Agenda FPP du 13 12

mardi 13 décembre 2022
par  Rosa

RDV MILITANTS

on commence avec cette campagne lancée hier par Le mouvement Boycott -Désinvestissement-Sanction : une campagne de boycott contre le distributeur français Carrefour, qui en faisant du commerce avec les colonies israéliennes illégales, se rend profondément complice des crimes de guerre d’Israël contre la population palestinienne.
Le Comité National Palestinien de BDS, la plus grande coalition de la société palestinienne, a lancé hier une campagne mondiale pour un boycott massif des consommateurs et consommatrices contre le Groupe Carrefour, une multinationale de la grande distribution basée en France. Il accuse l’entreprise d’être "profondément impliquée dans l’entreprise de colonisation illégale de l’apartheid israélien, qui constitue un crime de guerre en vertu du droit international".
Le Groupe Carrefour a récemment signé un accord de franchise avec les sociétés israéliennes Electra Consumer Products et sa filiale Yenot Bitan, toutes deux actives dans les colonies israéliennes illégales. Selon la Quatrième Convention de Genève et le Statut de Rome de la Cour Pénale Internationale, ces implantations coloniales sont considérées comme un crime de guerre. Des organisations internationales, palestiniennes et israéliennes de défense des droits humains ont condamné le régime israélien sur le peuple palestinien, le qualifiant de système d’apartheid. La société civile palestinienne a pris pour cible les entreprises qu’elle considère comme "profondément complices" du "déni, depuis des décennies, des droits inhérents et stipulés par l’ONU du peuple autochtone de Palestine". Le comité national palestinien de BDS inclut désormais le Groupe Carrefour parmi les "entreprises criminelles" visées, et appelle à un boycott mondial du Groupe Carrefour et à son désinvestissement jusqu’à ce qu’il mette fin à ce partenariat criminel avec ces deux entreprises israéliennes complices et cesse toute vente de produits issus des colonies israéliennes illégales dans ses supermarchés et magasins de proximité...
Israël ne peut maintenir son régime de colonialisme de peuplement et d’apartheid sur le peuple palestinien que grâce au soutien de gouvernements, d’entreprises et d’institutions qui doivent être tenus responsables de leur rôle dans l’enracinement d’un régime raciste d’injustice et d’oppression, vieux de plusieurs décennies.

Aujourd’hui et demain, se poursuit le procès en assise du CRS mutileur de Laurent au Tribunal de Paris métro Cité, et l’Union syndicale solidaires, l’Assemblée des blessé.e.s et le collectif Désarmons-les appellent à aller soutenir Laurent !
Le 15 septembre 2016, le CRS Alexandre Mathieu lance une grenade dans la foule. Au bout de son lancer criminel, Laurent Théron, syndiqué à Sud Santé-Sociaux, a l’oeil crevé par un projectile de la grenade. Il perd définitivement l’usage de la vue d’un oeil (...)
Malgré les tentatives du Parquet de Paris d’empêcher un jugement aux assises, y compris en minimisant les blessures subies par Laurent, ce procès permettra de montrer que les violences policières sont bien une réalité : oui, la police blesse, oui la police mutile, et Laurent en est un exemple parmi trop d’autres.
Pour l’Union syndicale Solidaires, cet indispensable procès sera l’occasion de dénoncer le comportement des « forces de l’ordre » durant les manifestations, mais aussi, plus largement, au quotidien, dans les quartiers populaires ou face au mouvement social sous ses différentes formes. Pour l’Union syndicale Solidaires, il ne s’agit pas seulement de juger le comportement d’un CRS lors d’une manifestation. Il s’agit bien, aussi, de montrer que cet acte s’inscrit dans une politique répressive décidée par les différents préfets et ministres de l’Intérieur.
L’Union syndicale Solidaires réaffirme que les grenades de désencerclement, qui sont des armes de guerre, comme les différents types de Lanceurs de balles de défense doivent être immédiatement interdites.
Et si vous voulez aller soutenir Laurent lors du procès, rdv aujourd’hui et demain à la Cour d’assise de Paris, métro Cité

en ce moment, la Brigade de Solidarité Populaire de Montreuil-Bagnolet propose une cantine solidaire
Et c’est en ce moment à l’AERI, 57 Rue Étienne Marcel, à Montreuil, métro Croix de Chavaux

jusqu’à 16h, l’UNEF-Tacle de Nanterre ouvre sa permanence pour accompagner les jeunes REFUSÉ·E EN LICENCE ou EN MASTER
et si vous voulez vous rendre à la permanence, elle est ouverte du lundi au vendredi de 9h à 16h sur le site de la Fac de Nanterre

