Agenda FPP 7 avril

jeudi 7 avril 2022

Avec Mounir, du collectif de parents d’élèves Saussaie-Floréal-Courtille et parent d’élève à l’école Pasteur pour parler de la répression à l’encontre de l’équipe enseignante dans cette école élémentaire de St-Denis
à partir de demain, l’équipe enseignante de l’école se met en grève ;
et un rassemblement est prévu devant la DSDEN du 93 demain à 12h, c’est au 8 rue Claude Bernard, à Bobigny
demain aussi, à 16h30, une réunion publique est organisée à l’école Pasteur
et d’autres rdv à venir la semaine prochaine
d’ici là, vous pouvez signer la pétition : https://www.change.org/p/pas-de-mutation-pour-les-6-de-pasteur?recruiter=10573674&utm_source=share_petition&utm_medium=facebook&utm_campaign=psf_combo_share_initial&utm_term=psf_combo_share_initial&recruited_by_id=3703d550-c45a-012f-a95e-404046835f95&utm_content=fht-32917153-fr-fr%3A1

Agenda du 07/04/2022

RDV MILITANTS

Depuis 10h, les travailleurs sans papiers de DPD Coudray, Chronopost Alfortville et de RSI Gennevilliers organisent une manifestation pour exiger leur régularisation
Depuis début novembre pour l’entreprise de bâtiment RSI Intérim à Gennevilliers, mi-novembre pour la filiale de tri de colis de la Poste DPD à Coudray-Montceaux, et début décembre pour l’autre filiale de la Poste Chronopost à Alfortville, près de 300 travailleurs sans titre de séjour sont en grève sur des piquets jour et nuit pour obtenir leur régularisation.
L’Etat est complice de ces patrons voyous qui les exploitent impunément. Les préfectures refusent tout RDV même lorsque ces travailleurs ont obtenu de leur employeur les documents nécessaires à leur régularisation.
Aussi, pour exiger leur régularisation, une nouvelle manif est organisée aujourd’hui, avec le soutien de Solidaires et du Collectif de soutien aux travailleurs sans papiers de Vitry, et si vous voulez aller les rejoindre, la manif est en direction du siège de Derichebourg Multiservices, au 51 Chemin des Mèches, à Créteil

à 14h, le collectif notre santé en danger, le collectif inter-Urgences, le collectif Stop aux brevets-Réquisitions et le Réseau Santé européen organisent une manifestation, à l’occasion de la journée mondiale de la Santé, pour interpeler le gouvernement français sur la situation du secteur de la Santé, en France et en Europe
et le rdv est donné à 14h à Bastille pour une manif direction République avec à 17h un rassemblement sur la place avec des prises de parole et des concerts

de 14h à 16h, l’association Ibuka France Mémoire organise un rassemblement, à l’occasion de la 28ème commémoration du génocide perpétré contre les Tutsi au Rwanda en 1994
et si vous voulez participer à cette commémoration, le rdv est donné à 14h au Jardin de la mémoire, qui se trouve au 153 avenue de Choisy, métro Tolbiac ou place d’Italie

à partir de 14h aussi, le Centre Arabe de Recherches et d’Études Politiques de Paris et l’Institut de Recherches & d’Études sur les Mondes Arabes et Musulmans organisent une table-ronde : journalistes et chercheurs face aux logiques de surveillance/Enquêter dans/sur le monde arabe
Les printemps arabes ont soulevé un immense espoir de libération de la parole publique et de consolidation des droits fondamentaux des citoyens. Pour les journalistes et les chercheurs, ils ont été l’occasion de nouveaux thèmes d’enquêtes et de reportages dans des espaces publics autrefois contrôlés par les appareils sécuritaires des régimes autoritaires.
Mais, plus de 10 ans après les révolutions tunisienne et égyptienne, le spectre de la surveillance pointe à nouveau dans les sociétés du Proche et du Moyen Orient se traduisant par un rétrécissement des libertés individuelles et des difficultés de plus en plus grandes pour les journalistes et les chercheurs en sciences sociales à effectuer leur travail. Les enquêtes journalistiques et scientifiques se heurtent à des logiques de surveillance déployées par des polices politiques au service des régimes. La censure des publications et la répression des auteurs font un retour en force dans les sociétés arabes, au point d’entraver l’activité professionnelle quotidienne des journalistes et des chercheurs. L’objectif de cette table ronde est de faire dialoguer journalistes et chercheurs autour de leurs expériences d’enquête dans/sur le monde arabe, en mettant en évidence à la fois les entraves à leur activité professionnelle, mais aussi les espaces de liberté qu’ils parviennent malgré tout à préserver.
Et si vous voulez en discuter avec Laurence Dufresne-Aubertin (Sciences Po Aix), Sara Tounsi (CAREP), Hala Kodmani (Libération) et Benjamin Barthe (le Monde), rdv de 14h à 17h dans les locaux du Carep, qui se trouvent au 12 rue Raymond Aron, métro quai de la gare, et vous pouvez aussi suivre la discussion via : https://us06web.zoom.us/.../reg.../WN_Ljb1aIukRiWSasdWbJxM2A

