Agenda FPP 12 janvier

jeudi 12 janvier 2023
par  Rosa

RDV MILITANTS

et on commence avec cette pétition lancée par l’intersyndicale CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, Solidaires, FSU contre la contre-réforme des retraites annoncée mardi soir par Elisabeth Borne
Le gouvernement a annoncé le report de l’âge de la retraite à 64 ans avec un allongement accéléré de la durée de cotisation.
Cette mesure est injustifiée : le rapport du Conseil d’orientation des retraites (COR) l’indique clairement, le système de retraites n’est pas en danger. Il n’y a aucune urgence financière.
Cette réforme va frapper de plein fouet l’ensemble des travailleurs, et plus particulièrement ceux qui ont commencé à travailler tôt, les plus précaires, dont l’espérance de vie est inférieure au reste de la population, et ceux dont la pénibilité des métiers n’est pas reconnue. Elle va aggraver la précarité de ceux n’étant déjà plus en emploi avant leur retraite, et renforcer les inégalités femmes-hommes.
Ce projet gouvernemental n’a rien d’une nécessité économique, c’est le choix de l’injustice et de la régression sociale. Renforcer notre système de retraites nécessite en revanche des mesures de progrès et de partage des richesses.
Et pour protester contre cette contre-réforme des retraies, l’intersyndicale CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, Solidaires, FSU a annoncé une première journée de mobilisation le 19 janvier prochain, et elle lance aussi cette pétition, celle-ci est hébergée sur le site de la plateforme de mobilisation lancée hier en soutien aux fortes mobilisations citoyennes et syndicales qui s’annoncent contre ce projet, par Attac, Nos Retraites, la Fondation Copernic et les Economistes Atterrés . Sur le site de cette plateforme vous retrouverez la pétition, mais aussi un simulateur de retraite permettant de rendre compte de l’effet du rapport de l’âge de départ.
Le site a également mis à disposition un nouveau kit de mobilisation du collectif Rosies , qui s’était illustré lors de la mobilisation de 2019 pour dénoncer le volet sexiste de la précédente réforme des retraites .enfin, le site héberge et met à jour régulièrement des documents de mobilisation, d’analyse et d’information (textes, visuels, vidéos) partagés par les associations et syndicats , ainsi que les appels de l’intersyndicale annonçant les journées de mobilisation.
la plateforme :https://64anscestnon.org/
la pétition : https://www.change.org/p/retraites-non-%C3%A0-cette-r%C3%A9forme-injuste-et-brutale

on poursuit avec une autre Pétition lancée cette fois par le Réseau Education sans frontière pour exiger le retrait de l’OQTF et la régularisation de Mika, élève au lycée Bartholdi de Saint-Denis
A la veille de Noël Mika, une jeune élève majeure scolarisée, a reçu du Préfet du 93 un refus de séjour et une obligation à quitter le territoire !
Mika est une élève très investie dans ses études au lycée Bartholdi de Saint-Denis. Son investissement, son sérieux et sa motivation lui ont permis d’obtenir chaque trimestre ou semestre les félicitations du conseil de classe depuis la classe de seconde. Elle est également investie dans plusieurs instances du lycée : conseil de la vie lycéenne, conseil d’administration, conseil de discipline, ….
Tou.te.s ses enseignant.e.s, la direction et ses camarades de classe ému.e.s par sa situation lui apportent un fort soutien et la suivent dans ses démarches administratives. Ainsi plusieurs professeur.e.s lui ont fait des courriers à titre individuel pour la soutenir dans ses démarches administratives de régularisation et pour qu’elle puisse terminer sereinement son baccalauréat Agora (ex Gestion Administration) et poursuivre ses études et sa vie en France.
Arrivée le 24 Octobre 2019, une partie de sa famille est actuellement en France : son père est présent sur le territoire français depuis 2009, sa belle-mère depuis 2016 et sa sœur est arrivée en même temps qu’elle. C’est suite à une demande d’asile en décembre 2019 qui a été refusée après être passée à la cour nationale du droit d’asile le 14 septembre 2022 pour un recours, qu’elle a reçu cette OQTF. Mika a ensuite déposé une demande de carte de séjour le 28 décembre 2022 à la préfecture de Bobigny.
Et pour la soutenir, RESF a donc lancé une pétition : https://reseau-resf.fr/Petition-pour-le-retrait-de-l-OQTF-et-la-regularisation-de-Mika?fbclid=IwAR23ZcpFz8HmubrD5cMHFR64s_iEl5QjvHARM3_kHxHpcZ1CVbelqgbM-Mk