à 14h, la CGT Paris Fnac organise un rassemblement de soutien Soutien à 2 délégués syndicaux de la Fnac Logistique.
Fadma Akazou et Ahmed Meddah, engagés depuis des années dans la défense des intérêts collectifs et individuels des salariés de la Fnac logistique, sont convoqués aujourd’hui à des entretiens préalables à sanction, pouvant aller jusqu’au licenciement, deux procédures disciplinaires qui font suite à une liste de convocations dont font l’objet de nombreux représentants CGT dans les différentes entités du groupe Fnac
et si vous voulez les soutenir, la CGT paris Fnac organise un rassemblement au moment de leur audience, et le rdv est donné à 14h devant l’entrée de la Fnac logistique au 32 rue des Champart, dans la ZAC du Pérou, à Massy

à partir de 14h et jusqu’à 20h, Alternatiba Paris propse une journée portes ouvertes avec au programme :
atelier sérigraphie, rencontres avec des activistes, vente des livres militants (dont Notre Grand Pari, le nouvel ouvrage collectif qui détaille la vision politique d’Aternatiba pour la région parisienne)
et si vous voulez participer à cette journée portes ouvertes proposée par Alternatiba Paris, rdv de 14h à 20h au Césure, 13 rue Santeuil, métro Censier-Daubenton

Comme tous les mardis, Le collectif solidarité migrants Wilson lance un appel à bénévoles et il y a besoin de monde en cuisine et pour la distribution de ce soir
et si vous voulez y participer, le rendez-vous est donné à 14h pour la cuisine, et à 18h30 pour la distribution, au théâtre de la belle étoile qui se trouve au 14 rue Saint-Just, à Saint-Denis, RER Stade de France

De 17h à 19h, l’Union syndicale Solidaires des Yvelines propose sa permanence hebdomadaire ouverte à toutes les travailleuses et tous les travailleurs, et dédiée à se rencontrer, s’informer, se former, partager les expériences et lutter.
L’objectif n’est pas de tenir uniquement une permanence juridique avec des spécialistes du droit du travail, mais plutôt de construire collectivement des savoir-faire et des expériences sur les questions salariales, mais aussi sur des luttes féministes, écologistes, contre la société de surveillance...Et si vous voulez vous rendre à la permanence ça ouvre à 17h et jusqu’à 19h et c’est à la librairie La Nouvelle Réserve, au 5 rue Maréchal Foch à Limay

A 18h, l’organisation Riposte Collective propose son rendez-vous hebdomadaire sur le site de l’université Saint-Denis.
L’occasion de rencontrer le collectif qui forme à l’action militante indépendamment des syndicats et des partis, et le rdv est donné à 18h, dans le hall du bâtiment B2 de l’université de St-Denis, Métro St-Denis Université