Comme tous les jeudis, Le collectif solidarité migrants Wilson lance un appel à bénévoles et il y a toujours besoin de monde en cuisine et pour la distribution de ce soir
si vous voulez y participer, le rendez-vous est donné à 14h pour la cuisine, et à 18h30 pour la distribution, au théâtre de la belle étoile qui se trouve au 14 rue Saint-Just, à Saint-Denis, RER Stade de France

on en a parlé dans l’agenda de mardi : l’association la Petite Rockette, a lancé un appel à mobilisation qui concerne toutes les associations franciliennes, dont la radio Fréquence paris Plurielle
Le 29 mars dernier, le Collectif des associations citoyennes a publié un communiqué pour alerter les associations franciliennes de la publication d’un arrêté préfectoral publié fin février, un arrêté qui fragilise davantage encore le travail associatif...
Lors des renouvellements des parcours emploi compétence (un contrat d’insertion qui facilite l’embauche dans les associations), de nombreuses associations ont ainsi découvert, sans aucune consultation préalable, que les règles ont changé.
-la durée maximale des contrats PEC est réduite à 16 mois au lieu de 24 !
-le taux de prise en charge baisse drastiquement
-et les dérogations pour les salarié·e·s proches de la retraite ne sont plus possibles
Concrètement, cet arrêté met en péril de nombreuses associations, dont encore une fois la radio Fréquence paris Plurielle, puisque le travail dans le secteur associatif repose sur ces PEC : pour la radio fréquence paris Plurielle, ce sont 5 emplois qui sont directement menacés / pour l’association la petite Rockette, 15 emplois sont menacés.
C’est pourquoi, le Collectif des associations et réseaux organise une réunion ce soir, à 18h à la Petite Rockette, c’est au 125, rue du chemin vert, métro rue Saint-Maur

dans le cadre d’une journée internationale de protestation, de mobilisation et de solidarité, à l’initiative du Comité International de Liaison et d’Échanges, un rassemblement de soutien à ELIE DOMOTA, DIRIGEANT DE L’UGTG, qui PASSE EN PROCÈS À POINTE-À-PITRE est organisé à 18h, devant le ministère des Outre-mer
Les procès en correctionnelle s’enchaînent, les condamnations pleuvent (encore quatre pompiers poursuivis cette semaine). Depuis des mois, à la demande d’ouverture de négociations sur les revendications urgentes, vitales, des travailleurs et du peuple guadeloupéens, le pouvoir colonial répond par une fin de non-recevoir, par la répression.
Rapporté à la population de métropole, le nombre de procès en correctionnelle intentés contre des syndicalistes de Guadeloupe équivaut à 20 000 procès pénaux en métropole. L’arrestation, la mise en examen d’Elie Domota s’inscrivent dans cette spirale de la répression pour faire des exemples, punir, terroriser.
En Afrique, aux Amériques, dans la Caraïbe, en Europe, de nombreuses organisations ouvrières, des personnalités du mouvement démocratique ont pris position pour exiger des autorités françaises qu’elles abandonnent les poursuites.
En métropole, plus de cent syndicats se sont adressés dans le même sens au gouvernement français.
Alors qu’Elie Domota passe en procès aujourd’hui, un rassemblement est donc organisé pour exiger :

  • sa relaxe ;
  • l’arrêt immédiat de la répression ;
  • le respect des libertés syndicales.
    Et le rdv est donné à 18 heures, devant le ministère des Outre-Mer - Hôtel de Montmorin - 27 rue Oudinot, METRO DUROC.