depuis 9h ce matin, le Conseil démocratique kurde en France organise un Colloque initulé : Devoir de vérité et justice, 10 ans après le féminicide à Paris des militantes kurdes Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Saylemez
Il y a 10 ans, le 9 janvier 2013, trois militantes kurdes, Sakine Cansiz, Fidan (Rojbîn) Dogan et Leyla Saylemez, étaient froidement assassinées dans les locaux du Centre d’Information du Kurdistan (CIK), au coeur de Paris. L’assassin arrêté près de deux semaines après le massacre s’est avéré être un agent des services de renseignement turcs. Cependant, du fait de ses atermoiements, la justice française a manqué une occasion cruciale de juger un crime politique commis en France, l’assassin étant mort mort en prison un mois avant la date de son jugement. Toutefois, de nouvelles évolutions ont contraint la justice à rouvrir une instruction pour identifier les commanditaires du triple assassinat, une instruction qui traine cependant en longueur, faute de volonté du gouvernement français de coopérer avec la justice en levant le secret-défense qui pèse sur les informations détenues par les services de renseignement français.
Alors que le CDK-F préparait ce colloque, ainsi que les différents événements prévus à l’occasion du 10e anniversaire du triple assassinat des militantes kurdes, les Kurdes de France ont été endeuillés par un nouvel attentat meurtrier qui a tué trois militants kurdes, dont une représentante du mouvement des femmes kurdes, devant le siège du CDK-F. Cet attentat terroriste ainsi que de ses liens avec le triple féminicide seront inévitablement abordés tout au long de ce colloque qui réunira notamment : Jean-Louis MALTERRE et Antoine COMTE, Avocats au barreau de Paris, représentants des parties civiles ; Nils ANDERSSON, Éditeur
ou encore : Sylvie JAN, Co-Présidente de France-Kurdistan ; Sarah MARCHA, membre du centre de Jineolojî ; Marie-Christine VERGIAT, Vice-Présidente de la Ligue des Droits de l’Homme,
et si vous voulez participer à ce colloque, c’est toute la journée à la Salle Victor Hugo, 101 Rue de l’Université, métro Solférino

depuis 9h30 ce matin, l’institut convergences migrations organise une journée d’étude intitulée : race, genre, migrations
avec au programme, cet aprem : des discussions qui reprendront à 13h30 autour de Race et racialisation dans les organisations professionnelles et les collectifs de travail :
• Anne Zhou-Thalamy & Malik Hamila, reviendra sur les « rapports différenciés à la norme colorblind dans les grandes entreprises en France »
• Francesca Sirna, sur les Parcours de professionnels de santé à diplôme étranger en France : discriminations et rapports sociaux de sexe »
• Lila Belkacem, Séverine Chauvel & Francine Nyambek Mebenga parleront de, « Laïcité et signes d’islam : des épreuves de professionnalité au prisme de la question raciale et religieuse en éducation populaire »
• et Laure Bereni, reviendra sur les « Politiques managériales de la diversité, à New York et à Paris. Les apports de la comparaison »
puis à partir de 15h30, il y aura des ateliers sur : « Parole et Normativité » et sur les comparaisons internationales
et si vous voulez suivre cette journée d’étude organisée par l’institut convergence migration, rdv à partir de 9h30 demain matin dans l’auditorium 150 du Centre des colloques, sur le Campus Condorcet, à Aubervilliers, métro Front populaire, ou en ligne via : https://cnrs.zoom.us/j/95844471419?pwd=QXd1VXJWZXdwUkprUFczKzM4WmFsdz09#success (code secret : Integer12)