à 18h aussi, les Cordistes en colère, cordistes solidaires organisent une réunion pour faire le point après qu’une délégation des membres de l’asso ait été reçue par la Direction Générale du Travail aujourd’hui au Ministère du travail
En début d’année, la DGT a dévoilé son Plan Santé 4. Un plan d’action, qui s’étendra jusque 2025, destiné à améliorer la santé des travailleurs.
Sur les 132 pages, un paragraphe a particulièrement attiré l’ attention de l’assoc des cordistes en colère, cordistes solidaires :
« Les travaux réalisés au moyen de cordes doivent faire l’objet d’une attention particulière car ils exposent les professionnels à des risques importants. Cette activité est ainsi encadrée par le code du travail et ne peut être mise en oeuvre que de façon temporaire, à défaut de pouvoir utiliser d’autres moyens de protection collective et après évaluation des risques. Dans ce cadre, la DGT et l’OPP-BTP ont adressé fin 2019 aux professionnels concernés un guide leur rappelant les règles indispensables en matière de sécurité, d’organisation du travail et de formation pour sécuriser le travail des cordistes. Une enquête permettant d’établir un état des lieux sur la prise en compte des recommandations, notamment sur la mobilisation des donneurs d’ordre, sera réalisée en vue de définir les suites à donner dans ce cadre. »
Pour une fois que les autorités daignent s’intéresser à cette profession, l’occasion était belle de saisir la balle au bond. Aussi, l’association des cordistes en colère, cordistes solidaires, a donc répondu à cette initiative, et s’interroge : « Quelle forme concrète va prendre cette enquête ? Les travailleurs seront-ils sollicités lors de ce travail ?
L’association Cordistes en colère cordistes solidaires sera-t-elle associée à cette démarche ? Quand les résultats seront-ils communiqués ? Quelles actions correctives sont envisagées en cas de « déviance » des comportements ? »
Autant de question que la délégation doit poser aujourd’hui lors de la réunion avec la direction générale et pour revenir sur ce rdv au ministère du travail, l’association cordistes en colere, cordistes solidaires, organise une réunion ce soir, et c’est à partir de 18h au Bar ZOKALO qui se trouve au 49 rue Pixérécourt, métro Pyrénées, et à 22h une descente dans les catacombes est prévue :)

à partir de 18h aussi, le Hasard ludique organise une soirée de rencontres avec des militants afghanes, en soutien au collectif Urgence Afghanes
Ce collectif féministe franco-afghan crée autour de la tribune “Pour un accueil inconditionnel des femmes afghanes et de leurs proches”, multiplie les initiatives depuis août 2021 : rassemblements, meetings, campagnes virtuelles, cortège afghan à la manif féministe du 8 mars, apparitions remarquées dans les manifs LGBTQI ou celles des réfugies.
Au quotidien, les jeunes activistes afghanes connaissent de grandes difficultés : pas de logement, difficultés d’accès à l’asile, puis à l’apprentissage du français. Elles sont placées dans des foyers partout en France, mais surtout dans des zones rurales où elles sont isolées. Beaucoup n’ont pas de revenus, car trop jeunes pour le RSA.
Malgré cette situation, elles ne renoncent pas à leur rêve. Créer une communauté afghane résistante en exil, leur permet de s’intégrer pleinement à toute l’ébullition des jeunesses multiculturelles françaises.
Et pour soutenir le collectif Urgences Afghanes, le Hasard ludique organise donc cette soirée de soutien, avec au programme : des prises de parole des militantes du collectif, des expos de l’Artiste peintre Mina Safari et des photographes RaMin Afshar et Sardar Ali Hassani, un ATELIER : OEUVRE COLLECTIVE et un CONCERT de Zar Electrik
et si vous voulez participer à cette soirée de soutien au collectif Urgences Afghanes, rdv à partir de 18h au Hasard ludique, c’est au 128 avenue de Saint-Ouen, métro Porte de Saint-Ouen

à 18h toujours, la Fédération Sud Ptt organise un meeting en ligne contre le projet de réforme des Retraites à 65 ans
et si vous voulez y participer, rdv à 18h sur : https://www.facebook.com/federationSudptt

à 18h30, les réunions hebdo de la Coordination contre la répression et les violences policières Paris IDF se poursuivent à la BDT de Paris.
Créée en 2016 lors du mouvement contre la loi Travail, la coordination vise à soutenir les manifestants avant leur potentielle interpellation jusqu’à leur sortie de prison. L’objectif est de combattre l’isolement de celles et ceux qui sont réprimés et judiciarisés. La coordination compte un Groupe Légal et d’un collectif d’avocat.e.s qui sont payé.e.s par une caisse de solidarité : https://kutt.it/stoprep
chaque semaine, la coordination propose des réunions pour renforcer les solidarités et les soutiens contre la répression et les violences, dans les quartiers et les manifs ;
Et si vous voulez participer à la réunion de ce soir, rdv à 18h30 dans la Salle Ferrer de la Bourse du Travail, 3 rue du Château d’eau, Métro République.