Et à 18h30, la CGT organise aussi un rassemblement de soutien à Elie Domota
et le rdv est donné sur la place Jean-Pierre Passe Coutrain, en face des Flanades à Sarcelles

à 19h, le Front Social, Info’Com-CGT, sud commerces et services franciliens, et l’Unef-tacle organisent une réunion publique pour organiser la riposte après les élections présidentielles
et si vous voulez y participer, c’est à 19h dans la Salle Ambroise Croizat, de la BDT de Paris, au 3 rue du Château d’eau, Métro République

de 19h à 21h30, le collectif Résistance à l’agression publicitaire organise sa réunion hebdomadaire
et si vous voulez y participer, c’est à 19h au 24 rue de la Chine, métro Gambetta

à 19h aussi, le collectif du Café-librairie Michèle Firk poursuit son séminaire Plantations, sur les plantes devenues hégémoniques à travers l’histoire, avec une séance qui sera aujourd’hui consacrée aux plantations de canne à sucre et de betteraves.
Des plantations esclavagistes aux manifestations contre la baisse du prix du sucre, du blocus continental à la prolongation des néonicotinoïdes, l’existence publique au sein des mouvements sociaux agricoles des ’planteurs’ - de canne à sucre outre-mer et de betterave dans l’hexagone - est le fruit d’une histoire conflictuelle née dans des usines bien particulières : l’usine centrale ou la ferme-usine, une symbiose entre le champ agricole et l’unité de production industrielle.
Repartant de cette configuration précoce de l’organisation du travail capitaliste, et des conflits interprofessionnels qu’elle a générés, deux intervenants, Rémi et Thibault, proposent de raconter l’émergence de cette catégorie particulière d’agriculteurs, mobilisée de manière unifiée dans les discours publics mais renvoyant à une diversité de situations individuelles sur le plan sociologique. Ils se fondent sur deux enquêtes de terrain auprès de ces agriculteurs (dans les départements français d’outre-mer et en Picardie) pour raconter cette histoire croisée.
Et si vous voulez en discuter avec eux, rdv à 19h au café-librairie Michèle Firk qui se trouve au 9 rue François Debergue, à Montreuil, métro Croix de Chavaux

à 19h encore, La Cassette propose une Écoute publique de « Carnet de bord d’un Hôpital Covidé » un documentaire de Leslie Menahem
Jeanne Goupil, cheffe de clinique en maladies infectieuses et tropicales à l’Hôpital Avicennes a tenu un journal de confinement pendant toute la période du 16 mars au 10 mai 2020.
Jour après jour, elle s’est enregistrée sur son téléphone portable, afin de garder une trace vocale de ce qui se passait réellement à l’intérieur de l’Hôpital. Avec ce besoin de raconter la tempête houleuse amenée par cette première vague de l’épidémie de Covid-19 .
À travers le personnage de Jeanne et la polyphonie de voix qui lui font face– technicienne de surface, externes, aide-soignantes, standardiste, médecins, infirmier, agent à la morgue, directeur- les points de vue fusent, les intimités se croisent, donnant à entendre les liens forts et les anecdotes insolites qui ont lié les équipes pendant cette période trouble.
L’écoute sera suivie d’échanges avec Leslie Menahem et Jeanne Goupil, et si vous voulez y participer, c’est à 19h à la Cassette qui se trouve 4 rue Lécuyer, à Aubervilliers, métro Quatre-Chemins

Comme tous les jeudis soirs, à 21h, le collectif Contre-pouvoir propose une réunion en ligne pour organiser le boycott des élections présidentielles à venir
et si vous voulez y participer, rdv à 21h sur : https://meet.jit.si/ateliers-strategie

demain matin, à 9h, les soulèvements de la terre, Extinction Rebellion Ile de France/Paris et le collectif contre la ligne 18 et l’artificialisation des terres organisent un rassemblement de soutien aux activistes du 15 octobre en procès
en effet, demain matin, les activistes ayant grimpé, le 15 octobre dernier, sur une grue et accroché une banderole pour alerter sur l’écocide programmé du plateau de Saclay, passent en procès. Ils sont poursuivis au nom des nouvelles loi répressives qui pénalisent lourdement le blocage de chantiers publics
et si vous voulez les soutenir, rdv demain matin à 9h devant le Tribunal Judiciaire d’Evry, au 9 rue des Mazières, à Evry-Courcouronnes