à 13h, une nouvelle manifestation est organisée pour exiger la Régularisation des postiers et de tou⋅tes les sans-papiers en grève de DPD et Chronopost après un an de lutte sur les piquets de grève
Depuis fin octobre 2021, trois grèves de travailleurs sans-papiers ont démarré successivement, avec des piquets devant : la plateforme de DPD (filiale de La Poste) du Coudray-Montceaux, l’agence Chronopost d’Alfortville, et l’agence d’Intérim RSI de Gennevilliers.
La principale revendication de cette lutte est la régularisation des travailleurs en lutte des 3 piquets dans le cadre d’une négociation collective.
Ces travailleurs intérimaires subissent depuis des années une surexploitation qui fait système, par des entreprises qui recherchent les travailleurs-euses sans titre par suite de la dégradation extrême des conditions de travail qu’ils ont imposées à leurs salarié⋅es.
Dans le contexte des annonces du ministre de l’intérieur, M. Darmanin appelant à un durcissement insupportable de toutes les conditions d’accueil et de séjour des migrant⋅es, et d’une communication de diversion et de division sur les « métiers en tension », les travailleurs en lutte et leurs soutiens sont plus que jamais déterminé⋅es à obtenir leur régularisation ; c’est pourquoi une nouvelle manif est organisée aujourd’hui et le rdv est donné à 13h demain au départ de la gare Saint Lazare pour une manif vers la place Saint Augustin, à proximité du ministère de l’intérieur

À 17h, l’Union locale Solidaires de Malakoff ouvre sa Permanence dédiée aux salarié-e-s du public et du privé pour les aider dans leurs démarches et les renseigner sur leurs droits.
Et si vous voulez vous rendre à la permanence, elle sera ouverte de 17h à 19h30, à la Bourse du Travail de Malakoff qui se trouve au 24 Rue Victor Hugo, métro Malakoff-Plateau de Vanves

à 18h, les organisations ATTAC, CSP75, CTSPV, FASTI, GISTI, LDH, et les syndicats FSU,CGT, Syndicat de la Magistrature, Syndicat des Avocats de France, et l’ Union syndicale Solidaires organisent une Réunion "Contre la loi asile & immigration"
Le nouveau projet de loi Asile & Immigration conduit à une négation radicale des droits fondamentaux des migrant-es. Le projet s’inscrit délibérément dans une vision utilitariste et répressive. Les migrant-es sont déshumanisé-es et considéré-es uniquement comme de la potentielle main d’œuvre. Le droit du séjour et le droit d’asile vont être encore plus restreints. Le projet prévoit des moyens pour empêcher d’accéder ou de rester sur le territoire, au lieu de les utiliser pour accueillir dignement celles et ceux qui fuient la guerre, la misère ou les conséquences du dérèglement climatique.
C’est l’ensemble des droits des étranger-es qui est en danger. Il est de la responsabilité des organisations, associations, collectifs et syndicats de réagir, c’est pourquoi : ATTAC, CSP75, CTSPV, FASTI, GISTI, LDH, et les syndicats FSU,CGT, Syndicat de la Magistrature, Syndicat des Avocats de France, et l’ Union syndicale Solidaires appellent donc à une mobilisation contre cette réforme qui, si elle était adoptée, accentuerait encore le fait que les étranger-es en France, soient considéré-es comme une population de seconde zone, privée de droits, précarisée et livrée à l’arbitraire du patronat, de l’administration et du pouvoir.
Et pour préparer la riposte, elles organisent une réunion à 18h ce soir à la Bourse du Travail de Paris, 3rue du Château d’eau, métro République