À 18h30 aussi, Extinction Rébellion Ile de France/Paris organise une Réunion d’accueil des nouvelles militantes et nouveaux militants
Et si vous voulez rencontrer les militant.e.s d’XR Paris IDF, et eventuellement les rejoindre, rdv à 18h30 à l’Acédemie du Climat, c’est sur la place Baudoyer, métro Saint-Paul

à 19h, l’association Globbenet, hébergeur militant pour les collectifs et associations, organise sa réunion mensuelle
Globenet est une association militante, au service de la liberté d’expression, proposant des services sur l’Internet et le web.
Créée en 1995, Globenet est aujourd’hui une structure d’appui méthodologique et technique aux projets d’utilisation de l’Internet par le secteur associatif militant. Tous les mois, l’association organise une réunion d’information et si vous voulez à la réunion de ce soir, rdv à 19h au CICP, 21 ter rue Voltaire, métro Rue des Boulets ou Nation

à 19h30, Extinction Rébellion Ile de France/Paris organise une atelier en ligne sur l’Oppression, la Construction du Mouvement et nos Relations en tant qu’Activistes
Cet atelier interactif en ligne abordera l’importance de comprendre la nature structurelle des oppressions (telles que le racisme, le sexisme, le classisme, le validisme, l’oppression des jeunes, ...), ainsi qu’un travail de guérison personnelle
et si vous voulez suivre cet atelier en ligne, il faut vous inscrire via le lien que vous retrouverez sur le site de l’agenda : https://xrb.link/IG8Xon41Fx

RDV CULTURELS

de 12h30 à 14h, l’ENS Jourdan organise une conférence autour d’Armelle Choplin (Université de Genève) qui présentera son ouvrage Matière grise de l’urbain. La vie du ciment en Afrique, publié aux éditions MétisPress
L’Afrique connaît aujourd’hui une croissance urbaine rapide qui se traduit par une multiplication des constructions en béton. Le ciment, composant essentiel de ce matériau, est devenu le symbole de cette urbanisation frénétique qui bouleverse le paysage des villes africaines. Plus qu’une simple matière inerte, il se charge d’affect et de valeurs et redéfinit les pratiques et les imaginaires de sociétés en quête d’émergence économique et de réussite sociale, alors même qu’à l’heure du dérèglement climatique des voix s’élèvent pour dénoncer une industrie cimentière aux effets destructeurs sur l’environnement.
Pour comprendre la production et la consommation grandissante de cette poudre banale devenue « or gris », Armelle Choplin invite à suivre les sacs de ciment sur les routes ouest-africaine, le long du corridor urbain de 500 km qui relie Accra, Lomé, Cotonou et Lagos. Depuis la carrière de calcaire jusqu’à la parcelle en chantier, l’auteure nous amène à la rencontre des géants du secteur, des investisseurs, des acteurs politiques mais aussi des maçons et des habitants qui construisent leur propre maison « en dur ».
À travers l’exploration d’une filière au cœur de multiples enjeux politiques, sociaux et économiques, cet ouvrage nous appelle à repenser les rapports étroits qui lient l’urbain, l’humain et le monde.
Et si vous voulez en discuter avec Armelle Chopin, rdv de 12h30 à 14h, dans l’amphithéâtre du campus Jourdan de l’ENS, dont l’entrée se fait par le 48, boulevard Jourdan, métro Porte d’Orléans