à partir de 9h aussi demain matin, l’université de la Sorbonne organise un Colloque international : PENSER A PARTIR DE RUINES : DIALECTIQUE ET POLITIQUE DANS L’IDEALISME ALLEMAND ET LA THEORIE CRITIQUE
avec au programme, demain matin, des discussions autour d’Alexis Cukier qui parlera : Travail vivant, nature et capitalisme : Hegel, Marx et Adorno au prisme du marxisme écologique ; Laura Paulizzi qui reviendra sur : La dialectique hégélienne : totalisante ou totalitaire ? Lukács lecteur de Hegel et Catalina Hidalgo qui parlera de Lacan et Hegel
et si vous voulez suivre ce colloque international consacré à la DIALECTIQUE ET POLITIQUE DANS L’IDEALISME ALLEMAND ET LA THEORIE CRITIQUE, rdv demain matin, à partir de 9h à l’université paris 1, dans la Salle 6 du Centre Panthéon qui se trouve au 12 place du Panthéon, RER Luxembourg

demain matin, à partir de 10h, la CGT Paris 18 ouvre sa Permanence du comité des travailleurs privés d’emploi et précaires pour aider les travailleurs privés d’emploi et précaires à résoudre leurs difficultés avec Pôle Emploi ou la CAF (notifications de trop-perçus, radiations, problèmes d’indemnisation, etc.) et à s’organiser pour défendre leurs droits !
Et si vous voulez vous rendre à la permanence, c’est à partir de 10h demain matin, à l’Union Locale CGT PARIS 18e, 42 Rue de Clignancourt, métro Château Rouge

RDV CULTURELS

de 17h à 20h, le séminaire Turbulences, sur les Violences, radicalités et expérience de la démocratie se poursuit, avec une séance autour d’Arno Bertina, qui parlera de ce que la littérature peut faire entendre des expériences démocratiques comme des aliénations et réappropriations politiques parmi lesquelles nous avançons en ces temps tumultueux.
Et si vous voulez en discuter avec Arno Bertina, rdv de 17h à 20h dans la salle B21 de la Maison de la Recherche, à l’Institut Catholique de Paris, 21 rue d’Assas, métro Rennes

à 18h30, BDS Paris-Banlieue propose la projection du film Gaza, balle aux pieds, réalisé par Iyad Alasttal
En juin 2019, une équipe de footballeurs amputés de Gaza était accueillie en France pour des rencontres amicales avec l’équipe de France de footballeurs amputés.
Iyad Alasttal, réalisateur de la chronique Gaza Stories, a suivi avec sa caméra l’équipe gazaouie dans ses préparatifs à Gaza, et lors de ses déplacements en France et en a fait un documentaire.
Et si vous voulez le découvrir, rdv à 18h30 à la Médiathèque Louis Aragon qui se trouve sur la place Ubertine Auclert, à Stains