À 18h30, Les étudiant.e.s et associations étudiantes de AgroParisTech, Université Paris Nanterre, Université Paris VIII Vincennes - Saint-Denis, Sciences Po, Sciences Po Reims, ISARA-Lyon, Avignon avec Les Ami.e.s de la Confédération paysanne et la Confédération paysanne lancent les Semaines de l’Agriculture Paysanne avec au programme, une Conférence/débat sur "Les enjeux autour du foncier"
Et si vous voulez en discuter avec : Jean-René Larnicol : membre du conseil d’administration de Terre de Liens Ile de France ; Cécile Muret : agricultrice et membre de la Confédération Paysanne ; et François Léger : enseignant-chercheur à AgroParisTech
rdv à 18h30 dans l’Amphi B1.01 à AgroParisTech - INRAE – sur le Campus Agro Paris-Saclay, 22 place de l’Agronomie, à Palaiseau

À 18h30 aussi, une conférence en ligne sur L’Argentine et la dette est organisée autour de la question : Le pays est-il condamné à vivre inéluctablement sous le joug du FMI ?
Début mars 2022, le gouvernement argentin, présidé par Alberto Fernández du Frente de Todos, et le Fonds monétaire international (FMI) ont signé un nouvel accord pour le refinancement des dettes d’une valeur de près de 45 milliards de dollars. Alors qu’entre 2003 et 2015, le pays avait résisté en refusant d’indemniser les fonds Vautour, le président précédent, le néolibéral Mauricio Macri, avait rompu cette position. Par la suite, la gestion désastreuse de Macri avait conduit le pays au bord de la banqueroute en 2018. Dans l’urgence, le FMI avait dû octroyer à l’Argentine un premier crédit de 45 milliards de dollars. En 2019, le nouveau pouvoir avait annoncé ne pas poursuivre sur la même voie... Ce nouveau crédit du FMI sert en fait à rembourser le précédent emprunt.
L’accord a été validé par une majorité de député-e-s et au Sénat, seule une minorité d’élu-e-s de Frente de Todos et la gauche ont voté contre. Il a même été soutenu par la bureaucratie syndicale sous prétexte qu’il ne s’accompagnerait pas d’une réforme du travail. Rien n’est moins sûr !
Pourtant, les conséquences sont importantes au niveau social. Au premier semestre 2022, le niveau de pauvreté atteignait près de 40 % de la population, soit environ 18 millions de personnes. L’inflation a approché les 100% sur l’année 2022. Seuls les mouvements sociaux de base, les Piqueteros, les organisations de gauche se sont mobilisées dans différentes régions du pays contre cet accord de prêt et d’ajustement structurel, dont on découvre progressivement les conditions posées par le FMI.
Était-il possible de continuer à résister aux marchés, aux créanciers et au FMI et appliquer une autre politique ? C’est à cette question que tentera de répondre le sociologue et Militant altermondialiste, Emilio TADDEI, de l’Institut d’Études de l’Amérique Latine (IEALC) de l’université de Buenos Aires,
et si vous voulez en discuter en ligne avec lui, rdv à 18h30 sur : https://us06web.zoom.us/j/84099667173?pwd=RmliTm50WFpYUmgzY0EwK2kwOXNUQT09

à 19h, il y a l’assemblée mensuelle de Kaliméro, une assemblée solidaire des prisonni-eres de la guerre sociale.
Et si vous voulez y participer c’est à 19h, à la Kunda, 48 rue Jules Lagaisse, à Vitry-sur-seine.

à 19h30, le collectif Saccage 2024 organise sa Réunion anti-JO mensuelle pour faire le point sur les projets pour le début de 2023.
et si vous voulez y participer, rdv à 19h30 à la Bourse du travail d’Aubervilliers, 92 Avenue Victor Hugo à Aubervilliers