de 17h à 20h, le séminaire sur la politique des sciences organisé par l’université Paris-Cité se poursuit avec une séance qui sera consacrée à la Politique de l’enseignement supérieur et de la recherche : Joël Laillier (université d’Orléans) et Christian Topalov (l’EHESS) reviendront sur leur livre intitulé : Gouverner la science. Anatomie d’une réforme (2004-2020), paru aux éditions Agone
Quel a été l’enjeu des réformes imposées à l’université et à la recherche depuis le début des années 2000 ? Instituer un pilotage politique de la science pour qu’elle se trouve orientée au bénéfice de l’“innovation” et de l’économie. Mettre en place une concurrence généralisée entre établissements, laboratoires et individus, de sorte que la distribution des ressources privilégie une supposée “excellence” et la conformité à des objectifs définis politiquement. En bref, c’est l’autonomie de la science et des savants que la réforme a attaquée de front. Passer d’un monde dans lequel les scientifiques constituaient une profession auto-organisée protégée des autres pouvoirs, à un autre où les pratiques scientifiques sont gouvernées par de nouveaux impératifs portés par des institutions hiérarchiques et centralisées : voilà ce que les réformes ont tendu à produire en France durant la quinzaine d’années qui intéresse les auteurs de ce livre. Cette enquête retrace les transformations qui ont radicalement changé l’organisation de la recherche et de l’université, les pratiques scientifiques et les façons de gouverner le monde savant. Il montre comment une telle réforme a pu se mettre en place : qui ont été les promoteurs de sa doctrine, qui sont ses états-majors, ses lieutenants et ses petits soldats ?
Et si vous voulez discuter avec les auteurs, de ce livre qui propose une « anatomie » de la réforme en disséquant ses organes et leurs fonctions, pour comprendre comment s’est imposée, en dépit des oppositions et résistances, une nouvelle définition de la science, de l’université et de leurs finalités, rdv de 17h à 20h à l’.Université Paris-Cité,Salle R229 au 2ème étage, Campus Saint-Germain-des-Prés, 45 rue des Saints-Pères, métro Saint-Germain-des-Prés

à 18h, l’association de cinéastes indépendants Babylon’13 organise une soirée de projections de courts-métrages en soutien à la résistance du peuple ukrainien, suivi d’une discussion avec le fondateur de l’association Denys Vorontsov
et si vous voulez découvrir ces courts-métrages proposés par l’association de cinéastes indépendants Babylon’13, et en discuter avec son fondateur Denys Vorontsov, rdv à 18h au centre culturel Ukrainien qui se trouve au 22 avenue de messine, métro Saint-Augustin

à 18h30, La Parole errante poursuit son séminaire sur La division politique, avce une séance autour de Bernard Aspe. Qui reviendra sur La fin des mondes : le care et l’apocalypse
Le seule promesse que porte désormais le développement sans fin du capital est la destruction intégrale de tout ce qui vit - de façon très rapide, à l’occasion d’une guerre totale, ou de façon moins rapide mais tout aussi assurée si les choses suivent leur cours avec les effets du ravage écologique. Depuis quelques années, c’est donc en toute logique que l’on constate le retour du motif apocalyptique. Ernesto De Martino remarquait il y a une bonne soixantaine d’années que l’apocalypse promise par le monde occidental a une singularité. Contrairement à ce que convoque l’idée d’apocalypse dans toutes les autres traditions de pensée, celle qui nous est promise en Occident ne véhicule aucune idée de salut, aucune perspective de régénération du monde, aucun sens. Elle est, nous dit De Martino, une apocalypse sans eschaton, sans but ; elle ne peut être envisagée que comme la fin radicale et proprement insensée de toute vie, et de toute mémoire.
Au même moment, il n’a jamais été autant question de la vie et de la santé des individus et des populations. Selon Boris Groys, le concept de care devient le mot d’ordre qui anime aussi bien la gouvernementalité libérale, que les milieux militants. C’est de cet étonnant contraste que partira Bernard Aspe, de ce paradoxe apparent dont on peut supposer qu’il n’en est pas vraiment un. L’examiner permettra de revenir sur un certain nombre de thèmes abordés auparavant dans ce séminaire, notamment ceux de la capture du dehors du capital, et celui de la politique des identités.
Et si vous voulez suivre cette séance du séminaire sur la division politique, consacrée à la fin des mondes, rdv à 18h3à à la parole errante, 9 rue François Debergue, à Montreuil, métro Croix de Chavaux