à 19h, la librairie Les Traversées organise une Rencontre avec le sociologue, Antoine Vauchez, à l’occasion de la parution de Public, aux Éditions Anamosa
L’état général d’impréparation dans lequel s’est trouvé l’État au commencement de la pandémie aura servi ici de révélateur ; jetant une lumière crue sur l’action des gouvernements précédents qui avaient suivi une politique de réduction des coûts et d’efficacité gestionnaire au risque de priver les services hospitaliers des masques et des lits d’hôpital nécessaires. Dès lors que le gouvernement ne paraît plus agir en « pouvoir public », plus rien ne semble justifier l’exception étatique qui confère à cette organisation politique un statut dérogatoire et des pouvoirs exorbitants.
C’est du reste cette tension qu’a révélé le mouvement des Gilets jaunes, marqué tout à la fois par des attentes fortes à l’égard de l’État des services publics (en termes de qualité et d’égalité d’accès aux hôpitaux, aux transports publics, etc.), et une défiance inédite à l’égard de gouvernants tenus pour responsables de l’échec de l’État à tenir ses promesses « publiques ». Cette crise de confiance ne pouvait pas tomber plus mal alors que nous avons collectivement besoin d’un État et d’une Union européenne capables de conduire, au nom de tous, la conversion écologique de nos sociétés et de nos économies, et alors que nous devons faire face aux conséquences sanitaires, mais aussi économiques et sociales profondes de la pandémie Covid. Manière de dire, en somme, que la réflexion sur le « public » et les liens qu’il entretient avec l’État forme aujourd’hui un préalable à toutes nos discussions sur le changement d’orientations des politiques publiques. Les nouvelles théories démocratiques l’oublient parfois, toutes occupées qu’elles sont à faire apparaître de nouveaux horizons mobilisateurs - qu’il s’agisse de la transition écologique ou des nouvelles formes de démocratie participative. Mais, sans réfléchir à ce que l’État est devenu au fil des trois dernières décennies, ni aux chaînes de dépendance dans lesquelles il inscrit aujourd’hui son action, elles s’exposent au décalage en faisant comme si l’État était ce simple « levier » disponible et mobilisable pourvu qu’on veuille bien lui donner le sens politique voulu. Or il y a précisément lieu d’en douter. C’est pourquoi il faut reprendre le fil du « public » et remettre sur le métier une notion qu’on avait paresseusement abandonnée comme une vieille relique. Il faut faire l’inventaire des glissements de terrain qui se sont produits depuis trente ans et ont fragilisé les soubassements publics de l’État, décrire leurs effets politiques et démocratiques, et explorer les voies possibles d’un nouvel esprit public du gouvernement.
Et si vous voulez en discuter avec le sociologue, Antoine Vauchez, rdv à 19h à la librairie les Traversées, qui se trouve au 2 rue Édouard Quénu, métro Censier-Daubenton

à 19h aussi, La Cinémathèque du documentaire à la Bpi propose la projection de The Exit of the Train, Un film-mémorial d’Adrian Cioflâncă et Radu Jude, en sa présence
Le 29 juin 1941, les résidents juifs de la ville de Iasi ont été rassemblés et battus, des magasins et des maisons ont été pillés et la plupart des hommes ont été abattus ou entassés dans des trains, où ils sont morts plus tard asphyxiés. Alors que les Allemands ont pris part au pogrom, la majorité des auteurs étaient des policiers roumains, des officiers militaires et des civils.
Comment un film peut-il traiter de ce crime ? Par la répétition, l’accumulation et la variation, les cinéastes rendent tangible l’ampleur de l’atrocité, laissent émerger des nuances et concrétisent le nombre de victimes.
Si vous voulez découvrir ce film et en discuter avec l’un de ses réalisateurs, Radu Jude, rdv à 19h, à la cinémathèque du documentaire à la BPI, c’est au centre Pompidou, métro Rambuteau.

À 19h encore, la Librairie Petite Égypte propose une rencontre avec Marie Durand, Chloé Goualc’h, Marie-Ève Bouillon, Laureline Meizel et Éléonore Challine autour du numéro 4 de la Revue Photographica, un numéro intitulé ’derrière l’image’.
Ce numéro de Photographica propose de définir la notion de « productrices/producteurs de photographies », afin de prendre en compte des individus jusque-là peu considérés dans l’historiographie des images photographiques, alors même qu’ils participent pleinement à leur fabrique et à leur diffusion. Se plaçant « derrière l’image » plutôt que devant elle, les contributrices et contributeurs de ce numéro analysent ainsi la façon dont les rapports de coopération, les luttes et les négociations, modèlent les photographies mises en circulation (Philippe Artières à partir d’un Objet de grève de Jean-Luc Moulène, Nicole Hudgins au prisme du genre des métiers de la colorisation des photographies au XIXe siècle, Marlène Van de Casteele étudiant les revendications auctoriales des employé.e.s du Vogue américain autour de 1940).
Sous l’angle de l’histoire du travail, cette focale permet aussi d’envisager les espaces où se tissent les rapports des productrices et producteurs de photographies (la photothèque Hachette par Sylvie Gabriel, l’agence Roger-Viollet dans un entretien avec Delphine Desveaux). Parallèlement, cette notion conduit à reconsidérer la figure du photographe, lorsqu’il s’engage dans la gestion et la diffusion de ses images. De cette façon, c’est le champ des objets photographiques offerts à l’analyse qui s’élargit, notamment à la photographie industrielle et commerciale. Généralement peu contextualisé, ce type d’images peut ainsi être situé dans une histoire sociale, économique et culturelle, que les archives des conseillères sociales du travail, présentées par Chloé Goualc’h, pourront contribuer à étayer.
Et si vous voulez discuter de ce numéro 4 de la Revue Photographica, avec plusieurs de ces contributrices, rdv à 19h à la librairie Petite Égypte, c’est au 35 rue des petits carreaux, métro Sentier