à 19h30 aussi, Les Amis du Diplo de Paris organisent une rencontre avec deux membres de l’édition persane du Monde diplomatique, Shervin Ahmadi, directeur et Marmar Kabir, journaliste et membre de la direction pour discuter de l’ Iran
A l’occasion des vingt ans de la création de l’édition persane, les Amis du Diplo Paris proposent cette discussion publique avec deux membres de la rédaction afin d’échanger sur l’actualité politique iranienne, entre soulèvements généralisés et fracture du régime ; et si vous voulez en discuter avec Shervin Ahmadi et Marmar Kabir, rdv à 19h30, aux Amarres, 24 Quai d’Austerlitz, métro quai de la Gare

le syndicat CGT-RATP a déposé un préavis de grève "qui couvre l’ensemble du personnel du jeudi 12 janvier à 19h30 au samedi 14 janvier 2023 à 7h". pour exiger une "augmentation statutaire mensuelle de 300 euros, équivalente à 50 points d’indice" pour faire face à l’inflation

Demain matin, à 9h, un Rassemblement de soutien à l’association MaMaMa est organisé devant le tribunal contre son expulsion
MaMaMa, c’est une association dionysienne née pendant le confinement qui fournit de l’aide de première nécessité pour femmes et bébés, des colis alimentaires et d’hygiène et propose un suivi de femmes en grande précarité et victimes de violence.
MaMaMa, c’est 100 000 femmes et bébés bénéficiaires en 2 ans et demi.
MaMaMa, c’est un projet créé et porté par des femmes pendant le premier confinement, avec et pour des femmes en situation de précarité, d’isolement social ou de violence.
Mais MaMaMa, c’est aussi malheureusement 2 années de violences sexistes, de harcèlement, de menaces de mort et de viol subies par les femmes bénévoles. Les auteurs de ces violences sont des proches du maire de Saint-Denis et/ou des hommes qui ont participé à sa campagne électorale, qui se sont installés dans le local de MaMaMa pour y mettre le matériel de leurs entreprises et de leurs associations locales, et qui les ont menacées et violentées pour obtenir leur silence.
Face à de multiples alertes et appels à l’aide, la seule réponse des élus locaux a été de demander à MaMaMa de payer 200 000€ pour rester dans ce local, l’ancien garage des bennes à ordures, vide depuis des années, sans chauffage et troué de fuites d’eau. Et comme il a été impossible pour MaMaMa de payer ce loyer exorbitant, les élus ont entamé une procédure d’expulsion. L’équipe de MaMaMa est donc assignée en référé demain et un rassemblement de soutien est organisé à partir de 9h devant le tribunal d’instance de Bobigny, au 1 Promenade Jean Rostand, à Bobigny, métro Pablo Picasso

demain matin aussi à 9h, un rassemblement de soutien est organisé au moment du Procès des militants de Saclay
Le 15 octobre 2021, suite à un blocage de chantier à Saclay, deux activistes avaient été menés en garde à vue puis cités à comparaître pour « entrave à la liberté de travailler » pour avoir déployé une banderole « SOS Stop L18 » au sommet d’une grue sur le plateau de Saclay, à proximité du campus de l’ENS Paris-Saclay afin d’alerter ses occupants contre l’urbanisation du plateau. Les activistes sont descendus de la grue de leur plein gré. Aucune dégradation n’a été commise sur site.
Parmi les derniers territoires agricoles d’Île-de-France, le plateau de Saclay a déjà perdu 400 hectares de terres sous le béton ces dernières années et la construction de la ligne 18 du Grand Paris Express accélérerait le phénomène. Au total et à moyen terme, 2300 hectares de terres nourricières sont menacés, au mépris de leur excellent rendement (récemment rappelé par les agriculteurs locaux).
Dans toute l’Île-de-France, les projets de la Société du Grand Paris, avec ses lignes de métro au milieu des champs (lignes 17 nord et 18 ouest), sont conçus comme des vecteurs d’urbanisation au service d’une spéculation foncière et immobilière effrénée. Un collectif de personnalités a récemment appelé à classer ces terres agricoles, parmi les plus fertiles d’Europe, au patrimoine mondial de l’Unesco. Une grande marche, "Terminus Saclay", avait suivie en octobre dernier.
À l’heure de l’augmentation des tarifs du Pass Navigo et face aux dégradations du service dans les transports du quotidien pour les Franciliens, il est important de rappeler le coût monstrueux (5 milliards d’euros) de la ligne 18 du Grand Paris Express, projet de métro tout automatique et grande vitesse qui ne répond pas aux besoins réels des usagers. Des milliards d’euros qui pourraient être bien mieux investis dans la rénovation des transports existants ou dans des structures
plus légères et moins néfastes pour les terres agricoles et la biodiversité.
Le blocage du chantier a duré deux heures, les terres artificialisées seront perdues à jamais. Cependant ce sont les militants que l’on va juger.
Aussi pour les soutenir et dénoncer la criminalisation des activistes qui se généralise., le Collectif contre la ligne 18 organise un rassemblement demain matin à partir de 9h et le rdv est donné devant la salle de la Maison des Syndicats, au 12, place des terrasses de l’Agora à Evry, RER Évry-Courcouronnes