à 19h, ATTAC Paris 12 organise un Ciné débat autour de : L’eau, un bien commun à défendre
Au programme de ce ciné-débat, il y aura des projections de vidéos sur les actions du soulèvement de la terre contre les bassines de Sainte-Soline suivi de la projo du film "La bataille de l’eau noire", qui chronique avec beaucoup d’humour la mobilisation victorieuse de paysans d’une vallée des Ardennes contre un projet de barrage.
Et si vous voulez participer à cette soirée ciné-débat autour de l’eau comme bien commun et en discuter avec des militants d’Attac France, rdv à 19h au Café Associatif "La Commune", c’est au 3 rue d’Aligre, métro Ledru-Rollin

à 19h aussi, le ciné les 3 Luxembourg propose une projection-rencontre autour du film « Sous les figues », réalisé par Erige Sehiri, suivie d’une discussion avec le conteur Nacer Khemir, et Nader Ayache, auteur-réalisateur.
Au nord-ouest de la Tunisie, des jeunes femmes travaillent à la récolte des figues. Sous le regard des ouvrières plus âgées et des hommes, elles flirtent, se taquinent, se disputent. Au fil de la journée, le verger devient un théâtre d’émotions, où se jouent les rêves et les espoirs de chacun...
et si vous voulez découvrir ce film et en discuter avec le conteur Nacer Khemir, et l’auteur-réalisateur Nader Ayache, rdv à 19h au ciné LES 3 LUXEMBOURG. 67 rue Monsieur le Prince, RER Luxembourg

à 19h, la Librairie Michele Firk poursuit son cycle de rencontres sur les « Autonomies Italiennes », avce une discussion autour de Marco Assennato qui reviendra sur l’Esthétique et le développement capitaliste Autour de Projet et Utopie de Manfredo Tafuri
A partir du livre de Manfredo Tafuri, Projet et Utopie, Marco Assennato présentera un chapitre méconnu de la pensée italienne, l’école de Venise. Celle-ci s’est, à la fin des années 70, ouverte à certaines pistes de recherche novatrices à propos du rôle et de la fonction de l’art dans le cadre des grands espaces de l’urbanisation contemporaine. Il expliquera comment Tafuri, en s’attachant à appliquer les thèses opéraïstes aux domaines de l’architecture et de l’urbanisme, propose une réflexion sur la métropole comme lieu de l’accumulation capitaliste et de l’antagonisme social. La ville devient, dans cette optique, l’un des sites majeurs de déploiement de la critique sociale, mais aussi de bon nombre d’entreprises avant-gardistes et utopiques : l’espace urbain comme enjeu politique, imbriqué aux rapports de domination et d’aliénation, qu’il s’agit toujours de subvertir. Ici, l’histoire de l’architecture se fera critique de l’idéologie.
Et s vous voulez en discuter avc Marco Assenato, rdv à 19h à la librairie Michele Firk, c’est au 9 rue François Debergue, à Montreuil, métro Croix de Chavaux

à 20h30, le ciné l’Ecran de Saint-Denis, en partenariat avec le média StreetPress proposent une projection-débat autour du film LA (TRÈS) GRANDE ÉVASION", suivi d’une discussion avec le réalisateur Yannick Kergoat, Mathieu Molard, rédacteur en chef de Street Press, et Clara Monnoyeur, journaliste de Street Press.
Le capitalisme est-il devenu incontrôlable ? De révélations en scandales successifs, l’évasion fiscale est devenue un marronnier médiatique et l’objet d’un concours de déclarations vertueuses des politiques. Alors que les multinationales et les plus riches ont de moins en moins de scrupules et de plus en plus de moyens à leur disposition pour échapper à l’impôt, Il ne nous reste alors que nos bulletins de vote et nos yeux pour pleurer. À moins que l’on puisse en rire malgré tout…
et si vous voulez découvrir ce film et en discuter avec son réalisateur et ds journalistes de StreetPress, rdv à 20h30 au ciné l’Ecran qui se trouve passage de l’aqueduc, à Saint-Denis, à la sortie du métro Basilique