à 19h30, la Librairie Le Merle moqueur organise une rencontre avec Rose Lamy, autour de son essai Défaire le discours sexiste dans les médias, paru chez JC Lattès
Qu’est-ce qu’elle faisait dehors à cette heure ? Avait-elle bu ? Que portait-elle ? Il ne peut pas l’avoir violée, je m’en porte garant, c’est mon ami. C’était une autre époque. Il faut séparer l’homme de l’artiste. C’est un drame, un crime passionnel, le geste fou d’un amoureux éconduit. Pourquoi n’a-t-elle pas porté plainte avant ? C’était un dérapage, une maladresse, un geste déplacé. Il ne pensait pas à mal, c’est quelqu’un de bien. On ne peut plus rien dire. Les féministes sont des folles hystériques.
Depuis trois ans, Rose Lamy collecte et décortique des centaines d’exemples d’un discours sexiste dans la presse, à la télévision ou à la radio. Ce sexisme ne dit jamais son nom, mais c’est bien lui qui conduit les rédactions à taire ou à reléguer les violences sexuelles en périphérie des journaux. Lui qui se loge dans le choix d’un mot ou d’une virgule, participant à la culpabilisation des victimes et à la déresponsabilisation des accusés.
Comment lutter contre le sexisme quand il est perpétué et amplifié par les médias ? Il est temps d’explorer les fondements de ce discours, pour en défaire les mécanismes et nous en libérer. »
et si vous voulez en discuter avec Rose Lamy, rdv à 1çh3à à la librairie Le merle moqueur, c’est au 51 rue de Bagnolet, métro Alexandre Dumas

à 20h, dans le cadre du Festival des Cinémas de Turquie à Paris, l’Acort Culture et le Cinéma Saint-André des Arts proposent la projection de Bekleyiş (Attendre un grain de sable) d’Asli Akdağ
Que se passe-t-il lorsqu’une femme célibataire prend la décision d’avoir un enfant et de l’élever sans père en Turquie ? Dans ce documentaire autobiographique, nous voyons une femme produire un journal visuel pour son bébé, filmant ce qu’elle traverse au sein de la société et de sa famille. Le documentaire explore les rôles sociaux des femmes et réfléchit sur les inégalités sociales. Nous assistons également à l’insécurité portée par le passé à l’égard du père et à l’absence constante d’une figure masculine alors que les vestiges du passé éclairent la peur d’aujourd’hui.
Et si vous voulez découvrir ce film et en discuter avec sa réalisatrice, Asli Akdağ, rdv à 20h au ciné le St-André-des-Arts, c’est au 30 de la rue St-André-Des-Arts, métro St-Michel

à 20h aussi, le Cinéma Les 3 Luxembourg propose la projection du documentaire MAÏDAN, du cinéaste ukrainien Sergei Loznitsa.
Maïdan, c’est la place centrale de Kyiv, capitale de l’Ukraine. Dès novembre 2013, c’est là que des citoyens de tous âges et de toutes les confessions se rassemblent pour protester contre le régime du président Ianoukovitch. Il sera contraint à la démission fin mars. De novembre 2013 à mars 2014, Sergei Loznitsa a filmé Maïdan.
Et si vous voulez découvrir ce documentaire et en discuter avec Joël Chapron, spécialiste des cinématographies des pays de l’Est, rdv à 20h au cinéma Les 3 Luxembourg, c’est au 67, rue Monsieur-le-Prince, Métro Odéon

MUSIQUE : Smockey et Awadi- Président Thomas Sankara