MUSIQUE : Jeff Beck – Little Wing

RDV CULTURELS

Le musée d’art et d’histoire Paul Éluard de Saint-Denis, propose l’exposition Insurgé·es– Regards sur celles et ceux de la Commune de 1871, et ce soir à 18h une conférence sur le rôle des étrangers dans la Commune y est organisée avec un représentant des archives diplomatiques
Avec plus de 15 000 œuvres, archives, et autres documents relatifs à l’expérience révolutionnaire du printemps 1871, l’institution dionysienne conserve l’un des fonds les plus importants dédiés à cet événement qui inspire toujours les mémoires politiques et artistiques.Le musée Paul Éluard présente une nouvelle exposition temporaire retraçant cette histoire « à hauteur d’hommes, de femmes, et d’enfants – qu’ils soient célèbres ou moins connus, identifiés ou anonymes, individus ou collectifs ».
et si vous voulez découvrir cette expo, rdv toute la journée, et à 18h pour la conférence sur le rôle des étrangers dans la commune de paris, c’est au Musée Paul Eluard de Saint-Denis qui se trouve au 22 bis rue Gabriel Péri, métro Porte de Paris

à 19, la Flèche d’Or et le média Tassa’Art organisent une soirée pour célébrer les identités amazighes, et fêter la nouvelle année 2973 du calendrier amazigh !
Au programme, une discussion aux côtés de femmes amazighes (Raïssa Leï, Nawal Ibtissam Benali et Syqlone) issues de la diaspora, une projection du documentaire de Tarik El Idrissi Briser le silence : Rif 56-57 et enfin un DJ set de Taziri, le tout sera accompagné d’une exposition de trois artistes (Kasbah Lina, Syncretical et Meriem Amichi) et d’un traiteur kabyle veggie : Berberhygge.
Et si vous voulez participer à cette soirée organisée par Tassa’Art, un média qui aborde les problématiques des diasporas nord-africaines en France à travers les arts, rdv à 19h à la Flèche d’Or, 102 bie rue de Bagnolet, métro porte de Bagnolet

à 19h aussi, le collectif du rêve commun, le mouvement charjoum, l’acrot culture, la librairie Nordest, et la Médiathèque Françoise Sagan organisent une rencontre avec la sociologue, militante féministe et antimilitariste Pınar Selek
Cette rencontre sera l’occasion de revenir sur son dernier livre « Azucena ou Les fourmis zinzines" un livre sur l’exil paru aux éditions des femmes, mais aussi d’échanger avec elle sur sa nouvelle condamnation, en juillet dernier, à la prison à perpétuité par la Cour suprême de Turquie suite à une fausse accusation depuis 1998 et plus généralement sur la situation des atteintes aux Droits Humains en Turquie.
Et si vous voulez discuter de tout ça avec Pınar Selek, rdv à 19h à la médiathèque Françoise Sagan, c’est au 8 rue Léon Schwartzenberg, métro Gare de l’Est