Le musée d’art et d’histoire Paul Éluard de Saint-Denis, propose l’exposition Insurgé·es– Regards sur celles et ceux de la Commune de 1871, une expo qui « entend faire la part belle aux nouvelles approches historiques de la Commune de 1871 » en s’appuyant sur les témoignages de celles et ceux « qui ont vécu les événements, et ont transmis leur mémoire ».
Avec plus de 15 000 œuvres, archives, et autres documents relatifs à l’expérience révolutionnaire du printemps 1871, l’institution dionysienne conserve l’un des fonds les plus importants dédiés à cet événement qui inspire toujours les mémoires politiques et artistiques.Le musée Paul Éluard présente une nouvelle exposition temporaire retraçant cette histoire « à hauteur d’hommes, de femmes, et d’enfants – qu’ils soient célèbres ou moins connus, identifiés ou anonymes, individus ou collectifs ».
L’événement met en lumière autant de regards sur les différentes thématiques qui font de la Commune de 1871 l’un des événements les plus marquants de l’histoire révolutionnaire, de la représentation de figures du peuple jusqu’alors ignorées au rôle sans précédent des femmes dans la vie de la cité.
Dans la continuité du cent cinquantenaire de l’insurrection, Insurgé·es s’attache à évoquer les représentations qui ont depuis immortalisé la « grande fédération des douleurs » dépeinte par Jules Vallès. L’implication des artistes, qu’ils soient partisans des symboles du printemps 1871 ou au contraire propagandistes des discours anti-communards, apparaît ainsi comme l’un des fils rouges de l’exposition. Les illustrations contemporaines de cette mémoire aussi douloureuse que synonyme d’espoirs sont également à l’honneur, comme à travers ces collages de street art qui animent encore aujourd’hui les murs de la capitale, « bivouac de la Révolution » célébré par le fondateur du Cri du peuple dans son éditorial du numéro du 27 mars 1871 – dont l’un des exemplaires est d’ailleurs présenté en vitrine.
Au-delà des récits des événements et des témoignages de ses protagonistes, ce sont en effet les œuvres remarquables rassemblées en un seul lieu qui font la grande force de l’exposition : affiches d’origine, célèbres clichés de barricades, croquis préparatoires, ou pièces d’exception, comme le drapeau du 143e bataillon de la Garde nationale ou les partitions du Temps des Cerises ou de L’Internationale, viennent ainsi illustrer la trentaine de contributions d’horizons divers réunies ici. Autant d’évocations « de celles et ceux qui avaient le rouge qui coulait dans leurs veines et dont les pavés se teintèrent, de celles et ceux qui furent, en appropriation du mot, des Insurgé·es ».
et si vous voulez découvrir cette expo, rdv Lundi, mercredi, et vendredi : 10h-17h30 – Jeudi : 10h-20h – Samedi & dimanche : 14h-18h30, jusqu’au 6 mars, au Musée Paul Eluard de Saint-Denis qui se trouve au 22 bis rue Gabriel Péri, métro Porte de Paris

pour ce 13 décembre, on va finir avec cette parution à venir : Gwenola Ricordeau vient de signer le livre intitulé : 1312 raisons d’abolir la police, à paraitre le 6 janvier aux éditions Lux
D’où vient l’idée d’abolir la police et que recouvre-t-elle au juste ? Si la police ne nous protège pas, à quoi sert-elle ? Comment dépasser la simple critique de la police pour enfin en finir avec elle ?
1312 raisons d’abolir la police tente de répondre à ces questions, et propose de riches réflexions critiques sur les liens entre l’abolitionnisme pénal et la race, le handicap ou le travail sexuel notamment. L’ouvrage porte également sur les mobilisations contemporaines pour l’abolition de la police en Amérique du Nord, en retraçant leur généalogie et en explorant leurs propositions stratégiques, leurs expériences et les débats qui les traversent.
Les textes rassemblés dans cette anthologie commentée brossent un portrait vif et puissant du mouvement pour l’abolition de la police, dans toutes ses nuances et hors des clichés réducteurs.
L’autrice, Gwenola Ricordeau sera en tournée en France pour la sortie du livre, en janvier, et on vous tiendra bien sûr informé des rencontres organisées autour de son bouquin !

MUSIQUE : P.O.R.C · Le Monde A L’Envers