir, avec la sociologie de la culture et l’histoire culturelle.
En envisageant la musique comme un dispositif technique aux usages diversifiés, de la présence anthropomorphe à la "musique d’ameublement" , il esquisse une écologie sonore capable de rendre compte à la fois des logiques du plaisir et de celles de la domination, à commencer par la domination des hommes sur les femmes. Si la musique n’a cessé, au cours de l’histoire, d’énoncer et de faire sentir par les sons l’amour et ses attachements, le désir et ses imaginaires, l’ambition ultime de Playlist est de contribuer à une conception renouvelée des formes temporelles de l’expérience humaine.
Et si vous voulez discuter musique et sexualité avec Esteban Buch, rdv à 20h à la librairie l’Atelier, c’est au 2bis rue du Jourdain, métro Télégraphes

demain matin, à partir de 8h30,Le Groupe de Travail « Penser la production de l’urbain entre Suds et Nords : approches, catégories, méthodes » organise une journée d’étude consacrée à « La ville matérielle ».
avec au programme, demain matin, une table-ronde consacrée à Suivre la matière urbaine dans ses transformations qui réunira Hélène Blaszkiewicz pour parler Des tours et des trous. Construire Genève, et Joëlle Abou Issa et Eric Verdeil pour revenir sur La production du foncier ex-nihilo : à travers une étude de la transformation urbaine par la circulation de matériaux rejetés par/dans la ville au Liban ; suivie d’une deuxième table-ronde , qui réunira : Agnès Bastin qui proposera de comparer les filières bruxelloises et franciliennes de gestion des terres et des bétons de chantier : apports à la géographie des métabolismes ; et Corten Pérez-Houis qui reviendra sur La matérialité des terrains urbains et sensibles : les transformations du Caire et de Khartoum au prisme des matériaux de construction
et si vous voulez suivre cette journée d’étude, rdv à partir de 8h30 demain matin, dans la salle 0015 du Bâtiment de recherche sud du Campus Condorcet à Aubervilliers, métro Front Populaire ; et vous pouvez aussi la suivre ne ligne via : https://framaforms.org/participation-a-la-journee-detude-ville-materielle-vendredi-3-fevrier-1669812678