à 19h aussi, le bar 61 organise une projection-débat autour du docu de Gwen Le Gouil "Ukraine, la guerre des religieux"
C’est un évêque sans évêché, un homme de Dieu dépossédé de son magistère. Le père Boris, évêque de Kherson, a dû fuir les territoires occupés aux premières heures de l’invasion russe. Comme de nombreux prêtres ukrainiens, il a très vite emprunté le sentier de la guerre, mais sans pour autant s’abandonner à la loi des armes. Son combat, il le mène dans les églises.
En Ukraine, les hommes de paix se font la guerre, car il y a deux Eglises pour une seule religion. La première dépend du patriarcat de Moscou, l’autre est farouchement ukrainienne, rattachée au patriarcat de Kiev et défend de toutes ses forces son indépendance et son identité. Entre ces deux sœurs ennemies, une lutte à mort s’est engagée pour le contrôle des âmes. Dans cette guerre des religions qui ne dit pas son nom, les prêtres sont en première ligne.
Et si vous voulez découvrir ce documentaire et en discueter avec le Journaliste réalisateur et rédacteur en chef au sein de l’agence TV Presse / StudioFact, Gwen Le Gouil qui se rend régulièrement en Ukraine pour Arte depuis 2014, rvd à 19h au bar 61, c’est au 3 rue de l’Oise, métro Crimée

à 19h30, la librairie Le Merle Moqueur organise une rencontre avec les journalistes Audrey Woillet, Simon Woillet, Eugène Favier Baron et Adrien Saint Fargeau du média Le Vent se lève, autour de leur essai "Consultocratie, les nouveaux mandarins", paru aux éditions FYP
L’emprise croissante des multinationales du consulting n’est aujourd’hui plus à démontrer. Mais en perçoit-on clairement toutes les conséquences ? En déléguant sa capacité d’analyse, l’Etat paraît n’être désormais que l’ombre de lui-même, condamné à bégayer des solutions, la plupart du temps inutiles, qui ne servent plus l’intérêt général. Portée par une idéologie qui dépossède les citoyens de leur pouvoir de décision, la gestion de l’action publique se réduit désormais à un exercice de communication, à grand renfort de nudges paternalistes fondés sur les sciences comportementales.
Au-delà du scandale McKinsey qui a révélé les sommes astronomiques que facturent les cabinets de conseil, cet essai choc et salutaire montre que le recours systématique au consulting correspond à un véritable bouleversement démocratique. Cette marchandisation de l’Etat, avec l’opacité comme doctrine, nous relègue dans un rôle de "citoyen-consommateur" et affaiblit notre vie politique. Afin de protéger notre démocratie contre l’ingérence des cabinets de conseil dans nos politiques publiques, Consultocratie fournit des propositions concrètes qui permettent de restaurer la fonction de l’Etat et du Parlement, de réarmer la puissance publique et de réduire l’influence nocive de ces "nouveaux mandarins"
et si vous voulez discuter de ce bouquin avec les auteurices, rdv à 19h30 à la librairie le Merle Moqueur, c’ets au 51 rue de Bagnolet, métro Alexandre Dumas

à 19h30 aussi, les Ateliers Médicis organisent une projection-débat à l’occasion des quarante ans de la Marche pour l’égalité et contre le racisme, autour du film « La Marche » de Nabil Ben Yadir.
Et si vous voulez voir ou revoir ce film et discuter des héritages et des héritiers de ce mouvement, en compagnie de militants dont Mohamed Mechmache, président et membre fondateur du Collectif ACLeFeu, rdv à 19h30 aux Ateliers médicis, c’est au 4 allée Françoise Nguyen, à Clichy-sous-Bois

à partir d’aujourd’hui, et jusqu’au 15 janvier, La Grande Distribution, Mediapart, Tënk et le ciné St-André-des-Arts proposent le festival « La grande révolte », des films et des luttes
Au programme : 12 films, 12 débats, une table ronde dédiée aux professionnel.le.s du cinéma, deux soirées festives, des ouvrages pour aller plus loin sur les thèmes abordés en séances.
Et ce soir, pour l’ouverture du Festival, il y aura la projection à 20h d’ANNIE COLÈRE de Blandine Lenoir, suivie d’une discussion sur le droit à l’avortement avec Blandine Lenoir, réalisatrice d’Annie Colère, Laure Calamy, et Isabelle Hanne, autrice de Le Choix
Si vous voulez y participer, c’est à 20h au ciné St-André-des-Arts, au 30 de la rue St-André-des-Arts, métro St-Michel
Et pour retrouver la programmation complète du festival, rdv sur : bit.ly/3k3iUZx

à 20h aussi, les Amarres organisent une rencontre autour de l’habitat collectif avec une présentation de la BD "Les quatre vents", signée par Jonas
L’an dernier, Jonas a emménagé dans un écolieu, une habitation collective où les choix de vie étaient guidés par l’envie de prendre soin de la terre et du vivant.
Cette expérience riche et multiple ne s’est pas faite en un claquement de doigts et c’est pour partager ce récit qu’il a choisi d’en faire une BD.
Après un passage par l’étape du financement participatif, la BD est maintenant sortie et Jonas propose un temps d’échange autour de la question de la vie collective, et si vous voulez en discuter avce lui, rdv à 20h aux Amarres, 24 quai d’Austerlitz, métro Quai de la Gare

à 20h toujours, Les Rencontres du cinéma documentaire proposent une projection-débat autour du film "L’Histoire naturelle de la destruction" de Sergei Loznitsa
Après le travail ouvert par Babi Yar Context sur les crimes de la Seconde Guerre mondiale, Loznitsa, en s’inspirant du texte de W. G. Sebald, revient sur les destructions causées par les bombardements des Alliés ; et si vous voulez découvrir ce film, rdv à 20h au Centre Pompidou, métro Rambuteau

à 20h aussi, Le Dorothy propose dans le cadre de son cycle sur l’attention à l’ère de la révolution numérique, une discussion collective sur « la guerre de distraction massive » : la vie moderne entre solitude et toute-puissance
Notre attention est captée à dessein de toute part et les propositions numériques sont démultipliées : comment notre cerveau réagit-il à une telle surcharge de sollicitations ? Est-ce que cela modifie plus profondément notre attention ? Nous sommes assurément de vrais souverains modernes qui convoquent les plus grandes stars de leurs temps en un claquement de doigts sur l’écran. Pourtant cette peine à savourer de vrais moments de solitude, de flânerie, de paix intérieure est aussi unanimement partagée...
Pour mieux comprendre, revenons aux essentiels. L’éducation, l’amour. Rabelais, la carte du Tendre.
Quelles conséquences notre mode de vie numérique a-t-il sur l’appropriation des savoirs et l’éveil à la pensée critique ? L’école va à contre-courant de l’immédiateté et la dispersion : quel rapport peut-elle alors et doit-elle entretenir avec le monde numérique ? Bertrand de Fäy parlera de l’attention comme un lieu de construction de l’autonomie des élèves, et de la manière dont on peut les éduquer à l’utilisation des outils numériques.
Et si vous voulez participer à cette discussion collective sur l’ère numérique, rdv à 20h au Dorothy, 85B Rue de Ménilmontant, métro Ménilmontant

à 20h toujours, la librairie Folies d’encre de Saint Ouen proposent une Soirée Marxisme et Féminisme – autour des autrices Jeanne Neton et Maya Gonzalez et des éditrices de la Logique du Genre, paru aux Editions Sans soleil
Prenant comme point de départ les grilles d’analyse du féminisme et du marxisme pour saisir ce qui constitue le genre dans nos sociétés, Logique du genre tente de dépasser les impasses théoriques du passé pour mieux comprendre le rôle joué par le travail domestique et les violences de genre (sans oublier la classe et la race) dans le capitalisme actuel.
C’est aussi une invitation à penser, à partir des luttes féministes contemporaines, un monde au-delà du genre et de ses contraintes, et si vous voulez discuter de ce livre avec les autrices Jeanne Neton et Maya Gonzalez , rdv à 20h à la librairie Folies d’Encre, c’est au 51 avenue Gabriel Péri, à St-Ouen, métro garibladi